La science VS les faits alternatifs (et Trump)

Je voulais commencer l’année par une BD sur le trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDAH). Mon but était de remettre de l’ordre dans les faits sur ce trouble et ses traitements.

Sauf que ces temps-ci, les faits ont la vie dure.

Ce qui semble pogner davantage, ce sont les opinions. Et récemment, les « faits alternatifs ».

C’est le fun les opinions. Tout le monde peut en avoir une, peu importe sa connaissance du débat en cours. Sauf que dans certains domaines, particulièrement en sciences, les opinions, c’est pas ça qui importe.

Bref, j’ai ressenti le besoin d’écrire sur ce qui se passe présentement aux États-Unis. Car contrairement à ce que certains peuvent penser au Canada et en Europe, nous ne sommes pas à l’abri de ce qui se passe du côté des américains.

J’en profite aussi pour parler un peu de changements climatiques et de vaccination, deux des sujets les plus d’actualité en sciences.

P.S. L’exemple de Trump est extraordinairement d’actualité, mais on pourrait nommer une tonne d’autres politiciens qui font dans les faits alternatifs.

P.P.S. Comme d’habitude, les références sont en dessous de la BD, dans le premier commentaire.

 

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  1. Références :

    Liste des remarques sexistes de Trump : http://www.telegraph.co.uk/women/politics/donald-trump-sexism-tracker-every-offensive-comment-in-one-place/

    Commentaire de Trump à propos des mexicains : https://www.washingtonpost.com/news/post-politics/wp/2015/06/16/full-text-donald-trump-announces-a-presidential-bid/?utm_term=.132f443763fe

    Pour être fair envers Trump (…), ce n’est pas à lui mais à sa conseillère Kellyanne Conway à qui on doit l’expression « faits alternatifs ». Mais même s’il n’a pas utilisé cette expression, il utilise abondamment le concept.

    Déclarations de Trump sur les changements climatiques : http://www.politifact.com/truth-o-meter/statements/2016/jan/24/bernie-s/yes-donald-trump-really-did-tweet-climate-change-h/

    L’existence des changements climatiques, ainsi que le rôle majeur des humains dans leur progression, fait l’objet d’un consensus scientifique. C’est donc un FAIT. Si tu n’étais pas au courant ou que tu doutes encore de ça, il est temps que tu te mettes à jour : https://climate.nasa.gov/scientific-consensus/

    Pour mieux comprendre ce que sont les changements climatiques, je te recommande l’excellent livre illustré « Dire Predictions : Understanding Climate Change », qui se base sur les analyses scientifiques de l’Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) des Nations-Unies : http://www.michaelmann.net/books/dire-predictions

    Propos de Scott Pruitt, nouveau directeur de l’Environmental Protection Agency, sur les changements climatiques : http://www.usatoday.com/story/news/politics/2017/01/18/epa-nominee-scott-pruitt-confirmation-hearing/96679106/

    Propos de Trump à propos des vaccins et de l’autisme sur Twitter : http://www.businessinsider.com/trump-vaccines-autism-wrong-2017-1

    Trump met Robert J. Kennedy Jr. en charge d’une commission sur la sûreté des vaccins : http://www.npr.org/2017/01/10/509185540/despite-the-facts-trump-once-again-embraces-vaccine-skeptics

    La position de Trump énergise les groupes de militants qui s’opposent aux données scientifiques sur la vaccination : https://www.washingtonpost.com/national/health-science/trump-energizes-the-anti-vaccine-movement-in-texas/2017/02/20/795bd3ae-ef08-11e6-b4ff-ac2cf509efe5_story.html?utm_term=.24330d12a471

    On dispose maintenant des données chez des MILLIONS de personnes où on n’observe aucun risque accru d’autisme associé au vaccin MMR ou au thiomersal, un préservatif contenu dans certains (très peu de) vaccins contenant une forme de mercure : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC2908388/

    Le Center for Disease Control (CDC) aux États-Unis l’exprime de manière encore plus claire : « Les vaccins ne causent pas l’autisme. Il n’y a pas de lien entre les vaccins et l’autisme. Les ingrédients des vaccins ne causent pas l’autisme ». https://www.cdc.gov/vaccinesafety/concerns/autism.html

    Fait intéressant à propos du mercure dans les vaccins : il n’y en a plus depuis longtemps, autant au Canada qu’aux États-Unis. Et d’ailleurs au Canada, le vaccin RRO (qui est faussement perçu comme causant l’autisme) n’a JAMAIS contenu de mercure : http://www.immunize.ca/fr/publications-resources/questions/additives.aspx

    Au Canada, la situation semble s’être améliorée depuis le dernier gouvernement… mais on n’est pas encore sortis d’affaire : http://www.torontosun.com/2016/08/08/muzzled-scientists-trudeau-carries-on-just-like-harper

    Et pendant ce temps, en Europe, le Front National juge « utile » les débats sur les changements climatiques, disant que « ce n’est pas une religion »… http://www.leparisien.fr/flash-actualite-politique/marine-le-pen-juge-utiles-les-debats-sur-le-changement-climatique-26-01-2017-6623439.php

    Olivier

    • Bonjour

      Simplement pour noter que le debat sur les changements climatiques n’est peut être pas pas à savoir si oui ou non il y a un changement mais quels sont les effets du CO2 sur ces changements. Sur ce point, aucun modèle mathématique de prévision ne donne le même résultats les variations sont très larges.

      Il peut y avoir un consensus sur un theorie scientifique mais un consensus scientifique est un oxymoron

      Voici les liens sur le rapport des nations unies avec les résultats des modèles climatiques.

      UN intergovernmental panel on climate change

      https://www.ipcc.ch/publications_and_data/publications_and_data_reports.shtml#1

      Une presentation de Rex tillerson( oui oui le CEO d’Exxon). Il est originallement un ingenieur d’ou pourquoi son explication est interessante. Il mentionne le même rappor

      youtu.be/_s173XPqw8M

  2. Le problème avec la science, c’est qu’elle ne donne pas des vérités absolues, mais plutôt des informations avec des degrés de certitudes variables. C’est tout le contraire des croyances qui nous demandent d’accepter sans questionner.
    Par exemple, la science ne pourra jamais affirmer hors de tout doute que les vaccins ne causent pas l’autisme, car il est impossible de vacciner tout le monde contre tout et ce, pour le reste de l’éternité juste pour vérifier. On peut seulement se servir d’outils statistique pour dire que les vaccins sont presque assurément sécuritaire. Certaines personnes se servent malheureusement de ces limitations de la science pour l’invalider.
    J’aime bien reprendre la citation que l’on attribue à Churchill : « La démocratie est la pire forme de gouvernement mis à part toutes les autres. » et l’adapter en : « La science est la pire façon de comprendre notre monde, mis à part toutes les autres (opinions, religion, superstition…). »
    J’aimerais terminer en recommandant l’excellente vidéo de la chaîne Scilabus qui traite sur l’idée que les métaux ont une influence sur notre force physique en utilisant la méthode scientifique : youtube.com/watch?v=P2oSxXyNSiw

    • C’est justement la différence entre croyance et savoir pour moi. Une croyance n’a pas besoin de se remettre en question, quel que soient les faits (vas même avoir tendance à se renforcer quand les faits la contredise!). Une connaissance, si. Ceci dit ce n’est pas pour autant que rien n’est sûr. Par exemple pour l’autisme et les vaccins, il suffit de comparer 2 populations identiques à 1 détail près : le vaccin. Systématiquement, l’on retrouve à peu de chose près le même nombre d’autisme des 2 côtés. Evidemment, faire l’expérience une fois n’est pas suffisant. Il faut tenter de varier les groupes, de réessayer avec d’autres groupes,etc. Il n’y a pas plus proche d’une certitude qu’un consensus scientifique (qui contrairement à ce que certains s’imaginent ne se fait pas d’après l’opinion des chercheurs). Je crois surtout que beaucoup de gens ont de la peine avec la remise en question régulière en science, et vont s’imaginer que TOUT ce que dit la science sera forcément changer dans le futur. Alors qu’en vérité toutes les études scientifiques n’ont pas la même valeur, de même qu’un consensus ne peut être mit sur le même pied d’égalité qu’un fait dit scientifique qui lui repose que sur une seule étude qui est en plus bancale. Je pense réellement qu’en enseignant mieux la science (sous entendu la méthodologie scientifique, les biais cognitifs,etc), et pourquoi on sait qu’on sait ce qu’on sait et avec quel fiabilité, pourrait vraiment changer les choses. Les complotismes et autres discours alternatifs que j’ai pu lire et entendre sont souvent lier à une très mauvaise connaissance de la science en général, de ce que sont et la valeur qu’ont les études scientifiques,etc. PS : Merci pour la vidéo.

  3. Très bonne bd très claire. La seule chose sue je trouverais a redire en cherchant la petite bete : la science n’est pas une entité distincte de la société. Ce qui fait que dans l’histoire de la science, les programmes de recherche sont mis en œuvre par des scientifiques qui baignent dans les idées de leur époque. Par exemple, le fait de dire que les hommes préhistoriques allaient a la chasse pendant que les femmes restaient dans la grotte témoigne d’un biais. Eè fait on n’a pas beaucoup d’indice mais les chercheurs il y a quelques décennies, ont déduit cela des maigres indices, en étant imprégné de leur société sexiste… idem pour les recherches sur les recherches scientifiques qui essayaient de prouver la supériorité des hommes blancs sur les noirs en allant peser les cerveaux cet…

    • Salut !

      C’est vrai que les opinions et les biais personnels orientent le choix de champs de recherche. Mais ultimement, quand on a cumulé une masse de données sur un sujet dans la littérature, d’autres chercheurs y jettent un regard plus neutre et objectif à travers des revues systématiques. On dispose par exemple de telles données dans les changements climatiques et la vaccination.

      Et pour ce qui est des recherches douteuses comme tu mentionnes, elles existent, mais sont largement critiquées par la communauté scientifique. Bref, j’ai confiance que la science fait bien son travail, la plupart du temps.

      Merci pour ton commentaire !

      Olivier

  4. Je crois qu’une partie du problème réside dans le fait que les études se contredisent souvent. D’ailleurs je ne sais pas si c’est parce que nous sommes plus exposés qu’avant aux résultats d’études, mais ça me semble de plus en plus commun.

    Donc une étude vient dire par exemple qu’un produit n’est pas nocif pour la santé, pour finalement après un certain temps dire qu’il l’est. Ou l’inverse !

    Bien qu’il puisse être normal que les résultats d’études diffèrent à travers le temps et les découvertes scientifiques, reste que ça mine la confiance en la science et ouvre donc la porte aux opinions.

    C’est mon avis !! 😉

    • En effet, c’est parce que nous sommes plus exposés aux résultats d’études à travers les médias et le web. Car les études se sont toujours contredites et/ou complémentées. La recherche est un processus extrêmement long, au parcours souvent sinueux. Donc quand on révèle constamment où en sont les recherches alors qu’elles sont trop préliminaires pour être d’un quelconque intérêt public, c’est ce que ça donne.

      Merci pour ton commentaire !

      Olivier

    • Aussi, une étude ne fait pas la science et chaque étude a ses particularités. Malheureusement, les journalistes (et beaucoup de gens du public) n’ont pas toujours les connaissances et compétences adéquates pour décortiquer adéquatement les études et analyser la puissance et la pertinence de celles-ci.

  5. j’adore la bd! mais ca y est, maintenant j’ai l’impression que le film Idiocracy de Mike Judge était prophétique et non pas une simple comédie :-/ je vais chausser mes espadrille et aller courir 1,2,3 ou 4 heures en forêt/montagne pour faire passer mon down 🙂

    • Ah non! Dans idiocracy, le président va voir le héros pour lui demander des conseils parce qu’il est intelligent…
      Par contre, tu imagines Trump dire « les chercheurs connaissent bien mieux que moi le sujet du changement climatique, je vais donc leur demander des conseils »

      Ce qui se passe en ce moment, c’est bien pire qu’idiocracy

  6. À propos des « contradictions » entre les études…
    Je suis d’accord avec l’idée que le processus de recherche est long et peut apparaître sinueux. Mais il faut aussi considérer le type d’études dont on publicise les conclusions… entre un article à propos d’une personne-type et l’étude randomisée sur plusieurs milliers de personnes, voire la méta-analyse comportant les données de plusieurs dizaines d’études, le niveau d’évidence n’est pas le même… J’aurais voulu présenter un schéma en français, mais ils semblent difficiles à trouver. En attendant, en voici un en anglais https://goo.gl/images/jl2kVp
    Ceci étant écrit, j’acquiesce toutefois avec l’idée que les scientifiques sont des humains de leur temps… et que leurs idées et intérêts de recherche s’inscrivent dans des horizons plus sociaux…
    Continue à nous faire réfléchir pharmachien!
    Marc

  7. Ce matin justement, Evelyne Ferron à la Première Chaîne d’ICI Radio-Canada (ou ICI Première, je ne sais plus) expliquait les procès et condamnations de Galilée pour hérésie, parce qu’il avait exposé des faits concernant l’héliocentrisme. Il s’agissait d’un des premiers cas de censure scientifique. Au lieu d’exposer des faits, Galilée devait donc parler simplement d’hypothèses. Les faits ont donc la vie dure depuis longtemps ! 😉

  8. Bonjour Olivier,

    J’adore ce que vous faites. Je vous suis assidûment tous les vendredis soirs. Vous m’éclairez sur tous ce qui touche la santé et la pharmacologie. J »aime la vulgarisation scientifique dont vous nous faites bénéficier.

    Hors, nous ne sommes pas climatologues, ni vous et ni moi. Il est indéniable qu’il y a un réchauffement climatique sur la Terre. C’est un fait. Mais la science a aussi découvert qu’il en existe un sur Mars (http://www.washingtontimes.com/news/2016/may/31/mars-also-undergoing-climate-change-ice-age-retrea/). Même la planète naine Pluton possède un réchauffement climatique en cours.

    Est-ce seulement l’apanage de l’activité humaine sur Terre? Je crois que nous assistons à une lecture biaisée de comptes rendus scientifiques par les médias et les « Ti-Jos Connaissant ». Alors, d’après votre définition, ça devient aussi des faits alternatifs. Vous et moi, ne sommes pas à l’abri, même si nous nous considérons scientifiques avant tout. Nous possédons seulement des domaines ou champs de compétences déficients.

    Je vous suggère de lire les travaux du Docteur Richard Lindzen, un climatologue climatosceptique reconnu du MIT. Un climatosceptique nie qu’il y a un réchauffement climatique exceptionnel ou que ce soit à cause d’activités humaines. En 2001, il a émis une hypothèse qui tend à se valider plus les années passent, s’appelant l’Effet Iris (https://fr.wikipedia.org/wiki/Effet_iris). L’une de ces citations les plus célèbres est celle-ci :

    « Les générations futures se demanderont avec une stupéfaction amusée pourquoi, au début du 21ème siècle, le monde développé s’est plongé dans une panique hystérique à propos d’une augmentation globale moyenne des températures de quelques dixièmes de degré, et, sur la base d’exagérations grossières, de projections informatiques hautement incertaines, combinées en déductions improbables, il s’est trouvé en face d’un recul de l’âge industriel. »

    Il fait parti d’un consortium de plus de 300 climatologues réputés d’Harvard, de la NASA, du MIT, etc. qui sont climatosceptiques. Ils jouent au sein d’une ligue supérieure que le GIEC qui sont constitués à 90% de politiciens, d’hommes d’affaires, etc. et qui désirent s’approprier les 500 milliards dépensés par les pays à travers le monde pour combattre un « réchauffement climatique menaçant la survie de l’espèce humaine ». Ces pays, depuis 1988, se font harceler par tous les lobbyistes …

    Olivier, peut-être que vous ne deviendrez pas climatosceptiques, mais je suis sûr que si vous mettez la même emphase concernant le climat de notre planète que vous en mettez dans vos recherches pharmacologiques, votre opinion s’en trouvera améliorée. Peut-être deviendrez-vous encore plus convaincu sur le réchauffement climatique, mais vous ne serez pas seulement aveuglé par ces faits alternatifs que vous élaborez au sein de cet article. En sciences, seule la vérité doit triompher.

    • Une hypothèse(douteuse) vs un consensus de 97% de scientifiques à travers le monde étant convaincus du réchauffement climatiques anthropique.
      « L’effet iris est une hypothèse proposée par le professeur Richard Lindzen en 2001 selon laquelle l’augmentation de la température de surface de la mer aux tropiques aurait pour effet une réduction de la couverture nuageuse de cirrus et ainsi un renvoi accru de rayonnement infrarouge de l’atmosphère terrestre dans l’espace. »
      L’augmentation des températures de la mer est causé par l’augmentation des température atmosphèrique. Qui est causé par l’augmentation des gaz à effet de serre qui eux renvoient une partie des infrarouge émit par la terre(Gaz à effet de serre qui laisse passer les rayon UV initialement envoyé par notre soleil). Et le gaz coupable est le Co2 provenant des résidus fossiles(on le sait via les isotope de carbone on sait lequel a augmenter). Donc pour résumé notre pétrole brûler.
      Le réveilleur a fait un excellent concentré d’information sourcer et vulgariser. https://www.youtube.com/watch?v=zWRnLjPPTA8
      Et je tien à préciser que le consensus est la, car aucune autre source modifiant le climat à cette échelle ne peut contribuer à un tel réchauffement. Le soleil fait sont cycle comme on le connait, la vapeur d’eau est constante dans l’atmosphère(si elle augmente il pleut ailleur), les volcans causent un refroidissement. Les nuages joue sur les 2 tableau, mais globalement, il contribue plus à refroidir notre planète que l’inverse(voir 11:15 dans la vidéo sur mon liens qui est très révélateur et donne une idée des proportions).

      Le soleil qui a eu un cycle solaire faible entre 2000 et 2011 environ a contribuer à ralentir en apparence le réchauffement(les océans ont continuer à se réchauffer, car c’est beaucoup plus dur chauffer un liquide qu’un gaz), mais maintenant il sort de son cycle et on est en train de reprendre tout le réchauffement atmosphérique qu’on aurait du avoir cette dernière décénie. https://climate.nasa.gov/vital-signs/global-temperature/

      Et c’est pas le réchauffement de seulement 2 planètes qui vont changer quelques choses(elles ont leurs propres climat et cycle). On sait exactement combien d’énergie nous envoie le soleil, et il n’en est pas la cause.

    • Bonjour M. Boulet,

      L’article du Washington Times auquel vous faites référence, et qui prétend que Mars connaît aussi un réchauffement climatique, est basé sur une interprétation peu nuancée de travaux publiés dans le journal Science (http://science.sciencemag.org/content/352/6289/1075.full). Ces travaux suggèrent que Mars a connu une ère glaciaire dans un passé assez récent. C’est fort intéressant, mais n’a rien d’exceptionnel; notre Terre à nous est justement en train de quitter une ère glaciaire. Mais n’en déplaise au Washington Times (un journal conservateur qui aime beaucoup le parti républicain), sortir d’une ère glaciaire n’est pas la même chose que de vivre un réchauffement climatique anormal comme c’est le cas sur Terre en ce moment. Le problème auquel nous faisons face n’est pas tant que la terre se réchauffe, mais qu’elle le fait de façon beaucoup trop rapide par rapport à la normale. Nulle part dans l’article de Science ne suggère-t-on que ce soit le cas sur Mars.

      C’est une très bonne chose que de douter de tout, et de ne pas embarquer trop rapidement dans des troïkas vertueuses aux bases un peu douteuses… mais quand un consensus scientifique est remis en question par un journal aux positions politiques bien connues, qui se base sur une lecture très limitée d’une seule étude scientifique qui en plus ne dit même pas ce qu’on rapporte, notre scepticisme devrait nous suggérer qu’il convient d’attendre d’autres résultats plus probants pour rejeter le consensus.

  9. Bonjour Olivier,
    Bien que toutes les efforts ont été mis sur la vulgarisation, je ne crois malheureusement pas que ce le soit assez pour les personnes qui devraient être cibler. Les obstinés de la croyance… et je pense que c’est justement là où le discours se rompt. Le doute tout de suite après l’incompréhension partielle ou totale. Ceci dit, je sais bien que le défi est de taille. Bravo pour le temps que tu mets à tenter d’instruire les gens qui s’y connaissent moins. Et ça a toujours été un moyen que les politiciens empruntent pour mieux diriger: garder sont peuple sans éducation. Et pour les plus instruits, on leur donne des baisses d’impôts et on ira chercher leur vote… c’est aussi facile.
    Hà et juste en passant, dans la phrase « Parce que ce qui importe, c’est les faits »… stp= « ce sont les faits »

  10. Salut Olivier ! Merci pour ton excellent travail encore une fois !

    Personnellement, je ne vois pas pourquoi on se surprend vraiment de l’expansion de ces mouvements de négationnisme. Quand on considère que dans la majorité des sociétés, la majorité de la population n’est pas assez formée pour traiter le trop d’information qu’on essaie de lui faire comprendre, il n’y a rien de surprenant. Les gens ont beau essayer de faire porter le blâme à la science de ne pas être assez claire ou peu importe – il faut être bien conscient que beaucoup de domaines de la science sont extrêmement complexes et qu’il est évident que les non-initiés ne comprendront pas tout et se réfugierons dans des croyances qui vont de pair avec leur compréhension, des croyances qui les conforteront dans leur réalité. Je suis plutôt d’avis qu’il faut blâmer la société elle-même car elle n’outille pas adéquatement ses membres. C’est pourquoi d’ailleurs je vais toujours pousser pour plus d’éducation, et pas juste par l’entremise de l’école, mais aussi par la diffusion de plus d’émissions éducatives grand public, par une valorisation de la lecture, du savoir et de la curiosité. Une population plus éduquée n’adhère pas à ces chimères, donne de meilleur gouvernement et donc produit de meilleures politiques pour elle-même et ainsi de suite. La clé à tous ces débats réside dans l’éducation !

    Merci encore !

    • « Une population plus éduquée n’adhère pas à ces chimères, donne de meilleur gouvernement et donc produit de meilleures politiques pour elle-même et ainsi de suite. La clé à tous ces débats réside dans l’éducation ! »

      Ce n’est pas tout à fait vrai, voire c’est tout à fait faux. De quel milieux sont issus ceux qui prônent les médecines dites alternatives, douces, naturelles ou je ne sais quoi ? De quels milieux sont issus ceux qui prônent le véganisme, qui avalent le dernier régime à la mode, sans gluten (sans nécessité médicale s’entend), détoxification, sans truc ou sans machin, ou avec truc ou machin (dépend de la mode) ? De quels milieux sont issus les anti-vaccination ? Et cela pour parler de la sphère médicale.

      La plupart du temps, voire tout le temps, il s’agit de personnes issues de milieux plutôt aisés, ayant plutôt un bon niveau de diplôme.

      Donc ce n’est pas une question de niveau d’éducation, mais plutôt de société. Et là…

      Si les chercheurs n’étaient pas obligés de produire des articles, issus d’études à la va-vite (toutes ces études basées sur un échantillon de 150 étudiants américains sur un sujet x ou y par exemple), si les médias faisaient un travail plus qualitatif au lieu de rechercher le sensationnalisme, si les journalistes qui écrivent des articles à caractère scientifique avaient un minimum de recul et d’éducation scientifique (a minima une connaissance des méthodes), peut-être que ça irait mieux. Et puis ça irait mieux aussi si certains scientifiques n’étaient pas attirés par les médias notamment télévisuels comme des mouches sur un pot de miel et n’y racontaient pas n’importe quoi hors de leur champ de compétence.

      En fait c’est tout le discours sur la science qui doit être modifié. Expliquer que la connaissance scientifique évolue au cours du temps, expliquer qu’il est normal qu’on dise blanc à un moment donné en fonction des connaissances et noir à un autre moment sans que cela remette en question *toute* la discipline. Expliquer la (enfin les) méthodes scientifiques, expliquer pourquoi c’est faillible. C’est tout cela qu’il faut faire. C’est rarement fait.

      Quand on présente une étude sur un sujet, il faut la mettre en perspective, et pas se contenter des conclusions et de quelques commentaires. Et c’est très rarement le cas.

      Là, effectivement, où l’éducation peut jouer un rôle, c’est justement de mieux cadrer l’enseignement des matières scientifiques en insistant sur l’histoire des sciences et la méthodologie. En résumé, moins de par cœur plus de réflexion.

      • « il s’agit de personnes issues de milieux plutôt aisés, ayant plutôt un bon niveau de diplôme »

        En quoi est-ce qu’avoir un diplôme rend quelqu’un éduquer en toutes choses? Un historien n’est pas un expert en nutrition, un physicien n’est pas un expert en médecine. Être éduqué n’est pas exclusif à ceux qui possèdent un diplôme. On peut être expert dans un domaine et embarquer tout de même dans des chimères par manque de connaissances sur divers sujets; un esprit critique bien formé a certainement moins de chance d’adhérer à celles-ci par contre. Avoir un diplôme dans un domaine n’empêche toutefois pas quelqu’un de s’éduquer sur d’autre domaines, simplement que son « expertise » pourra difficilement être reconnue.

        Ceux qui prônent les choses énumérées le font plus souvent qu’autrement par l’appât du gain, par malhonnêteté intellectuelle, ou simplement qu’ils sont incapables d’en juger réellement. Ils ne sont qu’humains après tout.

        Je suis tout à fait d’accord de dire que les médias ne font pas un très bon travail pour rapporter la chose scientifique, mais il faut toujours se rappeler que ceux qui font les reportages ne sont justement pas des scientifiques de formation et ne maîtrisent pas nécessairement ce dont ils parlent – ce sont des journalistes plus souvent qu’autrement avec la formation qu’ils ont et qui essaient de faire du mieux qu’ils peuvent avec les moyens qu’ils ont.

        Pour ce qui est de l’état de la science, effectivement la culture du publish-or-perish est ridicule, mais ça c’est juste mon opinion. Bien des choses n’auraient jamais vu le jour autrefois si cette culture malsaine c’était mise en place plus tôt – étant étudiant en physique je pense toujours au fameux boson de Higgs dans ce genre de débat.

        Il est vrai qu’on explique rarement que la science n’est qu’une méthode, mais qu’aussi imparfaite soit-elle, c’est la meilleure que nous avons dans le moment pour tenter d’expliquer tout ce qui nous entoure.

        « Quand on présente une étude sur un sujet, il faut la mettre en perspective, et pas se contenter des conclusions et de quelques commentaires. »

        Vous irez dire ça à ceux qui nous donne la formation! On se fait dire sans arrêt qu’une personne devrait pouvoir lire seulement le résumé d’une étude/d’un rapport, jeter le reste et être en mesure que comprendre ce qu’elle vient de lire.

        « En résumé, moins de par cœur plus de réflexion. »

        Je suis bien d’accord, mais un peu de connaissances fondamentales ne fait pas de tort tout de même.

        En bref, les diplômes c’est bien, mais l’éducation c’est une activité à faire continuellement!

  11. Pour avoir fait six ans de militantisme politique et avoir été candidate deux fois aux élections provinciales, je me dois de porter à la défense des politiciens (non, pas de Trump, quand même, qui n’est d’ailleurs pas un vrai politicien mais un trublion).
    La science est faite d’infinies nuances, c’est vrai, et de multiples conférences ne suffiraient pas à couvrir toutes les facettes d’une discipline. En politique, par contre, il faut résumer, vulgariser, simplifier. De plus, le public s’attend à un discours lisse et sans failles, ne souffrant aucune contradiction dans laquelle l’adversaire pourrait s’empresser de foncer.
    Je ne dis pas que les politiciens n’ont aucune responsabilité. Ils se doivent autant que possible de s’appuyer sur des faits. Cependant, pour obtenir la confiance des électeurs, il faut aussi du charisme et de la conviction. C’est vrai que faire confiance à un parti politique plutôt qu’à un autre est un peu un acte de foi, car chaque parti politique a son angle d’approche et ses réponses aux incertitudes laissées par la science. (Je ne parle pas ici de Trump, qui dit des folies carrément à l’encontre de la science et du bon sens.)
    Ce qui complique encore la tâche des politiciens, c’est que de nombreux « think tanks » apparaissent en se faisant passer pour des instituts de recherche sérieux tout en n’étant que des véhicules idéologiques. Je pense principalement ici à l’IEDM et à l’IRIS.

    • Caroline, le fait de résumer et de vulgariser n’automatise pas les faits alternatifs… Prenons la France, et un sujet brulant: l’immigration. Il y a tous les jours des dizaines de hoax repris par des politiciens sur des agressions qui n’ont pas eu lieu, des photos détournées de leur contextes, et j’en passe. Des propos qui sont facilement vérifiables, mais que le français moyen ne vérifie pas.
      Pourquoi certains politiciens parlent de certains faits, mais pas d’autres ? Pas parce que les autres ont été vérifiés (les politiciens soit ca vérifie tout, soit ca vérifie rien), simplement parce que les autre n’intéressent pas leurs axes de campagne. Et dans la foulée, il ajoutent souvent un truc genre « Nous sommes les seuls a n parler, parce que nous sommes les seuls a considérer que ces infos sont importantes »… Alors qu’en fait, ils sont les seuls a en parler, parce que les autres savent que c’est du flan…Donc oui: la plupart des politiciens ont une très grosse part de responsabilité. je suis candidate pour des législatives, ca ne me viendrait jamais a l’idée de partager des chiffres, ou des informations qui ne sont pas sourcées clairement, et qui ne sont pas vérifiés. Si les sources sont mauvaises, je peux faire un mea culpa et avancer… Mais combien le font ???

      je pense que les politiciens sont dans une nouvelle ère, ou le plus important n’est plus la vérité, ou les faits, mais surtout et avant tout l’apparence. Les politiciens n’ont pas une tache plus compliquée que les humains moyens: ils ont même plus de pouvoirs pour accéder a des informations contrôlées, sourcées et vérifiées. Mais le veulent-ils ???

  12. D’ailleurs, pour illustrer la façon dont la science rigoureuse peut partir d’un biais et de préjugés d’opinions, mais ne pas en pâtir:
    1) Darwin en personne était un homme d’Église, croyant au créationnisme. C’est devant l’immense quantité de faits qu’il a été, presque à contre-coeur, résigné et contraint d’imaginer et défendre la théorie de l’évolution des espèces.
    Son mérite scientifique n’en est que plus grand : il a embrassé les vérités dévoilées par les faits même contre son opinion.
    2) de même, un climato sceptique de renom (mais dont ironiquement j’ai oublié le nom!) a tenu à faire abondance de recherches pour infirmer l’existence du changement climatique, ou du moins le rôle des activités humaines dans ce changement hypothétique et renié. Puis, face aux résultats de ses recherches, il a fini par être lui aussi convaincu de la réalité des faits, et donc fait preuve d’une intégrité et d’un esprit scientifique louables.

    • On pourrait rajouter Plank, qui ne croyait pas à la théorie de l’Atome, qui a lancé la physique quantique avec ce qu’il croyait être un simple outil mathématique pour expliquer les quantités de rayonnement.

      A voir à ce sujet l’excellente vidéo de la chaine e-penser

  13. Le pharmachien désinforme ici, ce qui est rare chez lui. Ça nous montre comme l’écervelée partisanerie anti-Trump de 95% des médias peut infecter de GroupThink mensonger des têtes normalement intelligentes.

    Tout le monde vraiment cultivé sait qu’un fait alternatif est un fait. L’expression est utilisée depuis 1860 pour décrire des faits. J’espère que le pharmachien se corrigera plus tard.

    Si quelqu’un présente une fausseté comme étant un « fait alternatif », elle se trompe, tout simplement. Une fausseté ne peut jamais être un fait, alternatif ou non.‬

    Répétez avec moi ces évidences
    Un mode de vie alternatif est un mode de vie
    Les médias alternatifs sont des médias
    La comédie alternative est de la comédie
    La musique alternative est de la musique
    La médecine alternative est de la médecine
    La droite alternative est un mouvement de droite.
    Jusque là, ça va (regardez dans le dictionnaire les différentes définitions de médecine)
    Un fait alternatif est un fait.

    L’esprit normalement rationnel du pharmachien a donc été contaminé ici par du GroupThink suite à l’incompétence d’un journaliste qui interviewait KellyAnne Conway il y a un mois. Kelly Anne avait utilisé l’expression « alternative facts » pour décrire des propos de Spicer, propos qui étaient un mélange de faits alternatifs et de faussetés. Si le journaliste s’était contenté de dire « some of your so-called alternative facts are falsehoods », la controverse serait tombée là et on n’aurait plus entendu parlé du sujet.

    Mais le journaliste a dit ex cathedra: « alternative facts are lies », un mensonge patent montrant qu’il n’avait aucune connaissance linguistique sur cette expression. Mais comme ce mensonge venait d’un journaliste anti-Trump, toute une masse de journalistes ont pris le mensonge de leur collègue comme étant une sorte de lapalissade. De fil en aiguille, le fiel anti-Trump étant fort répandu et court-circuitant plusieurs cerveaux, le tout a fait boulle de neige et on aboutit un mois plus tard à ce regrettable article du pharmacien.

    • Les dindes ont deux pattes
      Michael a deux pattes
      Donc Michael est une dinde…

      Un fait est un fait. L’alternative est une fabulation, un mensonge, du gros n’importe quoi.

    • Si j’accepte votre logique, lorsqu’un Juge me demande de jurer sur la Bible que je vais dire « la vérité, toute la vérité et juste la vérité » je pourrais dire n’importe quoi et simplement dire qu’il s’agit de la « vérité alternative ».

    • C’est totalement méprisant de dire que les gens qui sont anti-Trump sont des «écervellés» qui ne font que suivre le groupe. Après tout, on pourrait sous-entendre la même chose de ceux qui sont pro-Trump, mais ça ne nous mènerais nulle part. C’est totalement possible d’être sensé et rationnel et de formuler des critiques qui sont soit en accord, soit en désaccord avec les politiques du Président Trump.

      Par contre, des faits alternatifs, ça n’existe tout simplement pas.
      Dans les exemples que vous donnez, le mot «alternatif» s’oppose au mot «traditionnel», c’est pourquoi on peut parler de médecine alternative par opposition à la médecine traditionnelle ou encore de musique alternative par opposition à la musique traditionnelle.
      Par contre, peut-on dire qu’il y a des faits «traditionnels» et des faits «alternatifs»? Un fait décrit la réalité et à ce que je sache, on partage tous la même réalité, bien que notre perception de celle-ci peut varier d’un individu à un autre. La méthode scientifique nous permet d’ailleurs d’éliminer ces biais de perceptions, mais là je m’égare.

      Alors je comprends tout simplement pas pourquoi des gens s’entêtent à vouloir maintenir cette appellation. Si on ne peut pas s’entendre sur les faits, ça ne sert à rien de débatte sur des opinions.

    • Bonjour,

      J’ai de la difficulté à concevoir qu’un fait peut avoir une alternative. Selon la définition du Larousse, la définition d’un fait est :

      « Ce qui est fait, ce qui existe; réalité »

      Donc, un fait peut être associé au passé ou au présent. Exemple :

      – Hier, les Canadiens de Montréal ont vaincu les Maple Leafs de Toronto.

      – Aujourd’hui, à Québec, la température est plus froide qu’hier.

      Maintenant, attardons-nous à l’adjectif « alternatif ». Toujours selon le Larousse, cet adjectif se définit comme :

      « Le choix entre deux possibilités »

      Alors si nous mettons les deux définitions ensemble, « fait alternatif » nous obtenons :

      « Il y a un choix entre deux possibilités à ce qui existe ou à la réalité ».

      Logiquement, il ne peut pas y avoir deux possibilité à une réalité ou a quelque chose qui a existé.

      Il peut cependant y avoir des « faits supplémentaires ». Mais je ne vois pas un fait qui serait une alternative à la victoire des Canadiens contre les Maple Leafs hier ou un fait qui serait une autre possibilité au fait que la température est plus froide aujourd’hui à Québec qu’hier.

      Un fait ne peut pas avoir d’alternative. Utiliser l’expression « fait alternatif » revient à utiliser un synonyme élégant du mot « mensonge ».

      • Christian: les faits alternatifs sont des faits supplémentaires qui apportent une vision alternative sur les choses. Cet usage est vieux de 150 ans. Lisez les exemples que j’ai déjà donnés dans le lien Google plus haut. On ne va tout de même pas changer une définition qui a existé de 1860 à janv. 2017 afin de faire un cheap shot politique anti KellyAnne Conway sur la base de l’incompétence crasse d’un journaliste nul en linguistique! Ce sujet n’est tout de même pas de la mécanique quantique. Allez vérifier tous les usages compétents du terme « fait alternatif » entre 1860 et déc. 2016 et vous allez voir qu’ils correspondent à ce que je viens de dire. Pour ce qui est de la fréquence de l’usage, voyez le lien ci-bas:

        https://books.google.com/ngrams/graph?content=alternative+facts%2C+alternative+fact&case_insensitive=on&year_start=1770&year_end=2008&corpus=15&smoothing=3&share&direct_url=t1%3B%2Calternative+facts%3B%2Cc0%3B.t1%3B%2Calternative+fact%3B%2Cc0

      • Malheureusement, les faits alternatifs existent. On utilise les faits pour étayer nos arguments mais certaines personnes choisissent les faits qui font leur affaire et ignorent les faits qui contredisent leur croyances. Dans votre exemple: Hier, les canadiens ont vaincu le Maple Leafs de toronto c’est un fait, mais si on est un partisan des Maple Leafs, on peut choisir le fait que Toronto ont balayé Montréal l’année de l’expo donc que Toronto est une meilleure équipe!

  14. Les « faits alternatifs » se rapprochent dangereusement de la novlangue. Je trouve aussi qu’outre la science, la logique et ses principes sont bien peu respectés par ces nouveaux politiciens.

  15. Je rêve du jour où les chercheurs recevront des fonds pour leurs recherches sans qu’on leur pose des questions, i. e. ils ne seront pas « encouragés » à défendre le point de vue de leurs donateurs, comme des compagnies de tabac ou des groupes antivaccins . Par ailleurs, saviez-vous que les antivaccins sévissent aussi contre les vaccins pour animaux? Oui, oui, certains sont contre les vaccins contre la rage ou la toux du chenil parce que c’est cruel de donner 3-4 vaccins d’un coup à pitou. Débile, n’est-ce pas?

  16. Merci! La science n’est pas une opinion. Nous sommes loin d’être à l’abris ici. Je vous avais écouter à La soirée est encore jeune, vous essayiez d’expliquer à une femme (j’ai malheureusement oublié le nom) que sa croyance qu’un produit fonctionne (désolé encore, j’ai oublié c’était quoi) n’est pas équivalent aux études qui montrent qu’ils n’y a pas d’effet sur la santé. Il faut savoir faire la différence entre les faits et les croyances! Bref merci de cet article et continuez votre super travail!!!

  17. J’aime globalement ce que vous faites et suis d’accord avec le fond de votre article, mais (comme souvent), votre propos est parfois réducteur. Je suis moi même scientifique et mène des études et approuve bien entendu la nécessité de fonder la « vérité » sur les faits objectifs. Cependant, il ne faut pas occulter plusieurs éléments, tels que les conflits d’intérêts fréquents, particulièrement dans le domaine où les intérêts économiques sont énormes. D’autre part, malgré un consensus scientifique sur une théorie à un instant T sur un sujet Y, il ne faut pas oublier qu’a l’instant T+1, cette théorie peut toujours être contredite, c’est justement ce qui fonde la science, la capacité de toujours pouvoir remettre en question ce que l’on croit savoir pour trouver ce qui existe au delà de ce que nous savons, constamment réinventer des paradigmes. L’humilité est ce qui différencie un scientifique d’un scientiste, attention de ne pas franchir la ligne. En ne parlant que trop peu des limites des théories et savoir scientifiques que vous abordez, comme tout bon chercheur en fin de papier, vous faites le jeu des obscurantistes. Pour citer Carl Sagan, la science est une façon de penser beaucoup plus qu’elle n’est un corps de connaissances.

  18. Bonjour Oliver! Super bon travail comme d’habitude. Il faut plus que jamais inviter les gens à developper leur esprit scientifique et leur jugement critique car c’est par cela que nous pouvons devenir de meilleurs citoyens et des individus informés (et informés convenablement).
    Je voudrais simplement faire un petit commentaire sur le fait que tu mentionnes qu’il n’y a pas de différence entre le mensonge et les fake news (ce que l’on appelle aussi la bullshit, un terme oui péjoratif mais maintenant utilisé en politique). Je suis d’accord avec toi que dans la finalité de l’acte, il n’y a pas de différence. Mais la nuance est dans l’intention derrière cela.
    Je t’invite à lire un texte de M Jocelyn Maclure, professeur de philosophie à l’Université Laval. Dans son texte Démagogie, Bullshit et autres discours pathologiques du discours politique, M Maclure cite un philosophe américain M Harry Frankfurt sur son ouvrage On bullshit : « La baratineur (traduction de bullshiteur) ne nie pas directement la vérité. Il invente des histoires et des justifications qui sont indifférentes à la vérité ou à a la fausseté des choses. Dans le langage populaire il nous « monte un bateau » (…) Le baratineur veut tromper ou manipuler sans nécessairement mentir. Le mensonge est précis, analytique, chirurgical. Le baratin laisse plus de place à l’improvisation, à la créativité, au flou. »
    Maclure donne l’exemple des témoins de la commission Charbonneau pour expliquer la différence: « Ils ne peuvent dire la vérité sans s’inculper mais ils seront démasqués s’ils mentent. Ne pouvant ni mentir, ni dire vrai, ils bushitent. »
    Je dirais pour conclure que des démagogues comme Trump sont plus à l’aise dans le bullshit que dans le mensonge. Le mensonge est difficile à construire et facilement réfutable. La bullshit, de par ses caractéristiques, nous embobine dans plusieurs histoires entremêlées de faussetés mais qui pourraient, aux yeux de plusieurs, sembler crédibles et véridiques.

    Le texte de Maclure est tiré de son livre Retrouver la raison, paru en 2016 aux éditions Québec Amérique (p.31-33)
    Il a été aussi d’abord été publié sur le blogue de l’Actualité le 23 janvier 2015

  19. Vous dites : « Car contrairement à ce que certains peuvent penser au Canada et en Europe, nous ne sommes pas à l’abri de ce qui se passe du côté des américains. » Avez-vous des faits pour confirmer votre opinion sur ce sujet ?

  20. C’est tellement vrai! Encore ce vendredi, quelqu’un disait, dans une de ces boutiques d’aliments naturels, comment les tests de dépistage d’allergies et d’intolérances ne valaient rien, que c’était une arnaque des professionnels de la santé! Oui, oui, un faiseur de pain qui disait que son pain ne changeait pas le « diabète dans le sang ». Ben oui, son ami diabétique qui se pique 10 fois par jour l’a essayé son pain!!! Et son sucre n’a pas changé, 0 influence… Bla, bla, bla…. Ça me rend folle quand j’entends des conneries pareilles… Ce qui est malheureux, c’est que les gens ont tendance à croire davantage ces artisans que nous les pharmaciens… C’est ça des » faits alternatifs » j’imagine… ?

  21. Plusieurs choses…

    Vous ne semblez pas faire la différence entre un fait et une opinion. Cette dernière est normative, elle décrit ce qui devrait être, ce qui est aimé, ce qui est souhaité, etc… Quant à lui, le fait est positif, il décrit ce qui est. Lorsque Trump dit que les changement climatique n’existent pas, ce n’est pas un opinion, mais plutôt un fait, même si ce fait est mal avisé. Un scientifique pourrait très bien penser démontrer que les changement climatique n’ont pas lieu en démontrant qu’il n’y a pas de hausse dans tel ou tel indice [quoique je doute que ce soit possible].

    Ensuite, vous ne semblez pas faire la différence entre opinion et fait issus des sciences sociales. Votre première image en atteste. La personne de gauche est dans le normatif, dans l’opinion. En effet, elle demande ce qui est le plus important. La seconde personne, quoiqu’elle n’explique pas en quoi ce qu’elle dit est backer par des preuves, au même titre que Trump avec sa négation du changement climatique, est dans les faits de type »sciences sociales ». Elle prétend que, dans les faits, une baisse de la dette créer une augmentation d’emploi.

    Bref, vous devriez plutôt parler de CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES contre des CONNAISSANCES POPULAIRES. Pour simplifier, ces premières sont celles qui sont appuyées par des études respectant la méthode scientifique alors que ces secondes sont celles qui sont appuyées par l’expérience subjective individuelle, l’impression, etc… [Même si ce n’est pas la question ici, il faut néanmoins dire que ces secondes ne sont pas toujours fausse].

    Ceci étant dit, j’aimerais vous faire remarquer que, malgré cela, votre position tranchante entre OPINIONS [CONNAISANCES POPULAIRES] et FAITS [CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES] démontre que vous n’avez visiblement pas lu »La structure des révolution scientifique » de Thomas Kuhn ou encore »Contre la méthode » de Paul Feyrabend. La scission entre la connaissance scientifique et les connaissances vulgaires n’est plus aussi claire qu’autrefois, pour plusieurs raisons qui sont à la fondation de ce que Kuhn nomme les »paradigme » et pour plusieurs autres raisons dont je ne traiterai pas ici. C’est la critique épistémologique post-moderne en philosophie dont on parle ici.

    Si on fait fit de cette dernière critique et qu’on accepte l’existence de CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES, votre position un peu moralisante sur l’élection de leader politique n’ayant pas foi en l’institution de la science me semble peu pertinente. Vous devriez faire plutôt preuve d’un peu d’analyse sociologique à la place. La sociologie des sciences et technologies pourrait vous éclairer là-dessus en vous faisant comprendre, par exemple, que les CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES découvert par les scientifiques ne se révèlent pas directement aux gens comme la couleur de la neige et les autres CONNAISSANCES POPULAIRES. Les CONNAISSANCES SCIENTIFIQUES [ en fait, une partie limité de celles-ci] leur sont colportée au travers d’une double médiation qui passe par la publications dans les revues et, par suite, au travers la vulgarisation scientifique. Or vous ne semblez pas comprendre que certaines études rayonnent beaucoup plus que d’autres à causes des intérêts divers et divergent (notamment économique) qui se trament derrière la publication d’article scientifiques et le choix de la vulgarisation faites. Qui plus est, c’est loin d’être tout le monde qui à le niveau de littératie nécessaire pour comprendre la vulgarisation qui est, de nos jours, surtout sous forme écrite. [Vous remarquerez que les émission télévisé font rarement de la vulgarisation scientifique comparativement à il y a 20-30 ans…]. À la limite, il faut aussi comprendre que par une double médiation comme celle-là, il faut un niveau de confiance (de foi) assez élevé en l’institution de la science. Les gens ne font pas les expériences scientifiques, il croient en celles qui leur sont relaté par les vulgarisateurs, qui, eux même croient en celles qui leur sont relatés par les rapports scientifiques.

    Finalement, pour que la science soit comprise dans sa pertinence, il nécessite de comprendre le bienfondé de l’épistémologie (A.K.A. comprendre le 101 de la méthode scientifique comme on l’apprend au jeunes en second cycle du secondaire). Or, vous ne semblez pas réaliser que ce n’est pas tout le monde qui a cette dernière capacité de comprendre le bien-fondé de la méthode scientifique puisque nous ne sommes pas tous scolarisé. [Et pour fermer la boucle, les critique post-modernes de l’épistémologie n’hésite pas à pointer toutes les failles de la science, menant certain-e-s à la délaisser, malgré une très bonne compréhension du »science 101 ».]

    Votre manque de compréhension quant au phénomène que vous décrivez me semble extrêmement ironique, puisque, si je croyais encore en la distinction CONNAISSANCE SCIENTIFIQUE et CONNAISSANCE POPULAIRE, j’aurais fortement tendance à placer cet article dans le seconde catégorie, et dans la catégories OPINIONS puisque vous avez clairement l’opinion qu’un manque de science mène droit « au néant ».

    Au plaisir,
    Rick
    Économiste et Sociologue

    • Bonjour Rick, Vous dites : « Lorsque Trump dit que les changement climatique n’existent pas, ce n’est pas un opinion, mais plutôt un fait, même si ce fait est mal avisé. » Vous comparez une pomme et une orange en disant que les deux sont des faits. Ce n’est pas parce que Trump pense que c’est un fait que ça en ait un. Un mensonge n’est pas un fait mal avisé, vous jouez encore là avec les « faits alternatifs » ces faits sans fondement qui n’en sont simplement pas.

      Je ne sais pas si j’ai bien lu, mais vous comparez les faits issus des sciences sociales comme faits alternatifs (ou populaire si vous voulez, c’est la même chose) ??? Est-ce que vous savez réellement ce qu’est une science sociale? Parce que mon cœur d’anthropologue c’est rompu dès que je vous ai lu (J’exagère un peu). Une opinion n’est pas un fait provenant des sciences sociales, un faits alternatif n’est pas un fait provenant des science sociales. Un fait provenant des sciences sociales restent un fait scientifique et je ne comprend pas d’où vient toute la démarche cognitive que vous venez d’inventer, vous devriez sérieusement revoir votre définition des sciences sociales, je vous conseille de ne pas utilisez votre opinion pour le faire, mais de vous renseigner sérieusement, pour éviter les faits mal avisés, alternatifs, mensonges, etc. (ou tout autre nomenclature pour exprimer la même chose)

      Vous dites finalement qu’il existe des faits populaires (des faits tordus par l’opinion publique) et des faits scientifiques (la réalité) et vous apostrophez Olivier pour ne pas en tenir compte, alors que c’est exactement le sujet de son article: la déformation de la vérité par l’opinion populaire.

      Je vais vous sauvez le temps et l’énergie de la recherche: en sciences sociales, le fait populaire n’existe pas. Je suis anthropologue et je sais pertinemment que ce dont vous parlez est une invention totale. Un fait scientifique est toujours un fait scientifique qu’il soit né de la biologie par exemple ou de la sociologie. Ce que vous essayer de traduire maladroitement c’est le perspectivisme, une position qui ne ni pas l’épistémologie, mais qui s’inscrit comme courant dans celle-ci. Vous voyez, la science c’est toujours critiquée elle-même et c’est tout simplement impossible d’affirmer qu’une discipline pointe les failles de la science. Même la philosophie à sa place en science, une grande place.

      La science n’a jamais affirmée elle-même qu’elle était pure. D’ailleurs elle ne peut affirmer rien de telle parce que la science n’est pas une entité distincte capable d’éprouver quoi que ce soit. Ce n’est pas un objet que l’on peut pointer. Si je vous demande de me définir la science, vous décrirez probablement une fraction visible de celle-ci, en mettant de côté son histoire par exemple ou que la société occidentale est basé sur ce système de connaissance dans son entièreté. Les scientifiques n’ont pas besoins de la population pour les critiquer, ils le font très bien eux-mêmes.

    • Je suis bien d’accord avec un des points de Rick.

      La recherche scientifique est teintée par plusieurs aspects du social. Wikipedia (la source des sources!) dit même que « La science est un phénomène social » (https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Structure_des_r%C3%A9volutions_scientifiques). Thomas Kuhn est une référence plus sérieuse (« La Structure des révolutions scientifiques », merci Rick).

      J’aimerais aussi souligner la posture épistémologique constructiviste, selon laquelle « notre image de la réalité […] [est] le produit de l’esprit humain en interaction avec cette réalité, et non le reflet exact de la réalité elle-même » ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Constructivisme_(%C3%A9pist%C3%A9mologie) ).

      En tant que scientifiques, je pense qu’on gagne à en être conscient.

  22. Bonjour Olivier!
    Tu abordes ici mon sujet « pourri » préféré. (Enfin un sujet ou on pourrait être pas d’accord et en débattre. Entre prix sceptique, ça pourrait être intéressant. 😉

    Le problème avec le dossier du réchauffement climatique est que la science dure s’aventure dans le domaine de l’économie et de la politique sans accepter les règles de ces domaines qui sont soumis aux enjeux de la démocratie.

    À cet effet, le problème n’est pas le réchauffement en lui-même et son origine anthropique, mais bien le catastrophisme qui en résulte.

    Lorsque les scientifiques font des observations, ils ne peuvent se contenter de refiler le dossier à l’économie et à la démocratie en affirmant simplement que nous devons entreprendre une décroissance mondiale pour régler la problématique qu’ils ont observé.

    Certains scientifiques alarmistes considèrent que la population mondiale devrait être limitée à environ 1 milliard de personnes!!! Beau programme. Est-ce qu’ils vont aussi se pencher sur la méthode pour y parvenir?
    Alors, comment les politiques peuvent-ils les inclure dans leurs équations, alors que la population mondiale atteindra 9 milliards de personnes vers 2030?

    En conséquence, il est compréhensible que plusieurs courants politiques, tristement anti-scientifiques, puissent se développer. C’est ça le jeu politique et, si tu me permets, les scientifiques le jouent comme des enfants pleurnichards.

    Puisque les politiques qu’ils préconisent pour réduire les émissions de CO2 sont inapplicables, au plan économique et politique, ils s’éjectent eux-mêmes de la vie démocratique.

    Pour poursuivre cette réflexion, je te propose d’explorer les propositions économique et politiques applicables de Bjorn Lomborg ( http://www.lomborg.com/) et il me fera bien sûr plaisir de poursuivre la réflexion avec toi, si tu le souhaites.

    Michel Pruneau

    • Lomborg est un climatonégationniste de garde-robe qui essaie de montrer qu’il est neutre à l’aide de « démonstration économique ».

      • Bonjour Marc.
        Marc qui au fait?
        Votre argumentaire ressemble plutôt à une insulte gratuite qui n’ouvre aucun débat.
        L’économie pour vous, c’est de l’astrologie?
        Étayez votre pensée et ne vous gênez pas pour débattre en vous identifiant ouvertement, cher Marc.
        Au plaisir

  23. Très intéressante, et pertinente, BD! La science est souvent plutôt mal comprise et sa vulgarisation est une précieuse œuvre d’éducation.

    J’aurais simplement un petit commentaire concernant la distinction entre «fait» et «opinion», distinction qui me semble être partiellement confuse. La première case de la BD l’illustre bien. Le personnage de gauche indique qu’il considère plus important de créer des emplois que de réduire la dette, alors que celui/celle de droite déclare que la réduction de la dette va entraîner la création d’emplois. Or, les deux spéculent-ils vraiment, ne font-ils qu’émettre des opinions?

    Évidemment, dans un certain sens, ce sont des opinions. Les personnages expriment les croyances qui sont les leurs. Cependant, que la dette génère des emplois est un énoncé causal qui est l’objet d’études en économie. Ultimement, les donnés probantes et l’analyse scientifique peuvent corroborer, ou non, l’opinion du personnage. Il se peut donc que celui-ci n’ait pas raison puisqu’il y a des faits à ce sujet. Son opinion peut être fausse.

    Le cas de l’opinion du personnage de gauche est plus complexe. En parlant de l’«importance» de la dette, il exprime un jugement de valeur de nature éthique/politique. Indépendamment de la relation causale entre la dette et les emplois, on peut en principe porter un jugement sur ce qui a le plus de valeur. Comme vous faites très bien de le souligner, nos sociétés démocratiques accordent beaucoup de liberté quant aux valeurs qui peuvent être détenues et défendues par les personnes. Et c’est une bonne chose. Par contre, cela n’implique pas, comme la BD semble le laisser croire, que le relativisme moral est vrai. Autrement dit, ce n’est pas parce que les personnes ont le droit d’avoir des opinions morales et éthiques variées que ces opinions ne peuvent pas être vraies ou fausses. Les opinions ne se valent pas toutes. Par exemple, quelqu’un qui défend des positions racistes a non seulement tort, mais il est aussi important de le souligner. Dans certains cas, les opinions défendues sont passibles d’emprisonnement (p. ex. incitation à la haine, négationnisme, etc.)

    Bien entendu, l’existence des faits moraux et la façon dont nous arrivons à les connaître est l’objet de nombreux débats en méta-éthique. Ce n’est certainement pas une discussion close. Néanmoins, il me semble important de souligner que même si nous sommes à raison tolérants envers la diversité des opinions, celles-ci peuvent néanmoins être vraies ou fausses.

    Merci pour votre travail et bonne journée!

  24. Frank Simard dit: « Une hypothèse(douteuse) vs un consensus de 97% de scientifiques à travers le monde étant convaincus du réchauffement climatiques anthropique. »
    Tout d’abord, le consensus porte uniquement sur le fait que l’homme a une influence. Qu’elle soit catastrophique ne fait pas consensus.
    Richard Lindzen, de nombreux scientifiques dont plusieurs climatologues réputés, ne sont pas convaincus par les preuves avancées par le GIEC (IPCC), que l’homme est le principal facteur d’évolution du climat. Comme le concluait le premier rapport du GIEC, ils pensent que le « signal anthropique », encore de nos jours, indétectable. Le site d’un physicien français appelé pensée-unique pour les scientifiques, rassemble une foule d’arguments qui tendent à prouver que si l’homme a possiblement une influence sur le climat, elle est probablement bien moins importante que prédite par le GIEC.

    • Bonjour.

      A l’heure du principe de précaution et des demandes de bannissement de produits dès les premières études sur leur dangerosité (voire avant dans le cas des OGM) ne pas avoir la même démarche face a un phénomène climatique me semble pour le moins bizarre.

      Le monde scientifique regorge de débats et de question polémique. Celui qui croit a une « pensée unique » qui leur serait imposée ne fait que trouver un exutoire au fait que son opinion sur un sujet ne soit pas partagée.

  25. » La médecine alternative est de la médecine » FAIL, puisqu’elle ne soigne pas. Ce n’est donc pas de la médecine mais du charlatanisme.

    Elle est bien bonne cette blague. N’oubliez pas de vous faire guérir par imposition des mains.

    Il n’existe pas de médecine alternative, il y a la médecine, point barre.

    Et merci à Steve d’avoir démontré par l’absurde ho combien vous dites des bêtises Michael Laughrea. Tiens d’ailleurs il y a « laugh », hasard ?

  26. J’ai une question en fait , y’a un gars que j’ai découvert récemment Wim Hof qui est « capable de se guérir » en restant des heures au froid avec des techniques de méditation etc etc..

    Et justement je trouvais ça amusant/intriguant un peu comme truc jusqu’à ce que je lise qu’il y a eu des expériences en laboratoires (plusieurs sur lui et d’autres utilisant ses techniques,et ces expériences répétées dans d’autres universités,donc possiblement un peer review etc)

    Mais tout ce qu’ils disent c’est très technique/médical et donc c’est pas mal vague mon niveau de compréhension sur le sujet.
    https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4034215/
    https://www.reddit.com/r/AskScienceDiscussion/comments/3egnqi/what_is_the_science_behind_the_wim_hof_method/

    Vu notre climat, si ça fonctionne vraiment,ça pourrait être intéressant à essayer 🙂
    Peut être même un bon sujet à explorer pour un autre de tes posts 🙂
    Merci pour la BD 🙂

  27. Avertissement sur le lecture de ce commentaire : JE NE SUIS PAS CLIMATO-SCEPTIQUE.

    J’affirme que dire que « l’homme a un rôle majeur dans le réchauffement »…. n’est pas un discours scientifique.

    Je suis très sceptique quand on annonce que l’Homme a un rôle majeur dans le réchauffement climatique.

    Je suis convaincu que l’Homme a un rôle déterminant dans le réchauffement climatique.

    Ces deux affirmations sont compatibles.

    Et je m’en vais l’expliquer.

    Sur une balance, plaçons 1 milliard de tonnes sur chaque plateau.

    La balance est en équilibre.

    Un petit papillon vient se poser sur l’un des plateaux.

    La balance est déséquilibrée.

    Le rôle du papillon est déterminant.

    Dire qu’il est « majeur » n’a pas de sens.

    C’est faux même, dans la mesure où il est loin d’être prépondérant (le plus grand poids).

    Pire, s’il fallait montrer qu’il est « majeur », on se retrouverait bien embêté… parce qu’en l’occurrence, c’est faux.

    Quand on parle de système « fermés » relativement bien équilibrés (la balance penche tantôt d’un côté, tantôt de l’autre), comme pour le cas du climat, ce qui compte, c’est que le rôle d’un élément ne devienne pas déterminant d’un déséquilibre.

    Or nous l’avons vu, dans un équilibre, un rôle déterminant peut ne pas être majeur (prépondérant).

    Dans un débat avec un climato-sceptique, dire que le rôle de la société humaine est prépondérant (ou majeur), c’est se tirer une balle dans le pied.

    J’avais à prouver que je pèse quelques milliers de kilos, je dois d’un coup montrer que je pèse plusieurs milliards de tonnes. D’un côté, la question ne se pose plus, de l’autre, elle reste pendante (c’est la question que les scientifiques posent, de nos jours. Et il se pourrait bien que la réponse soit positive. Il y a lieu d’en douter. Je ne veux pas entrer dans ce débat : c’en est un autre).

    Voyez l’erreur ?

    Pitié ; arrêtez de dire que l’homme a un rôle « majeur » (en insistant dessus). Dites _déterminant_ en insistant dessus.

    Ça oui, c’est facile à montrer, et oui, c’est le consensus depuis presque quinze ans.

    Arrêtez de faire le jeu des climato-négationnistes qui en sont encore au débat d’il y a 15 ans et qui s’enterrent dans des convictions de plus en plus obscurantistes.

    • Le problème dans ton argumentation est que la Terre n’est PAS un système fermé.
      Et il y a déjà été prouvé que l’homme avait un rôle majeur.

  28. Selon mon opinion, ces caricatures de Trump sont les plus mauvaises que j’aie jamais vu. On dirait un croisement entre un canard et une morue. Cependant, j’adore cet article, les autres articles et dessins du sites et les petits dessins en général, donc continue comme ça, c’est formidable.

  29. Fait alternatif:
    Tromp est un martien dont l’objectif est d’anéantir la Terre.
    Et tous ceux qui disent le contraire sont des corrompus de journalistes!

  30. La science se fait acheter par les milliardaires pour dire ce qu’ils veulent que nous entendons pour ainsi nous endormir a coups de malbouffe, de cancer, vaccin et pillules. Les pires qui payent : la PHARMACOLOGIE !
    Tu parle de Trump, de ce qui fait avec son ministre de l’environnement? C’est une petite goûte a coter des compagnie de pharmacologie et leur scientifique-salariés pour produire de faux rapports basé sur les supposés FAITS DE LA SCIENCE!

    Tu peux ben être pharmachien pour parler de même! r’ouvre tes yeux pis tu vas en voir des cas d’enfant en super santé depuis leur naissance qui pet le feu et être malade à vie, légume ou morts quelques heures après la prise d’un vaccin. Fait tes propres recherches à la place de te fier à ton chapeau de pharmacien.

    • Grand Dieus!
      J’ai fais tous les vaccins possibles, tous mes proches aussi (une centaine de personnes au bas mot) et on est toujours en vie et plutôt en forme (sauf après une grosse cuite)!
      Je sais: les vaccins ne sont toxiques que pour les Québecois! Maudits Français! Tout ça c’est la faute des redcoats!

    • JEAN : Et si tu allais toi te renseigner réellement sur la question? Tu verrais sans doute par exemple qu’une étude scientifique fraudé ça peut exister, mais c’est très vite su, car être publier en tant qu’étude signifie que d’autres passionnés (souvent indépendants) vont refaire l’expérience. Du coup si toutes les études refaites ont des résultats contraire , cela indique clairement la fraude. D’ailleurs il y a eu une fraude scientifique sur la question des vaccins et l’autisme justement. Le chercheur qui soit disant mettait en évidence un lien entre les deux avait falsifier les chiffres et omis bien des détails de manière volontaire. Bond de l’autisme de 200% aux USA par exemple dont parle l’étude, bond qui a lieu le lendemain qu’il a été décider d’inclure un nouveau syndrome dans l’autisme (et sans campagne de vaccination supplémentaire aux USAs). Quand on vérifie, l’on se rends compte que le nombre de personne ayant ce fameux syndrome (asperger) correspond bien à cette hausse de 200%. Je relève la confusion total dans ce que tu écris entre corrélation et causalité. Des bébés qui meurent ça arrive (morte subite du nourrisson), y comprit chez les enfants non vacciner. Exemple, si l’on vaccine 99% d’une population, il y aura forcément statistiquement certains qui mourront 5mois avant leur vaccin et d’autres 2jours après,etc. Du coup comment peux tu prétendre savoir sur cette population quand c’est le hasard et quand ce serait le vaccin? Indice : c’est impossible. En revanche, tu peux comparer 2 populations. La première sera dans le 99% de vaccinés, et le 2ème groupe, les 1% non vaccinés. Si le vaccin cause l’autisme, c’est obligé qu’il y aille plus d’autisme dans le 2ème groupe n’est-ce pas? Ce fut testé à de très nombreuses reprises avec toujours le même résultat : parfois pareil, parfois moins de mort ou problèmes de santés grave dans le 1ère groupe. Mais jamais plus d’autisme dans le 1. Et ce quel que soit le financement de l’étude et avec de nombreuses études indépendantes (donc pas financer par l’industrie pharmacologique). Comment tu l’expliques? Il existe des pays comme la Suisse où le lobbying pharmaceutique à un adversaire de taille : le lobby des assurances santé. Et ce 2ème lobbying fait de la prévention (en autres) et conseil la vaccination. Etant donné qu’ils sont obligé de rembourser les soins médicaux, c’est dans leur intérêt que leurs assurés soient en meilleur santé possible. Je serais bien curieuse de voir comment tu expliquerais aussi cela.

  31. Je ne suis pas d’accord avec ta conclusion, le fact checking n’est pas une solution. La rupture de la confiance entre ceux qu’on peut appeler généralement les « élites intellectuelles » (politiciens, journalistes, scientifique) et tout une part de la population ne va pas être résolue aussi facilement.

    Si les croyances irrationnelles sont déraisonnables, elles ne sont pas sans raisons. Je ne peut pas donner de solution miracle, mais si il y en a une, elle sera politique. La sociologie peut aussi sans doute apporter des réponses plus poussées.

  32. Je viens de découvrir par hasard ce blog. Le ton des BD est vraiment très divertissant. Ce billet m’a interpellé particulièrement parce que je suis un grand méchant adorateur de Donald Trump qui remet en doute les changements climatiques.

    Je trouve que la démarcation entre les faits et les opinions n’est pas aussi évidente qu’on semble bien vouloir le croire. Ce n’est pas parce que des recherches qui semblent sérieuses ont été menées sur un sujet qu’elles résulteront nécessairement des faits. Comme plusieurs l’ont déjà évoqués, les études scientifiques sont bien souvent contradictoires. D’où le fait que les chercheurs ne s’en tiennent pas toujours aux faits, sciemment ou non. C’est pourquoi je trouve qu’il est un peu anti-scientifique comme approche de faire du militantisme politique afin de convaincre les gens de changer leurs habitudes par rapport à un phénomène abstrait que l’on croit être réel. D’ailleurs, on adopte souvent des mesures incohérentes comme par exemple bannir les sacs de plastiques pour les remplacer par des sacs encore plus polluants ou encore prendre 4 noirs pour pousser un char à la Saint-Jean plutôt que de rouler avec un moteur en espérant contribuer à sauver la planète par cette action insignifiante qui ne fait que donner bonne conscience aux activistes qui épousent cette théorie.

    Personnellement, je pense qu’il est démontré que le niveau de la température a très légèrement augmenté au cours du dernier siècle. L’industrialisation a dû y contribuer et je crois que les innovations technologiques récentes et à venir vont régler le problème. Je pense donc que tout ce phénomène des changements climatiques est absolument exagéré et nous sommes dans l’hystérie collective. C’est très marketing d’avoir une certification verte lorsqu’on vend des produits à du monde qui sont prêts à payer au-dessus du prix régulier au nom de la foi. Alternativement, il y a un autre domaine qui donne ce même type de marketing : la religion. Je pense que dans 100 ans, les changements climatiques seront l’une des plus grosses jokes de l’époque un peu de la même manière dont on se moque aujourd’hui de ceux qui croyaient que la terre était plate.

    Les médias ont des lignes éditoriales et sont aussi objectifs que des vendeurs d’autos. Je pense que les références en bas de pages auraient dû justement être une panoplie d’études sur le sujet plutôt que des articles de journaux expliquant à quel point ils trouvent que Trump est un imbécile parce que… tsé, c’est leur opinion.

    • Salut Karl,

      Merci pour ton commentaire ! Comme je dis dans la BD, les gens ont le droit d’aimer Trump pour une raison ou une autre, aussi discutables que puissent être ses propos. Et la guerre actuelle entre lui et les médias est assez pathétique d’un côté comme de l’autre. Mais ses positions scientifiques, c’est complètement autre chose.

      Tu dis : « Je pense donc que tout ce phénomène des changements climatiques est absolument exagéré et nous sommes dans l’hystérie collective »

      C’est ce que tu penses, mais ton opinion va à l’encontre du consensus scientifique, cité clairement dans la BD. Personnellement, ça me dépasse qu’on puisse croire qu’une opinion personnelle a autant de valeur que l’avis de la quasi-totalité des experts dans le domaine.

      L’analogie avec la religion est mal choisie, car il n’est pas question de foi ici, mais simplement d’accepter qu’on peut avoir tort sur certains sujets qui requièrent des compétences particulières pour se forger un avis informé.

      A+

      Olivier

    • Bonjour !
      Avez-vous déjà lu la BD « Nightly News », de Jonathan Hickman ? L’auteur dénonce, preuves et chiffres à l’appui, la disparition du département de vérification des faits au sein de la majorité des grandes agences journalistiques américaines. Puisqu’on parle ici de contre-vérifier ses sources et d’exercer son esprit critique, ça me semblait pertinent d’en parler ici.

  33. 100 000$ de prime pour une étude déterminant l’innocuité du mercure utilisé dans les vaccins… c’est pas cher payé!!! Faudrait au moins dix fois ça pour faire une étude fiable sur la question!

  34. Je sais qu’on va me prendre pour un conspirationiste, mais moi je crois qu’il faut quand meme faire attention aux »sciences et découvertes » de nos jours car il y aura toujours l’argument »argent » qui pèsera fort dans la balance des »pour » et des »contre ». Qu’on le veuille ou non, l’argent mène le monde, et si ce qui mènerait le monde serait l’intérêt, le bien être de chacun et et la »santé », je ne crois pas qu’on vivrait dans un monde de marketing à ce point … sans compter tous les »scandale » et les cachotterie qui se passe juste au gouvernement (sans meme compter les compagnie et les groupes financier..) je trouve juste un peu »naïf » les gens qui croient dur comme fer tous ce que les »expert » raconte … (pas que je leur donne aucune crédibilité mais …) et qui ne croit EN RIEN que des »manigance » peuvent se produire …

    J’aimerais que vous écoutiez ce video sur le docteur Hamer, qui a fait une thèse sur 6500 patients aidé de 200 documents sur »comment comprendre et guérir les maladies » mais qui lorsqu’il a voulu présenté sa thèse s’est tout simplement fait refuser sans meme daigner de lire un seule ligne … ce qui est »a mon avis » très louche !!!
    À regarder car très intéressant (même s’il y a un peu de longueur parfois)
    « Docteur Hamer – Seul contre tous »

    Sam

  35. Salut,
    J’ai composé une page wikipédia à ton sujet: https://fr.wikipedia.org/wiki/Olivier_Bernard_(pharmacien), avec l’aide de quelques autres éditeurs bien entendu. Si tu voulais bien mettre une photo de toi dans le domaine public, cela nous permettrait de l’ajouter à l’article. Voici un exemple simple de comment les autres personalités publiques s’y prennent: http://delancie.com/about/media/.
    Autrement, il faudra t’attraper à un salon du livre cet automne pour une photo, j’imagine.
    Bien hâte au troisième bouquin.

    • Salut Robin !

      WOW, merci infiniment !!! C’est super apprécié ! Je n’aurais jamais créé de page moi-même, donc c’est vraiment très cool.

      Anecdote bizarre : je donnais une conférence dans une bibliothèque hier soir et en plein milieu de l’événement, un gars dans la vingtaine est entré dans la salle, a marché directement vers moi et m’a demandé :
      – Dude : « Es-tu Olivier Bernard ? »
      – Moi : « Eug… oui. »
      – Dude : « Tu es vraiment Olivier Bernard ? »
      – Moi : « Ben, oui je pense… Heille c’est tu pour ma fête cette affaire-là ? »
      – Dude : « Tiens, c’est pour Wikipedia ».

      Et là il a pris une photo, puis a quitté la salle sans rien dire. Il y avait une soixantaine de personnes dans la salle et les gens étaient pas mal stupéfaits / perplexes !

      Bref, encore une fois merci. Je viens d’ajouter une photo personnelle sur la page, mais je ne pense pas l’avoir placée du bon endroit; n’hésite pas à me le dire si c’est le cas.

      Si jamais on se voit au Salon du livre, je te fais une dédicace spéciale, promis 🙂

      A+!

      Olivier

  36. Mort de rire… c’est super. Il va probablement ajouter cette photo à la page prochainement.

    Merci pour la photo personnelle. Je la mettrai au bon endroit sur l’heure du lunch et surtout, la verserai dans wikimedia avec la documentation nécessaire.

    À la prochaine.

    Robin

  37. Bonjour M. l’Pharmachien. My two cents la dessus…

    Je n’pense qu’il est bien utile pour beaucoup de monde d’amener ce débat sur l’unique aspect « croire ou ne pas croire ». Ça amène l’attention ailleurs, et ce, pour aussi longtemps que la controverse régnera !

    Parce que l’enjeu FONDAMENTAL est ailleurs !

    Ha ! Soit on « croit » aux changements climatiques. En en découle que l’on VEUT y faire quelque chose, et que ce « quelque chose » EST possible ( et n’est bien sur qu’une question de volonté politique, trois fois rien quoi)

    Soit C’é pô vrai (bon le gna gna négationniste, rien à y ajouter en plus)

    Vouloir réduire ceci à un « je crois ou pas »… Facile, mais simplet

    Un coup que l’on constate le problème, alors on fais quoi les smattes ?

    Qu’est-il POSSIBLE de faire ? ( sans vision du monde « Walt Disney » ) Parce que, sérieux, c’est pas comme si on en était proche.

    Chiffré. Avec des joules. Des Wattheures. Pour l’humanité entière. Et de façon évidemment pérenne.

    Allez ! Allez ! J’attend ! Rein ? Bien sur…

    ÇA ! PERSONNE n’en est capable. Mais je serai gentil. J’attends des chiffres. Des projections. Réalistes. Applicables dans la vraie vie. Autre que des trucs du genre : « il faut… » « on va… »

    Je ne suis pas négationniste. Juste réaliste. Rien d’autre que les énergies fossiles peuvent fournir nos sociétés occidentales ( et le reste de l’humanité qui veut suivre cela, et le les comprends ! ) avec ce qu’il faut d’énergie.

    Dans la vrai VRAIE vie, on a q’un seul choix. Qui nous viendra par défaut, à l’épuisement des énergies fossiles : Le retour d’un mode de vie à la façon « amish ». Ceci n’est pas une blague, mais un constat. VOS énergies vertes pérennes ne sont qu’illusion.

    Prenez-en au moins acte. Ceci EST notre futur.

    Espérant me tromper. Mais la théiere de Russel est dans VOTRE camp la dessus !

  38. Bonjour,

    Découvrant votre site, j’en lis quelques articles et découvre une petite incohérence. Dans votre article ci-présent, vous dénoncez le propos de Scott Pruit : « Je ne pense pas que ce soit une arnaque. Les humains ont probablement joué un rôle … mais à quel point, c’est matière à débat ».

    Hors, dans votre article http://lepharmachien.com/changements-climatiques/, vous indiquez que, s’il y a consensus sur le réchauffement climatique et la responsabilité humaine, il y a néanmoins débat sur certains points, notamment :

    – quelle portion exacte du réchauffement est due à l’activité humaine ?

    Le propos de Scott Pruit n’est pas ici un fait alternatif. Mais il me semble qu’il est plutôt question de procès d’intention, à savoir : dénoncer sa position qui est de minimiser le rôle joué par les humains.

    • Salut !

      Pour préciser, Scott Pruit suggérait ici que les changements climatiques n’était possiblement pas fortement reliés à l’activité humaine, ou peut-être même pas du tout, alors qu’il y un consensus scientifique qui démontre que c’est un déterminant majeur. Malheureusement, c’était un pro de l’ambiguïté du langage, ce qui lui donnait l’apparence d’avoir l’air raisonnable dans ses propos sans l’être réellement.

      Voici un bon article sur le sujet :
      https://www.nytimes.com/2018/02/08/climate/pruitt-climate-change.html

      Lui faire un procès d’intention, ça serait de dire : « il est conservateur donc c’est sûr qu’il ne croit pas aux changements climatiques« . Ce n’est pas ce que je fais ici.

      À considérer aussi : Scott Pruitt était à la tête de l’agence environnementale. Donc les attentes envers ses positions, et la précision de ses positions, étaient beaucoup élevées que pour quelqu’un d’autre de random.

      A+!

      Olivier

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