Être déprimé VS Faire une dépression

Être déprimé, ça arrive à tout le monde : mauvaise journée, chicane de couple, difficultés au travail, parents en visite pour une semaine… bref, il y a des tonnes de raisons de se sentir « down ».

Faire une dépression, par contre, c’est tout autre chose. La personne dépressive perd tout intérêt pour les activités qu’elle aime. Elle n’a plus de plaisir. Elle est profondément fatiguée, anxieuse et dort mal. Elle peut même penser qu’il vaudrait mieux qu’elle soit morte… Bref, c’est une condition de santé grave qui doit rapidement faire l’objet d’une intervention médicale et psychologique.

Malheureusement, de nombreux préjugés existent au sujet de la dépression. Combien de fois avez-vous entendu des réflexions du genre :

« Il n’est pas vraiment en dépression… il fait juste semblant pour avoir un congé de maladie! »

« Dépressive, elle? Nous on travaille 10 fois plus fort qu’elle et on n’est pas en dépression! Elle est juste faible et elle ne veut pas se prendre en main. Elle aime ça faire pitié. »

Même s’il est vrai que les fraudes en matière de congés de maladie représentent un réel problème, et que les personnes dépressives doivent souvent se prendre en main pour diverses raisons, des préjugés de la sorte ne font rien pour améliorer la situation.

 

 

Être déprimé VS Faire une dépression (0)Les personnes qui souffrent de dépression n'ont pas envie de vivreLes personnes qui souffrent de dépression ne sont plus capables de faire leur travailLes personnes qui souffrent de dépression ne se reconnaissent plusLes personnes qui souffrent de dépression n'ont parfois pas le choix de prendre un antidépresseurLes personnes qui souffrent de dépression font l'objet de préjugés au travailLes personnes qui souffrent de dépression sont à risque élevé de suicideListe de choses à faire pour améliorer la situation

 

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  1. Vrai! tout simplement Vrai! J’ai fait une dépression (une vraie, avec psychothérapie et tout), et j’ai toujours eu peur, des préjugés que les gens pouvaient avoir…

    • Merci beaucoup Charlotte de partager cette expérience avec nous! Les préjugés sont malheureusement très nombreux et il y a beaucoup de travail à faire pour améliorer la situation. Avoir peur des préjugés est normal… mais ceux qui osent en parler ouvertement seront surpris de tout le support et des témoignages qu’ils recevront!

      • Il me semble, selon ce qui est mentionné plus haut, que si on faut une vraie dépression en s’en fou de ce que les autres peuvent penser de nous? Perso je feelais pas l’an passé, j’ai pris un congé maladie du bureau et j’avais très peur du jugement des autres. Je réalise pourquoi: je n’etais pas en réelle dépression et je me sentais coupable et paresseuse…par contre si j’avais vraiment été malade avec des pensées suicidaires, je pense bien que l’opinion des autres serait le dernier de mes soucis (comme c’est bien illustré plus haut et tout comme un psychiatre faisant partie de mon entourage vient de me le confirmer). Bref, votre intervention, Charlotte, me laisse penser que vous n’avez absolument pas compris ce que le pharmachien a tenté de vous expliquer. Sans rancune.

        • Bonjour Anne, être en dépression ne signifie pas de se foutre de tout. Même si tu perds de l’intérêt pour toutes les activitées que tu apprécies et que tu ne peux plus travailler parce que tout devient trop dure, ça ne veut pas dire que le jugement des autres te passe quatre pieds par dessus la tête. Vous savez, même en depression des fois tu dois sortir aller faire l’épicerie ou pour faire les courses afin d’acheter les trucs essentiel à ta survie. Le moment où tu tombe sur ton collège de bureau et qu’il te regarde avec yeux qui veulent dire « tu es un lâche », ça donne un grand coup dans l’anxiété. Donc non, Anne, on ne se fou pas de ce que les gens pensent. Par rapport aux pensées suicidaires, ce n’est pas parce que tu voudrais être mort que tu as nécessairement les capacités pour accomplir le grand saut.

          • Effectivement! Même que desfois c’est pire que les gens qui ne sont pas en dépression. Justement le fais de ne pas être en mesure de travailler peux être lours et l’on a peur de ce faire juger. De plus, chaque personne qui fait un dépression a des facons différente de la vivre et a des traits de caractère différent. Pour certaine personne qui n’ont pas confiance en eux ou qui ont toujours eu peurde l’opinion des autress cela peut augmenter avec la depression… et les gensqui pense au suicide ce nest pas necessairement parce quill ce fou des autres… desfois c’est parce qu’ils ont vraiment mal et pense aussi que cela va donner la paix de eux meme au autres…

        • Je ne suis pas d’accord avec votre intervention Anne… un des critères du diagnostic de la dépression est un sentiment très excessif de culpabilité. On peut culpabiliser pour tout et la peur du jugement des autres est un facteur qui ajoute beaucoup a cet état de dévalorisation. L’intervention de Charlotte me laisse penser qu’elle a exactement compris ce que le pharmachien tentait d’expliquer…
          Mais chacun son opinion.

  2. Tout simplement bravo pour cet article. En tant que pharmacien, je vois comment la dépression est tabou et j’ai toujours essayé de combattre ces tabous que les patients souffrant ont eux-même envers eux et la nécessité de se traiter. J’ai maintenant un outil de plus à leur donner, c’est-à-dire le lien vers cette page. 🙂
    Bravo encore et surtout merci!

    • Merci beaucoup pour ton commentaire Robert!!!

      En tant que pharmacien(ne)s, il n’est pas toujours facile d’aborder le sujet des troubles de santé mentale avec les clients, vu que nous ignorons généralement le diagnostic et à cause des nombreux tabous et préjugés sur ces conditions. Cela demande beaucoup de tact, d’écoute et d’empathie. Je suis bien content d’entendre un de mes collègues à ce sujet!

      À bientôt!

  3. Olivier, bravo pour cette différence. Félicitations pour tes messages simples à comprendre et qui sont surtout aidants.. Excellentes communications. JE PUBLIE ! J ‘ ai hâte de lire les prochains.

  4. Bonjour M. Bernard,
    je me demandais si les professionnels réalisent combien ces personnes dépresssives font face à une opposition systématique quand il s’agit des assureurs (assurance collective). Le diagnostic du médecin traitant est contesté, la personne est envoyée subir des contre-expertises – qui peuvent être un deuxième médecin, ensuite un psychiâtre, etc. Ces procédés ne favorisent pas du tout le rétablissement.

    Il semble que le taux « d’usurpation » ou de faux cas de dépression ne seraient que de 5 %.
    J’aimerais avoir votre opinion là-dessus.

    J’en profite pour vous laisser un lien sur une pétition qui est présentée à l’Assemblée Nationale: Pétition : Indemnisation des travailleurs déclarés invalides par leur médecin traitant

    https://www.assnat.qc.ca/fr/exprimez-votre-opinion/petition/Petition-3499/index.html

    Il me semble que les professionnels de la santé ne devraient pas ralentir la guérison par des procédures épuisantes et stressantes, ni traiter une personne malade de tricheur/se si c’est le diagnostic qui est remis en question (émis par un professionnel, et non la personne elle-même).

    • Bonjour Sylvie,

      Je ne sais pas si l’ensemble des professionnels de la santé connaissent bien les ramifications et les complications qui peuvent suivre un diagnostic psychiatrique, mais chose certaine, les médecins le savent bien et sont aussi consternés que toi. Aucun médecin n’aime voir son patient aller en expertise et voir son diagnostic mis en doute. Ce ne sont certainement pas eux qui initient de telles procédures, mais bien les assureurs.

      Je ne connais pas les statistiques pour les fraudes, mais ton 5 % m’apparaît réaliste. Bref, je crois que la majorité des patients vraiment malades paient pour une minorité qui abuse du système. À mon avis, il faudrait mettre davantage d’efforts à prévenir/détecter les abus plutôt qu’à punir tout le monde.

      Les pharmaciens sont moins au courant de ce qui se passe à ce niveau selon moi… Ils/elles connaissent rarement les diagnostics posés après tout. Pour ma part, j’ai toujours été beaucoup impliqué dans la santé mentale alors je sais bien comment ça se passe… et ça me désole. Pour les autres professionnels, il faudrait leur demander leur avis!

      J’ai déjà assisté à une conférence par une psychiatre qui faisait beaucoup d’expertise… ça n’a pas l’air facile, même pour eux, de mettre en oeuvre toutes ces procédures qui ont certainement un impact sur le rétablissement.

      Merci beaucoup pour ton commentaire et pour le lien vers la pétition!

  5. Très bon article (encore une fois!). Merci pour la sensiblisation qui tombe à point pour la semaine. Je travaille en prévention du suicide et je trouve très intéressant d’ouvrir sur le fait que la dépression est un facteur de risque du suicide. Le suicide est aussi un sujet très tabou. De façon constructive, je vous propose de porter attention de ne pas généraliser les idées suicidaires chez ceux qui font une dépression (« Elles n’ont pas envie de vivre ») il ne faudrait pas induire qu’on a des idées suicidaires quand on fait une dépression, même si c’est effectivement vrai que c’est quelque chose qui se produit et que la dépression était souvent présente lors de suicide.
    Merci encore pour cette belle sensibilisation!

    • Allo Catherine!

      Très juste pour les idées suicidaires, je ne désirais pas généraliser. En fait, je voulais plutôt dire que, pour les personnes dépressives, le simple fait « d’exister » est pénible. Peut-être aurais-je dû le formuler de cette façon?

      Bravo pour ton travail indispensable!!!

      Olivier

  6. Pas un sujet facile à traîter… Beaucoup de professionnels de la santé ont aussi de la difficulté à reconnaître la dépression de la déprime (et vice-versa). En cas de doute, on prescrit! Il y a même des scripts sur internet sur quoi dire et quoi ne pas dire pour avoir ledit billet du md…

    • Salut Joël!

      En effet, il est toujours plus simple de prescrire un antidépresseur que de creuser plus profond pour trouver les vrais problèmes, car ces derniers n’ont souvent pas de solution simple. J’ose espérer que la majorité des médecins est sensibilisée à cet effet… mais il y a du travail à faire à tous les niveaux, y compris les professionnels de la santé.

      Je n’ai jamais vu de tels « scripts » dont tu parles, mais je n’ai aucun doute qu’ils circulent. D’ailleurs, c’est la même chose pour les maux de dos chroniques, l’une des raisons principales de consultation et une raison fréquemment avancée pour demander un congé de maladie.

      Merci pour ton commentaire!

  7. Très bien, j’ai aimée avec la bande dessinés c’est facile à comprendre et moi j’ai tout expérimenté çà les anti-dépresseurs et la thérapie. Les tabous je me souvien d’être allé dans une agence de placement pour me trouvé un emploi et lorsqu’elle a vu dépression elle ma dit on ne place pas des gens qui ont fait une dépression. Et croyez le ou non il ne m’ont jamais offert de travail, même si je me suis défendu bec et ongle.

    • Allo Line,

      C’est bien malheureux ce genre d’histoire… Plusieurs personnes qui ont vécu une dépression ou d’autres troubles de santé mentale ont des histoires similaires, dans lesquelles des gens les évitent comme s’ils avaient une maladie contagieuse. Comme quoi il y a BEAUCOUP de travail à faire pour combattre les préjugés et, par le fait même, la stigmate qui reste chez les personnes qui souffrent de ces conditions.

      Merci d’avoir partagé ton expérience!

      Olivier

  8. Ho que c’est moi il y a un an et demi.!Certains de mes proches comprenaient d’autres pas.
    Mon médecin ,mes pharmaciens(nes) et plus tard ma psy. Oui.
    Mais mon Dieu qu’on se sens seul(e) et comme c’est long…
    Certains ne comprennent toujours pas
    J’ai laisser des plumes…je suis restée un peu plus faible,moins résistante physiquement.
    Mais à présent j’accepte cet état de fait
    Comme c’était le 3e épisode,les anti- dépresseures sont là pour rester.
    Mais à présent je les voie comme mon médicament contre le diabète.
    mon pancréas a besoin d’aide,ma tête aussi.
    Merci pour cet article :))

    • Allo Marielle!

      Tu as visiblement compris beaucoup de choses qui échappent à bien des gens! C’est dommage que tu aies dû les apprendre de cette façon, mais chose certaine tu sembles avoir acquis une belle sagesse!

      Comme tu le mentionnes, le cerveau est un organe et lui aussi a besoin d’aide parfois!

      Merci beaucoup pour ton commentaire!

      Olivier

  9. […] dépression clinique ? Moi je te conseille si t’es pas certain, d’aller faire un tour chez Le Pharmachien et de lire sa petit bande dessinée pour la semaine thématique. J’ai ADORÉ […]

    • Bonjour vous autres!

      Merci beaucoup d’avoir mentionné ma BD dans votre article sur la semaine nationale de la santé mentale! Je vais faire comme vous et citer ici une ressource de support que je connais pour avoir collaboré avec eux dans le passé : l’organisme Relief.

      https://monrelief.ca/

      Merci encore et à bientôt!

      Olivier

  10. « Une BD … peut-être pas drôle … » si si, c’est drôle ! J’ai été touché, ému mais j’ai aussi rigolé. Bravo.

  11. Bravo Olivier. Ça ça devrait être utilisé dans tous les cours traitant de dépression et publié dans les médias. Peut-être que plus de gens feraient alors la différence .

  12. Je vais dans le même sens que Catherine, s’il est vrai qu’une forte proportion de personne qui font des tentatives de suicide sont en dépression, ce n’est par contre qu’une très petite proportion des personnes en dépression qui font des tentatives de suicide!

    • Allo Pascale!

      Je suis d’accord avec vous deux! Comme je disais à Catherine ci-dessus, ne « pas avoir envie de vivre » n’est pas la même chose que « avoir envie de se suicider ». Le seul dessin qui parle de suicide dans cette BD est le dernier (celui avec les voitures).

      Ce n’est pas la majorité des personnes dépressives qui auront des idées suicidaires, mais le risque est réel et demeure peu abordé. Je jugeais essentiel d’en parler dans la BD.

      Merci pour ton commentaire!

      Olivier

  13. Bonjour Olivier,

    Ton site est vraiment rafraîchissant pour des sujets pas toujours évidents. Je t’ai découvert via un de tes collègues pharmacien que je suis sur Twitter (ah, la techno!).

    Je suis médecin de famille en première ligne et les problèmes de santé mentale (particulièrement la dépression) occupent près de 20% de ma clientèle. Comme pour la plupart de mes collègues aussi. La dépression touche TOUTES les couches de la population, sans égard au niveau de vie, scolarité ou âge. C’est maintenant la première cause d’invalidité au travail.

    Déprimant!

    Je remarque dans ma pratique que la majorité des dépressions sont dûes à des problèmes « externes »: travail, conflits familiaux, ruptures, problèmes financiers graves, etc…. Les dépressions « endogènes » (dans un ciel bleu) sont plutôt rares en 2013. Bien sûr, il y a aussi probablement une « prédisposition » qui fait que certains événements de la vie vont gravement affecter certaines personnes alors que ça n’affectera pas une bonne partie des autres. Sans doute est-ce aussi lié à notre mode de vie effréné.

    La psychothérapie, comme tu l’indiques à juste titre, EST l’outil principal pour aider les gens à s’en sortir. Malheureusement, un grande majorité de patients ne peut se payer un suivi régulier avec un psychologue. C’est probablement une des raisons pour laquelle il n’y a jamais eu autant d’antidépresseurs de prescrits…

    Je vais certainement partager ta BD avec mes patients.

    • Allo Nathalie!

      Je suis bien content d’avoir le point de vue d’une médecin de famille, car je sais à quel point la santé mentale occupe de votre temps! Sans compter tous les formulaires d’invalidité, les demandes d’expertise, etc., qui ajoutent des difficultés supplémentaires à un problème déjà assez complexe au départ.

      Les facteurs externes, tels le mode de vie, jouent définitivement un rôle important dans l’étiologie de la dépression. Pour ce qui est des autres facteurs (endogènes), on s’y connaît encore très peu dans le domaine! C’est un peu comme une personne qui développe un cancer du poumon sans jamais avoir fumé de sa vie VS un gros fumeur à vie qui n’a aucun problème. J’espère qu’on en apprendra plus sur le sujet au cours des années à venir.

      L’accès à la psychothérapie est très difficile en effet… J,en parlais justement avec des lecteurs(trices) sur Facebook. Les meilleures psychothérapie comme la TCC coûtent très cher et sont difficilement réalisables sans assurance privée. Pour les gens sans assurance, le simple fait d’avoir accès à un(e) psychologue est une chance énorme. Je suis bien d’accord avec toi: les antidépresseurs sont souvent le seul moyen immédiatement accessible pour aider les gens. Triste mais vrai!

      Merci beaucoup pour ton commentaire Nathalie, c’est très apprécié

      Olivier

  14. Sous AD depuis avril 2012, je suis malade depuis l’adolescence. À l’époque, des médocs, j’en voulais pas, par sensation de tricher avec moi même. De l’aide j’en voulais, mais les psys étaient des cons qui ne me comprenaient pas et ma famille, j’aurais voulu qu’ils comprennent tout, sans rien avoir besoin de leur expliquer (je savais pas quoi d’ailleurs!!!) sinon je les renvoyais chier.
    J’aurais 31 ans le 22 juin.
    Je suis diagnostiquée phobique sociale depuis 4 ans maintenant, ce qui m’a un peu tirée vers le haut, mais c’est toujours pas « ça ». Je vis mes 8h hebdo de boulot comme une corvée alors que j’ai choisi ce job. J’ai du mal à « tenir ma maison » et encore plus ma vie. Je suis obligée de tenir un planning quotidien pour réussir à consacrer du temps à me brosser les dents ou prendre ma douche.
    Je porte un masque neutre en permanence et puis de toute façon, la plupart du temps, j’arrive même plus à pleurer ou exprimer ce que je ressens.

    Cerise sur le gâteau : depuis 2 ans mon mari souffre de troubles neurologiques graves. Une maladie neurodégénérative rare, orpheline, incurable à progression rapide. De plus en plus rapide. Avec dépression caractérisée.

    On est tous les deux sous AD.
    La différence, c’est que moi je vois une très bonne psy au CMP, tous les 15 jours. Mon homme, lui, il regarde l’hémiplégie et la mort arriver en souffrant…

    • Merci d’avoir partagé cette expérience… Trouver du support est essentiel. Dans ton cas, tu as bien sûr ton mari à tes côtés, mais il a déjà probablement beaucoup de difficultés avec sa propre maladie plutôt cruelle. Les frendez-vous avec ta psy doivent te faire beaucoup de bien. Tu dois être très forte pour traverser tout ça!

      À bientôt!

      Olivier

  15. Bonjour Olivier
    Que vous dire à part que j’ai pleuré à la première lecture. La dépression, je connais (trop bien), je suis actuellement une fois de plus les deux pieds dedans. On se noie, comme vous avez si bien illustré dans votre BD, le simple fait de se lever, de « vivre » est difficile. Mais passé la première émotion, c’est un grand réconfort car vous avez posé des mots simples et compréhensibles sur ce qu’on n’arrive pas à dire. Merci, très sincèrement !!

    • Wow, merci infiniment Aude pour ce témoignage émouvant!!! Cela me fait tellement plaisir que des gens se reconnaissent dans cette BD… cela conforme que ce que j’y raconte est la réalité! J’ai tenté d’exprimer à ma façon toute la souffrance que peuvent vivre les gens aux prises avec la dépression, de même que briser plusieurs tabous qui persistent à ce jour. La dépression est malheureusement très mal comprise au sein du public, comme tu le sais sûrement. Il faut d’abord en parler ouvertement si on veut changer les choses.

      Tiens-bon Aude… et assures-toi d’avoir tout le support et l’aide possible autour de toi.

      À bientôt!

      Olivier

  16. Elle aux ailes,
    Tu dis que tu portes un masque neutre en permanence et que tu n’arrives plus à pleurer et à exprimer ce que tu ressens, étais-tu ainsi avant la prise des antidépresseurs ? Ils (les IRS, inhibiteurs de la recapture de la sérotonine) peuvent malheureusement et assez perversement amener ce détachement, cette indifférence émotionnelle chez un nombre significatif de personnes et de façon plus ou moins importante. Je le mentionne parce qu’il n’est pas toujours évident de déterminer si tel effet vient de soi ou de la médication. À toi de juger. Je l’ai vécu moi-même.

    Je te souhaite bon courage. La condition de ton mari ne doit pas être bien joyeuse, je compatis.

  17. Merci merci pour cette BD. Comme plusieurs l’ont mentionné, vous arrivez à mettre des mots simples sur ce que nous n’arrivons pas à exprimer, c’est facile à comprendre, et j’ai adoré la touche humoristique qui dédramatise mais sans banaliser, qui se moque des préjugés tout en mettant en valeur leur gravité. C’est très lourd de sens… d’une bonne façon.

    Je sais que vous avez mis l’essentiel, mais pour d’éventuels lecteurs, j’aimerais ajouter d’autres préjugés auquel je me suis buté ces dernières années. Je tiens à précisé que j’ai 22 ans, et que la dépression s’est enraciné il y a plus de 3 ans. L’âge, voilà un préjugé. « Tu es jeune, comment ça se fait ? Tu vas voir tu as encore plein de belles années devant toi. La vingtaine c’est là où tu es le plus en santé (duh -_- j’suis mal barrée…). As-tu une peine d’amour, tes parents sont séparés, des problèmes scolaires, du mal à t’orienter ? » Et mes préférés « La crise existentielle, le dur passage de l’adolescence à la vie adulte » …

    Un autre préjugé, c’est la perte de poids. Je m’explique; combien de fois on m’a parlé d’une connaissance qui « elle a vraiment eu une grosse dépression, vraiment grave là, elle avait tellement maigri, elle ne mangeait plus »… les gens ne comprennent pas que oui parfois l’appétit diminue, surtout avec la prise de certains antidépresseurs, mais parfois l’appétit augmente avec d’autres. Mais quand c’est pas significatif, que ça paraît pas, on « chiale pour rien sur notre poids », on « capote pour rien », ou on est pas « en dépression vraiment profonde là comme la personne dont je te parlais »… je ne sais pas si je m’exprime clairement, mais c’est très invalidant. Je me suis vraiment dit à un moment que je devais perdre du poids pour que les gens croient à ma dépression…

    Aussi, certains l’ont abordé mais outre la tâche colossale que représente un emploi (quand on en a un) et/ou les études (quand on ne les abandonne pas pour un temps), il faut mentionner le poids du quotidien. Combien de fois j’ai pleuré devant ma pile de vaisselle, devant mon tas de linge sale, devant l’énormité de l’effort que je devait déployer pour rester debout dans ma douche. Et combien de « tu devrais faire tout à mesure, prends une chose à la fois, fais en peu mais souvent » j’ai essuyé. Et enfin les fameux « tu es forte, tu vas y arriver, tu vas t’en sortir. » Tu es forte… la meilleure façon de culpabiliser la personne qui n’a pas la force de se lever du lit, qui pleure dès que le cadran sonne. Non, juste non.

    Bref je pourrais encore m’étendre mais j’ai déjà abusé, et donc je me contenterai de vous remercier pour votre excellent travail (pour tous les articles d’ailleurs) et de souhaiter profondément que chacune des personnes souffrant de la dépression puisse trouver un tout petit peu, une minuscule parcelle de paix intérieur.

    • Allo Marie Lee!

      Merci beaucoup de partager ton expérience avec les lecteurs(trices) et moi. Les préjugés que tu mentionnes sont on ne peut plus justes… Puisque plusieurs personnes associent la dépression avec de la paresse ou de la lâcheté, elles présument que les jeunes y sont immunisés. Évidemment, c’est complètement faux.

      Je suis content que tu mentionnes l’aspect poids/appétit, car cette question revient souvent et, comme le montre ton expérience personnelle, cela peut varier beaucoup d’une personne l’autre. Certains prennent du poids, d’autres en perdent. Même chose avec les antidépresseurs: en théorie ils augmentent l’appétit, mais pas toujours… en théorie ils causent un gain de poids modéré, mais c’est vrai seulement chez certaines personnes. Cela dépend aussi beaucoup de l’antidépresseur utilisé; certains sont vraiment pires que d’autres à ce niveau, mais possèdent d’autres avantages.

      Dans mon 2e encart, je parle de la difficulté à accomplir les tâches reliées à un emploi, mais l’exemple que tu donnes au niveau des tâches quotidiennes et ménagères est tout aussi juste. Les gens doivent comprendre que TOUT devient pénible, que ce soit se lever de son lit ou attacher ses souliers. C’est difficile à imaginer pour une personne qui n’a jamais vécu une dépression, mais c’est une réalité.

      Merci beaucoup d’avoir apporté ces précisions, c’est énormément apprécié!

      À bientôt!

      Olivier

  18. Bonjour Olivier,

    Je compatisse avec les lecteurs qui ont vécu ou qui viennent encore une dépression. J’ai vécu pendant trois dans un état variant entre la déprime et la dépression légère. Dans les pires moments, je ne mangeais que pour rester en vie, je dormais tout le temps (je pouvais dormir 12 heures de suite et somnoler une bonne partie de mes cours) et je n’avais que peu d’intérêts dans les choses que j’aimais. Après une visite d’urgence chez le médecin et le psy de l’université (je les remercie d’ailleurs de m’avoir vu si rapidement – une fenêtre de 3 heures), j’ai réalisé une partie des causes de ma dépression et j’ai pu agir sur elles sans avoir l’aide de médicaments. J’ai vécu les années suivantes dans un état semi-normal avec des épisodes de déprime assez importants périodiquement. Je n’ai réalisé l’ampleur de ma détresse psychologique quand toutes les causes de ma déprime sont sorties de ma vie (aka une relation de violence psychologique) et que j’ai enfin eu l’impression de reprendre vraiment le goût à la vie et que pour une fois je me suis dit : « C’est ça être heureuse, j’avais oublié. »

    Ce que je voulais ajouter à la discussion, c’est qu’il ne faut pas oublier de dire que les anti-dépresseurs ne soignent pas la dépression. Ils ne sont qu’un pansement sur les blessures le temps que la plaie guérisse (et ça peu être long…très long même). Trop de gens pensent que les anti-dépresseurs c’est comme les antibiotiques, suffit des prendre pour régler le problème. Un lecteur l’a dit : les causes sont souvent externes. Un anti-dépresseur ne change pas la charge de travail ou les responsabilités et ne règlent pas les conflits familiaux, personnels ou conjugaux.

    D’un autre côté, J’ai aussi l’impression que l’on est très prompt à prescrire des anti-dépresseurs. À tort, à raison, je ne pourrais le dire, mais j’ai bien aimé que mon médecin me donne la prescription en me disant que si je sentais que j’en avais besoin, ça pourrais aider, mais m’a tout de même laisser le choix de les prendre ou pas tout en me suggérant d’aller rapidement voir l’aide psychologique…à l’autre bout du couloir. Les médicaments c’est bien, mais souvent la thérapie est d’une plus grande utilité et les médicaments viennent en compléments pour faciliter la vie de tous les jours. Dans mon cas, seulement une bonne prise de conscience a été nécessaire.

    Finalement, les préjugés sont très tenaces autant du côté du malade que du côté des autres. Je me rappelle que je me sentais honteuse de demander de retarder le début de mon nouvel emploi parce que je venais d’être diagnostiquée et que je voulais prendre quelques semaines pour me ressaisir et que, par la suite, j’avais peur que mon patron ne soit pas satisfait de mes performances parce que je n’étais pas à mon 100%. On a peur que les autres nous jugent faibles parce qu’on est malade ou encore, qu’ils minimisent notre état en disant que ça va passer.

    Un ami m’a déjà dit : »Avoir un burn-out ce n’est pas être faible, c’est simplement avouer qu’on a une limite. »

    • Allo Anne-Marie,

      Merci beaucoup de partager ton expérience!

      Dans un monde idéal, on devrait toujours débuter par de l’aide psychologique (ex. psychothérapie) avant de passer aux antidépresseurs. Seulement, l’accès à la psychothérapie de qualité (par exemple la thérapie cognitivo-comportementale/TCC) est très difficile. Les psychothérapeutes du privé coûtent cher (ce qui est normal) et ceux du public sont débordés et/ou n’offrent souvent pas de TCC.

      Aussi, les gens sont parfois affectés si sérieusement par la dépression qu’il est urgent de les soigner. Dans de tels cas, les antidépresseurs sont souvent une bonne option.

      Comme tu dis, les antidépresseurs peuvent rétablir l’équilibre chimique du cerveau, mais ils ne règlent pas les vrais problèmes du quotidien. Si une personne vit une relation abusive, a un emploi toxique, a vécu des traumatismes ou a d’autres troubles qui compliquent sa condition, il faut intervenir à la source pour viser la guérison. Faire des changements nécessaires dans sa vie est probablement l’étape la plus difficile, mais surtout la plus importante.

      Merci encore pour ton commentaire et à bientôt!

      Olivier

  19. je reverrais que tu fasse un article du meme acabit sur la migraine, qui est une vrai maladie ultra handicapante.
    migraineuse depuis toujours il m’insupporte que les gens fasse l’amalgame avec le mal de crane.
    … voir ma patronne lever les yeux au ciel et me juger douillette quand, a l’epoque benie ou je travaillais, j’etait arreter a cause d’une crise qui me clouais au fond du lit 24h a 72h avec douleurs ultra intenses 2000, vomissement de bile, déshydratation (bah oui quand on vomis meme l’eau, grelottement, etc… ou le regard réprobateur des amis quand je prends de la codeine… voir le « tu devrais essayer l’homeopathie/l’acuponcture/la medecine chinoise/mon marabout, moi je n’ai plus mal au crane depuis » arff.
    en tout cas depuis hier que je l’ai decouvert je ne decolle plus de ton blog!

  20. Ce qu’il y a aussi avec la dépression, c’est l’acceptation de sa maladie. Lorsque j’étais en thérapie, mon psy me disait que pour guérir, je devais d’abord accepter ma condition.

    Effectivement comme vous dîtes dans l’article, une personne dépressive ne veut pas prendre d’antidépresseur et n’accepte pas ce verdict… Quand mon médecin m’a dit que je faisais une dépression sévère, je lui ai dit qu’il avait tort, qu’il devrait plutôt me faire passer une prise de sang ou un scan au lieu de me bourrer de pilules pour se débarasser de moi, car ça devait être une maladie « réelle » de mon corp et non pas de ma tête!!! Mais quand ton petit garçon de 4 ans te demande du jus et que tu t’effondres sur le sol en pleurant toutes les larmes de ton corps parce que c’est impossible pour toi d’accomplir cette simple tâche… Tu prends assez vite la décision de prendre tes médicaments et de te soigner!!!

    Il ne faut pas oublier qu’il y a aussi des maux physiques qui s’ajoutent à ça, ce n’est pas juste dans la tête, vient une stade ou le corps aussi se m’est de la partie!!

    Merci pour cet article… Il y a encore beaucoup trop de préjugés.

    • Wow, merci pour le beau témoignage Brenda!

      Accepter le traitement antidépresseur est difficile pour beaucoup de gens, car ils ont peur que le médicament les « change » ou les « contrôle ». Or, ce n’est pas le cas. L’antidépresseur rétablit l’équilibre chimique délicat dans le cerveau, dans l’objectif de revenir à l’état de la personne avant l’épisode dépressif.

  21. Bonjour Olivier,
    J’adore le site, j’.en ai fait le tour et étrangement, je le trouve pas mal plus crédible que tout ce qui se fait de « sérieux » (???). En tout cas, pas mal plus simple, direct et divertissant!
    En lisant ce post, j’ai tout de suite reconnu une très grande amie dans ta BD, absolument géniale sois-dit en passant!
    Tu mentionnes, comme je l’avais déjà lu ailleurs, que le mieux que l’on puisse faire pour aider une personne dépressive, c’est de l’aider à trouver des ressources.
    Le problème ici, c’est que ma « chum » a déjà un excellent suivi psychologique et pharmaceutique.
    Il y a maintenant plusieurs années qu’elle est suivie, mais depuis près d’un an, plus rien ne va.
    Je ne veux en rien remplacer ses suivis, ni contredire ses ordonnances.
    Malheureusement, je ne trouve nulle part de suggestions sur ce que je pourrais faire pour lui venir en aide.
    Bien sûr, des blogues proposent de faire son ménage ou de préparer les repas, mais ça, je sais que ça ferait plus de mal que de bien: elle le verrait comme une critique à son endroit.
    Des idées?
    Merci!

    Geneviève

    • Allo Geneviève!

      D’après ce que je lis, ton amie semble vivre une rechute de son état dépressif, qui ne semble pas contrôlée par le suivi psychologique et pharmacologique actuel. L’aide que tu peux lui apporter est inestimable, mais à mon avis elle aura besoin d’une nouvelle évaluation complète par un/des professionnel(s) de la santé. Il est possible qu’une consultation auprès d’un psychiatre s’impose; c’est à voir avec son médecin de famille.

      Le fait que tu sois là pour elle fait toute la différence! Cependant, il y a aussi des limites à ce que tu peux faire seule. N’hésite pas à la diriger vers les ressources adéquates.

      Merci et à bientôt!

      Olivier

  22. Pour avoir moi-même fait une grosse depression, j’approuve tout ce qui est dit dans la bande dessinée! J’ai eu droit moi aussi a des « voyons, donnes toi un coup de pied dans le cul et ça va aller! » … alors que moi je voulais en finir avec ma vie! Heureusement, j’ai été chanceuse d’avoir ma famille et des amis qui m’ont aidé à passer au travers. Ce que je trouve déplorable par contre, c’est d’avoir eu affaire à un médecin sans compassion qui a fini par me dire d’aller aux urgences de l’hôpital Duglass, où on a mis 5hrs avant de me voir. Si je n’avais pas eu ma famille et ami pour attendre avec moi, je serais retourné à la maison et Dieu sait ce que j’aurais fait. J’ai été très choqué de voir à quel point même à l’hôpital on m’a laissé comme ça. Déjà, ça avait pris tout mon p’tit change pour aller voir un médecin à la clinique. Mon conseil aux proches qui vivent avec une personne en dépression c’est de les accompagner jusqu’au bout! La ligne est mince entre choisir de rester en vie ou d’en finir dans ces moments là. On a besoin d’aide, mais on ne sait pas comment le demander ou on n’a pas le courage de le faire, mais vous devez insister et ne pas penser que la personne va s’en sortir par magie. Accompagnez la, écoutez la et SURTOUT ne la jugez pas!

  23. Merci pour cette bande dessinée! Je viens de commander le poster. Je monte un comité KIEPUL Santé mentale au doctorat en pharmacie (je suis étudiante en 1iere année). Ce sont des kiosques d’informations présentés dans les centres d’achats sur différents sujets. Ce poster me sera vraiment utile pour le kiosque sur les troubles de l’humeur 🙂 Je veux vraiment bien transmettre l’information, c’est un sujet qui me touche. J’ai souffert de 2 dépressions majeures et je suis bipolaire.

    Merci pour votre beau travail de vulgarisation!

    • Allo Marie-Claude!

      Un KIEPUL Santé Mentale? Super génial!!! Je connais bien puisque je suis un ancien de l’Université Laval. C’est vraiment un honneur pour moi que l’une de mes affiches vous soit utile!

      Laisse-moi savoir si jamais je peux faire quoi que ce soit d’autre pour vous aider.

      P.S. Je vais publier une autre BD qui vous intéressera sûrement d’ici 2-3 mois… à surveiller!

      Merci beaucoup pour ton commentaire et ta commande!

      Olivier

  24. TELLEMENT VRAIE !!! J’ai fait 2 dépressions majeures début 20 aines et début 30 aines (arrêt de travail, thérapies intensives, antidépresseurs …) À mon dernier retour de travail, j’ai vécu du harcèlement psychologique, ça été l’enfer ! J’ai eu gain de cause à la Commission des normes du travail, mais ça a laissé des séquelles de choc post-traumatique et ça dure encore même si ça fait plusieurs années … Les commentaires du style » té paresseuse, nous aussi on est fatigués, t’as fait exprès, t’as pris des vacances juste pour nous faire suer (mot plus poli que le vrai), à cause de toi on a travaillé comme des fous, t’as fait plein d’erreurs et ça continue. J’ai été pointée, ridiculisée, rejetée, dégradée de mes fonctions,on a porté atteinte à mon intégrité. Je suis retombée en dépression majeure. Le monde peut être tellement méchant devant l’ignorance, ça fait mal … Je suis souvent très fatiguée, j’ai de la difficulté à fonctionner, mais le monde est tanné de me l’entendre dire… pas évident de se faire comprendre par notre entourage, on se sent très seul…
    À vous qui n’avez jamais vécu de dépression : Avant de juger gratuitement, informez-vous ou taisez-vous ! Détruire une personne déjà anéantie, c’est pas fort …

    Merci Monsieur le Pharmacien pour si bien vulgariser l’incomprise dépression …

    Karine

  25. Bonjour! Je traine présentement des reste de dépression, j’ai parfois des rechutes de sautes d’humeur. Je n’ai pas été capable de tolérer la médications sous aucune sorte alors je peus vous dire que ça n’a pas été évident pour mon entourage et moi. J’ai de tres bons enfants et un amour de chum qui ont pris soins de moi comme ils le pouvaient, j’ai du retourner plus vite que prévu au travail f aute d’argent…..pas évident, je ne suis pas au mieux de ma forme par contre, mon entourage s’attendais a ce qu’un jour ça m’arrive et ils ont été là pour moi. Les 7 dernieres années ont été dure avec moi, les maleurs se sont accumulés et j’ai fini par craqué bien malgré moi. Je n’ai ni médicaments, ni psychothérapie et je doit m’en sortir seule, une chance que je n’ai jamais eu d’idée suicidaire. Je vous dirais que si vous avez des gens qui sont au prise avec cette maladie et que vous le savez qu’ils sont vraiment malade, une simple aide de temps en temps comme; un repas, du ménage, faire les courses est réconfortant. Nous ne voulons pas toujours en parler de notre état, certains sont trop gêner alors un petit geste veus dire combien vous tenez à nous. Bon courage à tous!

  26. J<ai fait une depression en 2009 qui s est suivi de deux tentatives de suicides, jai perdu mon emplois et quitter mes etudes superieur. c est un combat difficile et acharnee qu on mene dans la vie de tous les jours. jai consulter deux psy qui fut genial et prit des anti depresseurs que jai mit au poubelles apres ma deuxieme tentative qui fut mon alarme. J ai donc commencer a travailler sur moi et a me remonter avec l aider de mes freres et de mon pere. Je me suis develloper des tactiques pour eviter que mon esprit divague et pour l occuper et je me suis debarasser avec miseres des elements negatifs dans ma vie, apres 4 ans ce combat n est pas terminer il y a des jours ou je me surprend a flechir et a divaguer mais j essais de m occuper l esprit.. Ce n est pas facile mais on peut s en sortit si on commence par y croire.

  27. J’ai adoré votre BD sur la dépression et l’ai partagée sur facebook (à ce sujet, y a-t-il moyen « d’aimer » votre site au complet sans activer les plateformes fcbk ?). Ayant traversé tout ça, à chaque image je me suis dit « c’est exactement ça ». Une très belle acuité donc dans vos constats et vos mises en relief. Et aussi, à travers tout ça, une belle humanité dans le ton et le contenu. Car au fond, c’est ce qui est au coeur de tout ça et du moyen de s’en sortir petit à petit : du pragmatisme, de l’humanité, du courage et de la persévérance, pas à pas. Merci pour vos analyses pertinentes et sans complaisance. Alec

  28. Je relis avec autant de plaisir cette BD 😉
    Il faut préciser par contre que la dépression peut avoir plusieurs visages. Bien que la majorité des patients dépressifs répondent très bien à la description que vous en faites, certaines dépressions sont atypiques et ne doivent pas non plus être prises à la légère. Les hommes en particulier ont parfois des réactions inverses de ce qu’on s’attend généralement d’une personne déprimée.

    Bon travail 🙂

  29. Les gens ne remarqueraient pas une dépression même si on se l’écrivait dans l’front. doit faire 10 ans que je soupçonne faire une depression, personne ne remarque; Et en effet les gens sont meilleur a te faire descendre encore plus bas qu’à aider…. puis un jour la personne se tire pis y’é trop tard…. Pis même une fois mort les gens vont juste dire de toi que t’étais pas plus qu’un lâche.

    C’est bien que des articles comme celui-là existe pour tenter les yeux de la race humaine, mais je crois que les gens sont juste trop selfish pour remarquer quoi que ce soit.

  30. Je me demande s’il est possible que la dépression parte avec le temps. Que l’on peut être dépressif et qu’après du repos et le soutien de nos proches, on ne l’ai plus. Doit’on absolument avoir besoin de l’aide d’un professionnel?

    • Allo Valérie!

      C’est possible, mais est-ce que le risque en vaut la peine? Le risque que la dépression s’aggrave, par exemple avec des idées suicidaires, ou qu’elle se prolonge sur des mois voire des années? Mon avis clinique est que non et qu’il faut absolument consulter.

      Il faut se rappeler qu’il n’y a pas de « petites » et de « grosses » dépressions… Il y a seulement LA dépression qui est vécue différemment par chacun(e) et qui est toujours un problème de santé grave.

      Merci pour l’excellente question!

      Olivier

  31. Bonjour!

    Un énorme Merci pour avoir partagé vos avis et vos expériences. Cela ne fait qu’encourager les timides comme moi à consulter (même si je n’ose pas encore en parler)
    Je me retrouve dans chaque mot de ce que vous avez avancé. Je n’ai pas d’enfants et je ne suis pas en couple, mais ma vie en a pris un sacré tacle….

    Cela avait commencé il y a un peu plus d’1 an, mais je remettais tjrs les symptômes sur le compte du stress (problèmes de sommeil, migraines répétées, douleurs musculaires au dos et à la nuque, difficultés de concentration, et j’en passe…) Et pendant tout ce temps là, me disais que je suis juste trop capricieuse, et que d’autres personnes vivent plus de stress que moi et travaillent plus que moi…
    Je n’ai pas vu le temps passer, mon rendement au travail et aux études baissait constamment, à tel point que j’ai du refaire l’année universitaire… et je n’ai pas pu suivre. Il me restait un peu de conscience pour ne pas me rabattre sur l’alcool ou autre drogue… Mais cela n’a pas empêché mon cas d’empirer: migraines presque en continu, courbatures sadiques, un sommeil très léger, le sentiment de vouloir être transparente et que personne ne me revoie (même pas ma famille) et la quasi-impossibilité de réaliser les mêmes efforts intellectuels dans les délais habituels!!!
    Aujourd’hui je n’arrive plus à suivre mes cours universitaires comme il se doit.

    Je n’ose pas en parler ouvertement à mes proches, je ne sais pas quoi dire ni comment leur faire ressentir quelque chose dont j’ai eu énormément de mal à réaliser moi même. J’ai raté une phase importante dans ma vie d’étudiante. Je me sens juste prise en otage par moi même. Je culpabilise plus lorsque je vois tous les jeunes que j’ai côtoyé faire tranquillement leur chemin et préparer leur avenir (je ne suis pas jalouse, mais j’ai juste l’impression que je n’ai plus de place, quoi que e fasse, où que j’aille…). J’hésite plus lorsque mes parents renforcent l’idée que si je e prends sérieusement au travail, tout disparaitra comme si jamais existé. J’ai essayé mais impossible de tenir le rythme, je m’essouffle et je perds de plus en plus patience.

    Merci de me lire, cela me réconforte déjà. MERCI AU PHARMACIEN d’avoir ouvert ce sujet.
    Si vous avez un conseil, un avis ou une orientation, je vous prie de la partager ^^

    Merci encore!
    Mariame – ( Rabat )

  32. Mel. D. je comprends bien ce que tu écris, je partage ta perception que les gens ne remarquent pas, dans une grande majorité, que tu es, ou frises la dépression. Non, car il reste des moments où tu réussis à sourire pour la galerie, que tu réussis à réagir normalement. Nonobstant ces faits, ca ne signifie pas pour autant que c’est le soleil dans la tête…
    Personnellement, à lire cette BD, j’en ai eu les larmes, car je sais combien ca peut être difficile…
    Je ne suis nullement spécialiste, je ne suis pas qualifié pour donner des conseils, alors tout ce que je pourrais ajouter est « courage »…
    Et j,espère que ton entourage saura « entendre » tes cris silencieux…

  33. Pas pire….
    Les deux personnes dépressive que je connais sont entré à la clinique live dans la journée après avoir vue l’article tellement qu’elle se voyaient dans cette histoire.

    La cerise sur le sunday c’est que je suis pogné à job en ce moment qu’ont parle (le soir) pour essayer de survive financièrement pour pas tout perde pendant qu’eux elle ont besoin de moi…. ironique non?

    Ils manquent d’aide quand sa arrive ce genre de chose,,,,
    & encore pire le monde qui ont besoin d’aide sont pas capable de demander de l’aide.
    (Elles ont tout simplement abandonner avec le train qui leur passe dessus)

    CA C’EST LA PARTIE QUI SAUVE DES VIES
    Il faut tout deviner & être à l’avant de tout pour les aidés…
    Apprendre a écouter sans en dire plus que ça devrait être.

  34. Au-delà de toutes vos BD, je dois dire que celle-ci est particulièrement touchante. Particulièrement importante. En vulgarisant le tout, on rend le message plus accessible et plus compréhensible, ce qui favorise une diminution des préjugés. Tout cela pour dire : félicitations et merci!

  35. M. Bernard, Merci bien pour vos articles au sujet de depression et anxietee. Est-ce que c’est possible d’ecrire un autre au sujet de la liason entre les deux maladies?

  36. Petite question slash commentaire.

    Après mon premier enfant j’ai fait une dépression. En fait, je dis dépression, c’était plus fort qu’une déprime, mais j’arrivais à faire mon ménage et tous. C’était surtout que je ne me valorisais plus et je n’avais plus de confiance en moi. J’espérais disparaitre et après je m’en voulait d’être aussi égoïste et ainsi de suite. Je fais un lien direct avec l’épidurale. Je fais ce lien parce qu’à mon deuxième enfant je ne l’ai pas eu et j’ai vraiment vu la différence, mais aussi parce que sur Internet j’ai souvent lu qu’il y aurait en effet des liens à faire. (je sais Internet est la source la plus parfaite et ne donne que la vérité sur tous les sujets – ironie). Selon votre expertise, est-ce qu’il peut y avoir des liens entre l’épidurale et la dépression ?

    Je suis sortie de cette dépression alors que mon bébé avait déjà 9 mois. Depuis (ça fait 6 ans) je vais mieux. Je n’ai jamais pris de médicaments (j’étais trop toute seule au monde pour déranger quelqu’un avec mes problèmes et ce même si mon conjoint voulait beaucoup m’aidait – bref, j’arrivais pas à accepter de l’aide). Ceci dit, à la fin de l’an dernier, j’ai recommencé à me sentir inutile et comme étant un fardeau pour mes proches. Ce coup-là j’ai consulté. Toujours pas de médicaments (mon médecin est un peu contre les médicaments) et avec une thérapie et du sport je m’en sors pas pire.

    Ma deuxième question est que mon médecin m’a prévenue que quand on a eu une première dépression c’est comme si avait ouvert une porte et qu’on est plus vulnérable à en ravoir une autre. Est-ce que c’est vrai selon vous ? Je prends bien soin de ma santé physique et j’essaie de bien prendre soin de ma santé psychologique, mais je me sens toujours vulnérable quand quelque chose ne va pas bien (par exemple, j’essaie de changer de travail parce que je me brûle là où je suis en ce moment et que je sais pas combien de temps je vais y arriver à ce rythme)

    • Allo Ève !

      Merci beaucoup pour ton commentaire slash questions !

      1) Le lien que je vois n’est pas forcément avec l’épidurale, mais surtout avec le post-partum. Une femme peut n’avoir aucun problème après un premier enfant, puis avoir des symptômes dépressifs après le second. Il n’est pas impossible qu’un lien existe entre l’épidurale et la dépression, mais j’ignore quelles sont les connaissances à cet effet.

      2) Ton médecin dit vrai : la personne reste plus vulnérable après un premier épisode de dépression. Cela ne veut pas dire que tu auras d’autres épisodes, mais tu fais bien de porter une attention plus particulière à ta santé et à ton niveau d’énergie.

      Merci beaucoup Ève et à bientôt !

      Olivier

  37. J’ai eu une blonde qui souffrais de dépression. Je croyais être capable de l’aider et de lui apporter du positif dans sa vie en plus des traitements qu’elle prenait mais j’ai vite constaté les limitations de notre relation. Elle voulait jamais sortir, était jamais capable de me renvoyer mon affection, j’avais du mal à la sortir de chez elle pour prendre de l’air ou de faire des activités toute simple, fallait que j’attende que son angoisse passe et ce qui est dur là-dedans, c’est que moi je m’attachait pareil et je persistait à vouloir être là pour elle jusqu’à ce qu’elle décide de partir et d’aller se ressourcer ailleurs dans une autre ville ou elle avait de la famille.

    Faut faire attention avec ça, car le premier sentiment que j’ai eu avec ça c’est que j’avais échoué….

    • Salut Jonathan !

      Tu as absolument raison, d’ailleurs le ou la conjoint(e) ne peut pas à elle seule aider la personne dépressive. Penser le contraire mène uniquement à pédaler dans le beurre, à s’épuiser, à possiblement ruiner la relation et à se sentir responsable de l’échec. La seule chose que tu peux faire, c’est être là pour supporter l’autre personne et l’encourager à aller chercher les soins nécessaires.

      Merci beaucoup d’avoir partagé cette expérience !

      Olivier

      P.S. \m/

  38. C’est tellement vrai! Et la phrase qui a le plus de sens selon moi est celle où on dit que de dire à une personne de se reprendre en main est comme dire à une personne qui a besoin d’une greffe d’arrêter de niaiser avec ses organes. Les gens qui n’ont jamais passés par là, ne comprendront pas cette analogie.

  39. Bonjour Olivier , je crois être dans une phase de pré dépression , puisque que je sens que parfois c’est vraiment difficile de me contenir et de resté positifs (le feelig est assez dur à décrire) et parfois tout va bien ( la plupart du temps quand je suis occupé). À la minute que je suis seul ou que je n’ais rien a faire je tombe soudainement malheureux , je me connais et se n’est pas normal puisque je suis quelqu’un qui aimait la tranquillité et avoir des moments seuls auparavant. Parfois c’est tellement intense que je pense au suicide , mais je ne suis pas un lâche c’est seulement une pensée. J’ai jamais consulté a cause des criss d’antidépresseurs. Je ne veux rien savoir de sa ! Il est hors de questions de me faire prescrire des antibiotiques. Par conte, je m’intéresse au fait de pouvoir réglé la dépression par sois même. Ciblé le problème, pourquoi je suis malheureux ? Pourquoi je ne le suis pas ? Et si j’aurais ou faisait si ou sa le s’aurais-je encore ? Je veux me diagnostiqué par moi même ! Est-ce possible celons toi ?

    • « Parfois c’est tellement intense que je pense au suicide »

      Christo, tu as besoin de support. Tu ne pourras pas t’en sortir par toi-même. Je comprends que tu aimerais régler tes problèmes tout seul, comme c’est le cas de tous les solitaires de ce monde (j’en suis un), mais ici ce n’est pas une bonne idée. Le but n’est pas de te faire prescrire des antidépresseurs (car ça c’est ta décision), mais uniquement de parler à quelqu’un qui peut te donner un avis non biaisé sur ton état. Tu l’as dit toi-même : tu n’es pas dans ton état normal, alors tu ne peux malheureusement pas juger de ce qui est bon pour toi ou non en ce moment. Personne n’est invincible, surtout pas face à la dépression.

      Même si tu as l’impression contraire, tu n’es pas le seul dans ta situation.

      Si tu ne peux pas voir un professionnel de la santé immédiatement, appelle ici : http://www.telaide.org

      Tiens bon,

      Olivier

      • J’ai envie de réagir ici.
        Christo,
        Ce n’est pas parce que les idées suicidaires ne sont qu’à l’état «d’idées» que ce n’est pas important. C’est définitivement un signal d’alarme dont il faut tenir compte.
        Je parle d’expérience. Je n’ai pas vécu une dépression spécifiquement, mais j’ai traversé une crise suicidaire (et je pense que l’important, c’est la souffrance que l’on vit, pas le nom, le diagnostic qu’on lui donne). Au début, ce n’était qu’une pensée, en «sachant» que je n’irais pas plus loin. Je voyais tout ce dont je me libérerais en me suicidant et ça me faisait un peu envie. Et 4 mois plus tard, j’ai effectivement fait une tentative de suicide.

        Je vois aussi dans tes propos un problème de société : considérer le suicide comme de la lâcheté. Au contraire, pour moi, c’est le signal d’une détresse incroyable! Et pour arriver à surmonter cette détresse, il faut de l’aide. Pas nécessairement professionnelle dans tous les cas, bien que je crois qu’en général, ce soit effectivement nécessaire.
        Je crois qu’il faut avoir le courage, justement, de se dire, à un moment «je n’y arriverai pas tout seul», piler sur son orgueil et aller chercher les ressources nécessaires.

        Quant à la question des antidépresseurs, personne ne pourra t’obliger à en prendre et aller voir un médecin ne t’engage à rien à ce niveau. Ne te prive pas d’une aide pour cette seule raison! Et puis – parenthèse – mais les antidépresseurs, ce n’est pas la panacée de toutes façons. Ça ne règle pas magiquement les problèmes, ça ne rend pas heureux du jour au lendemain. C’est tout au plus un soutien. Il m’a fallu, personnellement, en tester 6 ou 7 différents avant de tomber sur un qui ait un effet positif pour moi, en m’aidant à retrouver un peu d’énergie et, en même temps, de motivation. Mais mes idées suicidaires sont encore là et je travaille avec une thérapeute depuis quelques mois pour essayer de régler le problème à la base maintenant. C’est un travail de longue haleine et, seule, il y a de nombreuses choses dont j’aurais été incapable de prendre conscience, de nombreux pas que je n’aurais pas été capable de faire. Depuis quelques mois, je commence à retrouver un peu d’espoir que je vais finir par m’en sortir, après 2 ans et demi de calvaire.

        Je t’encourage donc grandement à aller voir un professionnel. Il pourra justement t’aider à cibler les problèmes, pour mieux t’aider à les régler ensuite.

        Prends soin de toi.

  40. la dépression se voit pas toujours une personne peut paraître super bien devant le monde et avoir une enorme douleur que personne remarque et quand tu en fini avec la vie tout le monde ce pause des question je comprend pas elle avait une belle vie pourtant

  41. Je me permets d’abord de féliciter notre « pharmachien » parce que ses bds sont belles et bien expliquées et surtout utiles!. Celle-ci met en lumière les différences entre être déprimé et en dépression. Ayant moi-même une dépression majeure depuis 2010, on peut dire que je commence à m’y connaitre un peu. La bonne vieille phrase qui dit que d’être en dépression n’est pas d’être faible mais d’avoir été fort trop longtemps, est vraie. Même si je n’entre pas dans les détails je pourrais dire que j’ai vécu avant ma dépression pleins de choses crève-coeur qui m’y ont conduit. Des décès, abandons, enlèvement, mise à pied, dpj, menaces de mort et etc… J’avais mon père, à l’époque, qui m’a aidé à comprendre ce qui m’arrivait et qui a eu la délicatesse de me dire que j’avais besoin d’un médecin mais pas pour les douleurs physiques que je ressentais. c’est fou comment les papas ont de l’expérience n’est-ce-pas? Combien d’heures j’ai passé, sans dormir, ou encore cachée derrière mon comptoir de cuisine, les rideaux fermés et les portes barrées avec la terreur que quelqu’un entre chez moi. J’ai trois enfants et un mari qui tous, ont souffert de cet état de chose.
    Alors que j’étais au plus bas, j’ai pris la décision de déménager ma famille pour que je puisse me reposer de certains voyages qui étaient trop long pour moi. là… un petit regain s’est installé, ca m’a fait du bien. J’arrivais un peu plus à dormir, à manger à faire les activités que normalement j’accomplissais sans trop de difficultés. D’être dans une nouvelle ville m’a beaucoup aidé car je n’avais plus sous les yeux constamment les regards de reproches des autres. Puis, coup du sort, mon père décède, comme ça, soudainement, sans prévenir. 29 décembre 2012. Je recommence à sombrer jusqu’à l’enterrement en mai. Là, c’est le bas fond intégral, les blessures s’ouvrent et tout sort, je détruis tout sur mon passage et je pars en proie à une panique que je ne comprend pas… je fais le tour des rangs avec une corde: je dois mourir. Tranquillement pourtant, mes fils se « reconnectent » et je comprend ce que je m’apprêtes à faire. Alors que je rentre à la maison, repentante, les policiers m’attrapent et m’apportent à l’hôpital. Le diagnostique tombe, c’est la rechute de la dépression majeure, tous les progrès qui avaient été accomplis sont disparus et c’est l’internement.
    J’ai supplié mon mari de me sortir de « là » mais pour mon bien, il m’y a laissé. Quand je suis sorti, certains comprenaient, d’autres non. Certains voulaient être là pour moi, d’autres m’ont tournés le dos mais le plus important, moi j’ai compris. j’ai compris que j’étais responsable de ma sauvegarde, que je devais continuer à prendre mes médicaments jusqu’à ce que j’aille mieux, que je devais arrêter de les combattre. J’ai compris que personne ne pouvait faire le chemin de la guérison à ma place, que je devais le faire moi-même. J’ai compris que je devais prendre les moyens pour guérir et que je devais arrêter d’espérer que les autres m’en donne le droit. J’ai surtout compris que je ne devais plus laisser les autres me rabaisser avec cette maladie. Le médecin a eu la brillante idée d’expliquer que la dépression c’est comme lorsqu’on a une grosse grippe « d’homme » qui nous cloue au lit plein de fièvres, de frissons et qu’on est même pas capable d’aller se chercher un verre d’eau. La dépression c’est comme si ton cerveau avait attrapé une grosse grippe « d’homme » et qu’il n’a même pas la force d’aller se chercher ce verre d’eau…
    J’ai déposé les « pack sacs » des autres (leurs problèmes, leurs souffrances, etc) et j’ai pris seulement LE MIEN. Je vais beaucoup mieux.
    Ma boutique de tatouage ouvre dans quelques semaines, je fais des peintures sur des toiles de 4 par 6 pieds pour gagner ma vie et je vais de mieux en mieux. Certains ont suivis, d’autres non mais tant pis… ceci est mon chemin.

  42. J’ai une question cher Pharmachien. J’ai souffert de dépression dans le passer. En faite, quand on tombe dans cette état, on a de la misère à s’en rendre compte soi-même. Mais peut-il arrivé que même en dépression, l’on puisse se donner un chance d’essayer de voir positif?
    Lors de ma dépression, je dormais sans cesse, ne sortait plus vraiment. Mais des gens venaient me voir, pour prendre un café chez moi et ça me faisait du bien. Y’a une phrase que je me répétait sans cesse, qui m’a permit de passer au travers: *demain, ça ira mieux, parce que chaque coup donner dans une vie nous rend plus fort*. Mais je me demande, en lisant ta BD si l’on peut voir du positif ou s’imposer du positif même en dépression?
    Voilà!

    • Allo Marie !

      Merci pour ta question ! Comme la plupart des problèmes de santé, une dépression peut disparaître d’elle-même, sans intervention particulière. Certaines personnes ne consultent pas et finissent pas s’améliorer quand même. Le problème, c’est que la dépression n’est pas du tout un trouble banal. D’une part, elle peut durer plusieurs mois ou plus, durant lesquels la personne souffre et tout risque de s’écrouler autour d’elle (relations avec les autres, emploi, santé physique, etc.). D’autre part, le risques d’idées suicidaires n’est pas à négliger, comme le triste décès de Robin Williams nous l’a rappelé cette semaine.

      « Penser positif » est certainement une bonne attitude, mais dans la plupart des cas, ce n’est pas suffisant. Comme je le mentionne dans la BD, il y a des mécanismes chimiques derrière la dépression. C’est difficile de lutter contre un déséquilibre au niveau des neurotransmetteurs avec seulement de la pensée positive. Ceci étant dit, la psychothérapie et, à mon avis, l’intervention la plus importante dans une dépression. On parle alors d’un intervention structurée sur les pensées, ce qui est très différent d’être simplement optimiste ou non.

      Comme je l’ai dit dans ma BD sur l’anxiété (http://lepharmachien.com/anxiete), je suis un méga-fan de la thérapie cognitivo-comportementale (TCC). Cette dernière est pratiquée par des psychologues spécialisés (ce qui est l’idéal), mais on peut également en apprendre les principes de base par soi-même. L’objectif de la TCC est de changer les idées absurdes qui nous passent dans la tête, et ce, dans le but d’influencer nos émotions. J’utilise moi-même des principes de TCC dans ma vie quotidienne pour lutter contre le stress, la frustration et d’autres idées négatives. À cet effet, je recommande fortement la lecture du livre « S’aider soi-même » de Lucien Auger :
      http://www.editions-homme.com/aider-soi-meme/lucien-auger/livre/9782761937405

      À bientôt Marie !

      Olivier

  43. Bien fait! Merci beaucoup! Mais Est-ce que toutes ces discussions sur le sujet ces derniers jours feront que les gens se sentiront capables de dire publiquement « je vais une dépression et je pense à la mort »? Les gens se sentiront-ils capables de dire qu’ils souffrent de trouble bipolaire, de troubles anxieux, ou d’un autre trouble mental? Ça fait peur à l’entourage non?

    Quoique nous puissions en penser, la dépression et les idées noires se cachent assez bien! C’est ce qui arrive aux clowns… Ça se cache par peur des préjugés (ça va te passer… va prendre une marche au soleil…) mais aussi par autodéfense: si on ne le montre pas, peut-être que ça va disparaître ou être moins envahissant pour l’esprit… Mais non! C’est un gouffre noir qui reste là! C’est comme les poubelles: on peut les cacher, camoufler l’odeur avec des sens-bons, mais les poubelles restent là! Et le problème s’aggrave tant que rien ne se passe…

    Dernièrement un collègue m’a dit que j’avais l’air en pleine forme, que j’avais tellement un beau sourire, etc… Et pourtant!!! Je buvais 1 litre de vin par soir -tous les soirs!- avec beaucoup de Benadryl et de Tylenols pour me blesser physiquement et me calmer… Je voulais être morte mais faire le saut, ça aurait blessé ceux que j’aime (même si au final, on pense qu’ils seraient mieux sans nous…). Donc si je pouvais mourir ‘par accident’…

    Autre observation: dans mon cas, la douleur physique aidait à moins ressentir la douleur de l’âme… C’est aussi pour ça que me blesser les organes m’importaient peu…. même que ça m’arrangeait!

  44. Bonjour Le Pharmachien,

    Je vous félicite pour votre BD. Elle est très bien faite, parle des vraies choses et s’attaque aux malheureusement trop nombreux préjugés. La dépression est une terrible maladie. On pourrait presque dire que c’est le cancer de l’âme.

    Je me remets tranquillement d’une très grosse dépression post-partum. J’ai sombré après la naissance de mon 2e enfant. Comme de quoi même un événement heureux peut nous amener là. Mais c’est évidemment multifactoriel. Le bouleversement hormonal joue un très grand rôle là-dedans. La dépression, c’est d’abord un déséquilibre chimique. J’ai été hospitalisée pendant 3 mois. Ça a été une très grande épreuve pour nous tous. Maintenant je viens de recommencer à travailler.

    Par contre, je réalise que j’ai attendu beaucoup trop longtemps avant de me faire soigner. Dès l’apparition des idées suicidaires, on devrait agir. Même avant cela. On devrait »lever le flag » avant que ça se rende là. Ne jamais se dire que ça va partir tout seul. Car les chances sont minces que ça parte tout seul. Il faut aller chercher de l’aide.

    Je lance un message d’espoir à tous ceux qui pensent qu’ils ne s’en sortiront jamais. J’étais de ceux-là. J’ai passé à un cheveux du suicide, et jamais je ne croyais m’en sortir. Et aujourd’hui, je vois la lumière au bout du tunnel. Demandez de l’aide. Il y a de l’espoir.

  45. Bonjour,
    Je me permet de proposer un petit test, comme il n’y en a pas dans cet article ! J’espère que ça pourra être utile :

    Tu as lu tout l’article. Que ressens-tu ?
    a) De la colère. Si en plus les professionnels de la santé se mettent à justifier le comportement égoïste et paresseux de certains… !
    b) Du soulagement. Quelqu’un parle enfin de ce que tu as ressenti, et ça te permet de te rendre compte à quel point c’était difficile.
    c) Tu es en pleurs.

    Réponses : a) Tu nies l’existence de la maladie. Eviter de combiner avec la maladie en elle-même, ça détonne. Tenir votre opinion hors de portée des malades, sous peine de conséquences lourdes.
    b) Tu as fait une dépression ou un proche a fait une dépression. La dépression est maintenant guérie et la vie a repris de façon normale. Félicitations du jury !
    c) Tu fais une dépression ou un proche fait une dépression. C’est le moment d’aller chercher de l’aide, sans avoir honte ! Tous mes voeux de rétablissement.

  46. Votre article explique assez bien la dépression. Je vais l envoyer à un « ami » qui m a tourné le dos quand j’ai fait la mienne car mon article blog n a pas suffit…
    http://lamarie84.wordpress.com/2011/08/12/une-maladie-qui-ne-se-voit-pas/

    il faut surtout savoir que qqn en dépression fait « peur » comme si c était une maladie contagieuse et que les gens n ont pas envie d être entouré de personne « négatives », du coup la personne en dépression en plus d avoir honte, de se sentir coupable, se sent encore plus seule…
    et les médocs n aident pas…j’ai fait une TS avec…
    il y aurait tant de choses à dire, à exprimer…
    (une ancienne amie m’a tourné le dos, oui encore une, quasi toutes les personnes proches et la famille m a tourné le dos…, m a recontacté quand elle a fait la sienne, pour s excuser, qu’ elle n avait rien compris…et c’est ça aussi, personne ne peut comprendre la douleur ressentie, je préfère la douleur physique, même si elle fait mal, elle se soulage, elle se comprend, tout le monde a déjà eu mal, mais la douleur psychique intense, non…)
    bon je m arrête la, sinon je pourrais écrire encore des lignes et des lignes ^^

  47. Bonjour, j’arrive avec plus d’un an et demi de retard si on peut dire.
    Mais je tenais à vous remercier d’avoir mis votre énergie à cette initiative.
    MERCI MERCI MERCI
    Bien sûr je n’ai pas lu l’amas de commentaires qui ne changent rien au problème, ça risquait de me déprimer… ;D

  48. Bonjour, je suis en dépression majeur depuis longtemps, 9 ans. Hé oui! Parfois il est très difficile de passer au travers, mais je fais des progrès petit à petit. Malheureusement, je ne retournerai pas sur le marché du travail. Toutefois je garde espoir de toujours améliorer ma situation. Cet outil est extraordinaire, il permet de comprendre facilement, autant pour nous (le patient) que pour notre entourage (s’ils sont ouverts d’esprit). J’aurais tellement aimer vous lire quand la maladie m’était si incompréhensible. N’arrêtez pas ce que vous faites, c’est grandement utile! Merci M. LePharmacien!!!

  49. Merci beaucoup pour votre BD!
    Je crois qu’il faut avoir fait une dépression pour vraiment comprendre ce que l’on vit… S’il suffisait de se donner un coup de pied au derrière pour aller mieux, on le ferait! Mais quand tout est une montagne, même manger, se lever, se laver, c’est vraiment difficile à expliquer.
    En plus, à la télé, dans les téléromans, entre autres, on voit quelqu’un qui semble aller bien, et tout d’un coup il/elle fait une tentative de suicide, puis après quelques semaines à l’hôpital la personne revient chez elle, retourne au travail, n’a aucune rechute, aucun autre épisode difficile, c’est comme s’il n’y avait jamais rien eu! La réalité est tout à fait différente. Ce n’est pas comme une infection ou un microbe quelconque: une dépression laisse des séquelles partout (famille, travail, estime de soi, relations personnelles etc) et on ne s’en sort pas un sirop ou 10 jours d’antibiotiques! On se sent méprisable, faible, on a honte… On entend tellement dire que ce sont seulement les faibles qui font des dépressions!
    Ça m’a pris 3 ans pour trouver un médecin qui m’a écoutée et a semblé me comprendre. Il ne m’a pas prescrit tout de suite des antidépresseurs, il m’a dit qu’il devait me donner un autre rendez-vous pour avoir plus de temps pour me connaître, il m’a parlé de thérapie cognitivo-comportementale, il m’a parlé de voir à travers des lunettes grises vs des lunettes roses… Bref, j’avais enfin trouvé quelqu’un qui me prenait au sérieux! Car lorsqu’on est en dépression, on se sent seul(e) même s’il y a plein de gens autour. On a l’impression qu’il y a un nuage gris au-dessus de la tête, qui nous suit partout. On a l’impression de crier au secours mais que personne n’entend.
    Par contre, après 3 mois j’ai dû retourner travailler mais ça fait 5 ans et je commence tout juste à retrouver le goût de faire des choses, même si l’énergie n’y est pas encore! Pendant ce temps, mes enfants ont grandi avec une mère dépressive et mon conjoint a pris la relève pour tout ce que je n’étais pas capable de faire. Alors la culpabilité, le sentiment d’être paresseuse et bonne à rien embarque…
    La pire remarque que j’ai eue vient d’une dame des « chères » assurances collectives: « madame, moi aussi je suis fatiguée et je travaille quand même! » Bravo pour son empatie!!! J’irais presque jusqu’à lui souhaiter de vivre une dépression, juste pour voir c’est quoi réellement! (mais je ne veux pas être méchante).
    Bravo pour le médecin qui a décidé de m’écouter et de m’expliquer que je pouvais m’en sortir, bravo pour mon psy, que malheureusement je n’ai pas pu continuer à voir parce qu’après un montant ridicule (l’équivalent de 3 séances) les assurances ne remboursent plus… Bravo pour ma famille qui m’a endurée et qui m’aime encore malgré tout…
    Continuez votre beau travail, on en a tous besoin

  50. bonjour
    je suis en dépression
    c’est dur de l’écrire
    merci pour cette bd qui me permets de l’accepter un peu, et d’oser le dire (même si j’ai peur des réactions qu’il pourrait y avoir sur mon com )
    merci pour les commentaires je me rends compte que je ne suis pas seule à être dans cet état, c’est bizarre, mais çà fait du bien
    je suis en pleure
    je lutte pour écrire
    merci

  51. Bonjour,

    Il s’agit de la première fois que j’allais sur ce site et j’adore les différentes Bd que j’ai vu jusqu’ici. Je suis heureuse de voir que des sujets difficiles comme celui-ci sont abordé pour permettre une meilleure comprehension du public. Je suis en Dépression depuis 2½ ans et même si je n’ai pas entendu directement des commentaires déplacé comme ceux decrit dans la BD, je sais que ce n’est pas compris. L’avantage pour moi est que je n’ai pas arrêté travailler et que je suis, donc devenue, une pub explicative.
    J’espere que les différents sujets incompris puissent être compris avec les Jolies et Droles BD.

    Bravo

    Alexe

  52. Je suis en dépression depuis 5 ans, plusieurs tentatives, la confirmation absolue que la bouffe d’hôpital est le MAL, et bien des romans lus en attendant que mon pharmacien remplisse mes prescriptions même si elles sont expirées des fois parce que j’ai pas pu me lever de la semaine pour aller les faire renouveler.

    Je viens de penser que je devais te remercier, cher Pharmachien. pour l’ensemble de ton oeuvre mais aussi pour cette page sur laquelle j’ai envoyé pas mal d’ignorants.

    À tous ceux/celles qui sont là-dedans, lâchez pas. Quand juste prendre une douche est une victoire, faut se rappeler qu’on vient le loin, et qu’on est pas tout seuls.

    Je vous connais pas mais je vous aime. Tenez bon.

    M

  53. Ca, c’est l’article qui m’a fait connaître pharmachien. Je l’avais pas transmis à mes proches à l’époque parce que… ben parce que. Trop d’efforts que d’envoyer un lien par mail, pas envie d’attirer l’attention sur moi pour pas me mettre face au regard des autres ou à ma propre réalité… Mais malgré tout, pendant le temps d’une soirée, je me suis senti moins isolé, moins incompris, même si ça changeais rien à mon quotidien. Et au moins, je savais que je pouvais toujours, en cas de besoin, faire lire ça à certaines des personnes qui ne comprenaient pas. Sur le coup, ça m’a soulagé. Pendant quelques heures seulement, mais quelques de répit au milieu de plusieurs mois de dépression, c’est énorme.
    Pour ça, je te remercie, sincèrement.

  54. Jai fait mon dernier stage de médecine à Fermont et je peux dire que c’est épouvantable la quantité d’anti-dépresseurs qui sont vendus là-bas! La moitié de nos journées consistaient à renouveller ou à prescrire ces pillules. Il y a au-moins le 3/4 des employés de la mine, ArcelorMittal, qui sont sous ordonance et qui doivent prendre des somnifères. C’est vraiment troublant, je ne comprends pas comment des employés peuvent vivre de cette manière. En tk, c’est leur choix, pas le mien!

  55. Ma fille est dépressive depuis plusieurs années. A 23 ans elle a abandonné ses études supérieures à cause de sa dépression. Elle est suivi par des psys depuis le début. Malheureusement cela ne change rien à son état. Quand l’un se contentait de l’écouter quelques minutes avant de la renvoyer avec des médicaments qui la rendaient malade, sans oublier de la faire payer fort cher. (ça fait parti du traitement). De toute manière il n’y a que soi-même qui peut trouver ce qu’il faut pour guérir, disent-ils !!! Après quelques changement improductifs (elle ne faisait pas assez d’efforts), elle a fini par faire une tentative de suicide. Maintenant elle fréquente un centre de jour 2 après-midi par semaine avec un suivi par une psychologue et un psychiatre. Celui-ci lors de sa dernière intervention a mis ma fille dans un tel état qu’elle ne dort plus et est de nouveau au bord du suicide. Elle ne veut plus le voir et n’a plus aucune confiance dans ceux-ci.
    Il faut dire que ma fille est épileptique et que les anti-dépresseurs qu’on lui a prescrit lui ont causé des crises, qui ont cessées à l’arrêt de ceux-ci. Il ne veulent pas se concerter les psy et les neurologues, chacun restant dans sa partie !!!!! Il doit bien y avoir des médicaments compatibles avec les 2 traitements ? Même un mot à leur adresse du médecin de ville n’a pas produit d’effets. Ce que le dernier psy dit : il faut vivre « normalement » avec des heures de repas, de coucher, de lever …Ce qu’elle ne peut pas faire vu son état. Elle dort après 3 ou 4 h du matin et donc se lève tard.
    On se sait plus ou s’adresser ni à qui confier notre fille pour que cette personne la comprenne, l’aide en trouvant des mots, des astuces pour trouver son chemin sans la laisser trouver toute seule ce qu’elle n’arrive pas à faire et aussi trouver le bon médicament compatible ave ces 2 maladies en attendant qu’elle puisse se redresser.
    Merci d’avance pour votre aide.
    Bravo pour votre bande dessinée, c’est un bon résumé du parlé correct de nombreuses personnes…y compris des spécialistes.

  56. Bonjour, j’adore vos publications. Elles sont humoristiques et véridiques. 🙂 À mon avis, il manque une suite à cette BD puisqu’il existe différents types de dépressions. Dans mon cas, la dépression est légère, mais toujours présente (j’ai oublié le nom). Ce qui fait que je peux aller très bien pendant plusieurs jours ou semaines et, tout d’un coup, toucher le fond du baril le jour suivant pour quelques temps. En plus de la dépression, je souffre d’anxiété généralisée. Heureusement, je suis médicamentée et ce fut une décision salutaire. Enfin, je découvrais la vraie moi qui se cachait depuis toujours à l’intérieur.

  57. Après lecture attentive de cet article et de quelques autres avant celui-ci, je me rend compte que je devrais peut-être aller voir un psychothérapeute… Mais ça risquerait de m’être compliqué, étant donné qu’à la maison, je suis considérée comme une paresseuse qui ne veut simplement rien faire de ses journées. Et n’ayant ni permis ni voiture, je me vois mal demander à ma mère de m’emmener voir un psy. Je verrai bien si je retourne voir mes copines en ville dans les mois prochains…

  58. Moi je suis en depression depuis, je sais plus combien de temps, 6 ans p-e, je me soigne pas et je laisse aller, on va mourir un jour ou lautre de toutes facons. J‘ai fait mes etudes en dessin anime au cegep du Vieux. G fini en 2003 parmis les meilleurs, mais g jamais ete foutu de travailler dans le domaine, manque une qualite essentielle, une personnalite charismatique. En fait, ma depress a commence apres le cegep, mais elle a gueris un an apres. Gros burn-out, travail 150 heures semaine assis a dessine, dessine et dessine, et la realite hors etudes a frapper quand je me suis rendu compte que l‘industrie de l‘animation 2d etait en declin au QUebec et que ma copine ma laisse tomber. Il y a six ans je suis retombe, ma copine du moment, menait une double vie, cocainomane, nymphomane et Kleptomane. Bref, la descente aux enfers. Petit cocufie que je suis devenu, g tenter de remonter la pente, je me reprend un appart, je decolle de cette situation de merde manipule ecrase et floue que j‘etais devenu. Pas mort, mais pas fort, le bel appartement frais renove que j‘avais louer c revele etre infeste de rats, je prenais ma douche et les tuyau de douches se faisait brasser et grignoter super fort, la nuit ils venaient sur le dossier de mon futon. Misere de misere, j‘avais plus la force de recommencer, je voulais me poser un peu, me recentrer, mais la….ma copine de travail a ce moment m‘a dit qu‘elle cherchait quelqu‘un pour louer une chambre dans son appart, on y gagnerait tout les deux. J‘ai emmenage de peine et de misere. Mais etant garcon et fille des rapprochements furent inities et un mois plus tard, paf, madame tombe enceinte. Je peux pas la, je me remet tranquillement, je suis pas installe, mon emploi est incertain et trop recent. G peur je l‘admet, g manque un episode quelque part, je veux crever, personne ne me crois pret et moi le premier. Pas maintenant c pas possible, plus tard, mais la on se connait a peine, mais je suis contre l‘avortement. Bordel!!! HHAAAAAA!! J‘y connais rien aux enfants, mon couple est meme pas solide Je fais quoi??? Personne pour me conseiller, pas d‘appui, rien du tout. Je veux juste crever, ma vie est en mille miettes aux quatres vents, je n‘arrive plus a mettre de l‘ordre dans celle-ci, g rien contre le desordre, mais la c la katta. Je perds mon emploi, je perds ma copine, je vais voir de la famille en leur disant que ca ne va pas je sais plus trop quoi faire, on m‘a parle d‘equilibre, j‘y comprends que dalle, moi je suis un gars de dessin, ne me parlez pas de societe ou de politique, je m‘y perd et g pas d‘interet. bref ils m‘ont fait croire que je devrais aller faire un scan de mon cerveau, mais je savais bien que c‘etait pa sca, ils m‘ont amenes en psychiatrie. J‘y suis reste pres d‘un mois et demi, je n‘ai jamais eu de diagnostique precis, personne ne sait ce que j‘ai. Mais je n‘ai rien, je vous dis, comment savoir si ma perception es bonne ou mauvaise. Mon point de vue sur les choses, sur la vie, Je suis un dessinateur, un createur, un illusioniste de l‘animation, on m‘as dis par le passe que j‘avais le talent pour viser des compagnies tel Dreamworks ou mieux, j‘ai tu l‘air du gars qui va dessiner des foutues mandalas pour mettre de la couleur dans ma vie hey criss!! . Au lieu de ca je tente desesperement de tougher plus que trois mois chez IGA. Elle l‘as pas eu le bebe, elle a avorte apres les trois premiers jours ou g ete enferme en psy. Piege!! Je fais quoi maintenant, g plus rien, tout mes dessins ou presque ont brules dans un incendie, je me mefie de tout le monde, les gens que j‘ai frequentes en psy m‘ont rendus plus dingues que jamais. Ca parlais d‘esprits, d‘anges, de combats, ca bavaient les uns sur les autres, les pillules leurs exhorbitais les yeux, ca parlais energie pis ci pis ca. ðans toutes ma vie, le seul temps ou j‘ai reussi a avoir un revenue grace a mon talent c quand g travaille pour des petits livres de caillous, 2 mois peut-etre. De la vraie marde. Je deprime depuis ce temps-la et j‘attends que le temps passe. G bientot plus de ressources et je vais avoir de la difficulte a traverser l‘hiver. Deprime ou en depression?

  59. J’arrive sur cet article pas mal de temps après sa publication mais il m’aide beaucoup à clarifier ma situation.
    Cela fait un moment que je me sens fatigué, j’ai beaucoup de mal à dormir et je n’ai plus l’envie de faire les choses que j’aimais. Même les tâches simple et courantes comme ranger mon appartement sont devenus une corvée que je ne prends plus la peine de réaliser.
    Je prends les choses avec des réactions souvent disproportionnées et j’ai commencé peu à peu à m’enfoncer dans l’alcool.

    Cet article à ça d’intéressant qu’il permet de briser les préjugés, les préjugés que les autres pourraient avoir sur moi et surtout ceux que j’ai envers moi même. Cela fait plusieurs mois que ça dure maintenant et je me disais toujours « bouge toi ! Fais un effort ! » sans jamais me dire que ça pouvait être plus grave. Je m’enfonce peu à peu dans une solitude grandissante et maintenant je me dis que sortir de cet état ne sera peut être pas possible tout seul et qu’il faut consulter avant d’en arriver à un stade encore plus grave.

    En tout cas chapeau bas pour cet BD que tout le monde devrait lire. Ça semble étrange à dire mais vous faites peut être une dépression sans même le savoir.

  60. Je suis en ce moment en burn-out et je dois en plus traiter une dépression et des problèmes d’anxiété… Je suis en congé de maladie et je réalise que j’étais vraiment au bout de mon rouleau. J’ai senti que l’épuisement s’était atténué après trois semaines où j’ai fait peu de choses excepté dormir. Je prends des antidépresseurs aussi et j’ai commencé une psychothérapie, personnellement je n’ai que faire de ce qu’on pense de moi, la seule chose qui me préoccupe en ce moment est ma propre santé, mais je sais que tout le monde n’a pas mon détachement.

  61. Merci beaucoup pour cet article, merci de tout coeur je comprend maintenant que je n’étais pas juste déprimé mais que j’ai fais une réelle dépression. Et je ne comprenais pas exactement pourquoi je n’en ai parlé à personne mais maintenant je comprend : j’avais peur qu’il réagisse mal en me disant « c’est rien, c’est le temps, ça va passer, t’es juste un peu feignante ou fatiguée ». Ca m’aurait fait trop mal d’entendre ce genre de choses.
    Merci encore.

  62. Bon alors j’ai une question vraiment très très bête mais en général faut-il être en dépression pour légitimement consulter un psy

    • Si on parle d’un psychologue, absolument pas ! Ils sont là pour répondre à tous les besoins de support psychologique.

      Pour ce qui est d’un psychiatre (médecin spécialisé en psychiatrie), il faut obtenir une référence d’un médecin généraliste.

      Olivier

  63. OK oui c’est ce que j’avais cru comprendre merci de confirmer. Oui oui je différencie bien le psychologue du psychiatre mon commentaire n’était pas clair sur ce point. Mais on parle d’un psychologue libéral là et pas dans un CMP?

  64. Merci pour cet article, cest agréable de voir un professionnel de la santé parler de la depresssion pour ce qu’elle est vraiment , et en images !
    Superbe et émouvante petite BD
    Une pensée pour mon amie que cette maladie a emporté il y a trois ans, elle venait davoir 21 ans.
    J’ai limpression que la depression est vicieuse, elle peut s’accompagner de phases de « mieux » ou on a l’impression de sortir enfin la tête de l’eau, il est important de GARDER son suivi meme quand on se sent » un peu mieux »
    On est vraiment pas a l’abris des rechutes . Du coup je me questionne quand même vis à vis de ta BD, car beaucoup de dépressifs savent aussi « donner le change » et ne passent pas leur temps au lit à décompenser. Certes, on passe beaucoup BEAUCOUP de temps au lit à pleurer et à souffrir et à vouloir disparaître mais il peut y avoir de petites phases éclairées, voir euphoriques pour les maniaco dépressifs.

    La depression cest un peu comme etre suivie par un spectre, ou pour les fans d’harry Potter, un detraqueur qui aspire toute joie de vivre, toute energie, elle transforme meme notre memoire : on ne retient plus que les souvenirs négatifs.

    Et pourtant, ce n’est pas une maladie fantôme, elle existe bel et bien : on en meurt pour de vrai.

  65. Bien le bonjour M. Le Pharmachien. Je tenais a vous remercier.

    Il y a près de 1 ans et demi, je me suis retrouvée seule chez moi pendant toute une fin de semaine, sans pouvoir m’arrêter de pleurer. Je ne comprenais pas ce qui ce passait avec moi. Puis, en me baladant sur Radio-Canada, je suis tombé sur votre site… Et j’ai rigolé. Je trouvais ça honnêtement drôle! Puis… Je suis tombée sur votre article. Et j’ai compris ce qui n’allait pas avec moi. J’ai pleuré encore plus fort, pris mon courage a deux mains, et appelé ma mère. Ce fut la conversations la plus dure de ma vie de lui dire « je crois que je fais une dépression… »

    J’ai été placée 2 mois sur suicide watch, j’avais pas le droit d’être seule. Ce fut franchement long comme 2 mois. Je suis une jeune fille de tout juste 20 ans et très privée, alors n’avoir aucun moment pour moi, en plus de l’ajustement de médicaments et de la psychothérapie (nécessaire mais pas vraiment agréable…) ont fait de ce début de maladie une expérience affreuse.

    Maintenant, un an et demi plus tard… bon, j’ai autant de pilules que mon beaux-père cardiaque, et je suis techniquement en congé maladie encore, mais cette fois-ci juste de 3 semaines, pour m’habituer à une nouvelle pilule un peu violente. Je suis retournée à l’école et j’ai des projets d’avenir. Je suis en vie. Et je crois que c’est en partie grâce à vous. Si je n’avais pas lu cette bd et compris ce que je vivais, je crois que je serais passée à l’acte.

    Vous m’avez sauvé la vie.

    Je vous souhaite une journée absolument merveilleuse.

    Mathilde

    (Ps- Ma mère ma offert votre livre sur le vrai du faux en santé pour Noël, avec une superbe dédicace obtenue au salon du livre. Je le relis un peu chaque fois que j’arrive pas à me lever le matin :))

    • Wow Mathlide… je suis ému par ton message tu n’as pas idée comment !!!

      C’est clair que je vais passer une journée absolument merveilleuse, et ce, grâce à ton message.

      Des fois, je me demande si tout le temps que je mets sur ce site et sur mes livres et bien investi, si c’est la bonne chose à faire pour aider les gens. Et quand je reçois des témoignages comme le tien, ça me motive à continuer pour genre encore 50 ans (je pense être capable de tougher jusque-là).

      Je viens de créer un fichier sur mon ordinateur que j’ai intitulé « Plus beaux commentaires reçus ». C’est un fichier juste pour moi. Le premier commentaire que j’inscris, c’est le tien. Je sais qu’il y en a beaucoup d’autres et je vais les retrouver sur le site, mais vraiment là c’est le top !

      Merci d’avoir partagé ça avec moi Mathilde ! Et n’hésite pas à venir me voir dans un prochain salon du livre dans ton coin.

      Olivier

  66. Cher Phramachien, jugerais tu de dépression, ou plus de déprime ce genre de « cas » ? :
    Imagine, une petite fille, certe, garçon manqué et pas très propre mais qui vit relativement normalement, avec ses parents et sa sœur jusqu’à ses 5-6ans dans son quartier.
    Elle a peu d’amis, en fait elle a deux amie, seulement deux, mais les meilleurs qu’elle ne puisse jamais avoir. Et d’un coup, au primaire, elle ne sais pas comment, ni quand ni pourquoi, mais tout le monde lui crache dessus, la frappe, l’insulte, la rabaisse, que cela soit à l’école ( à 10min de chez elle) ou dans son quartier.
    Elle aurra beau avertir mainte fois sa mère ainsi que les professeur, rentrée du parc en pleure, personne ne l’aide. Pour eux, ce ne sont que de petite bagarre d’enfants méchant, rien de grave. Mais plus les année passe, plus les insultes sont méchante, blessante.
    Et tout deviens pire quand elle arrive à ses 10-11ans, son père travail de nuit depuis toujours, et chaque soir, sa mère l’insulte en arab ( du à son amie marocaine) et rejettes son énervement sur la fille de l’histoire, qui fini chaque soir en pleure. Tout les soirs pratiquement se suivait de cette façon :
    – Sa mère part chez son amie –> la fille se retrouve seule –> Sa fille appelle plusieurs fois pour que sa mère rentre ( vers 00h30 – 1h00 –> sa mère rentre et l’engueule –> la filel part en pleure dans sa chambre et aucune excuse ne sera faite à celle si.
    Et un cicle se répète, reveil épuiser, école avec harcèlement, rentrée jouer au parc + se faire frapper, mauvaise nourriture (faite par la mère ), seule le soir, crit et pleure avant de dormir.
    Et de fil en aguillie, la fille ne sort plus, à peur des autres enfants, se sent laide, grosse, essais de leurs plaire par de nouveaux habits et coupe ( sans réussite ), pleure chaque jour et chaque soir, elle répète seul dans son lit que « personne ne m’aime…je ne suis d’un biblo dans cette maison…un punchinball… » et elle demande et espère ( avec tout les films d’horreur qu’elle ais vue » venez me tuez…pitier… » et réfléchissait des fois à si elle pouvais mourir si elle sautait la tête la 1er. ( Tout ça pendant 4ans, jusqu’à 15ans, avant, c’était moins violent )

    Toute cette histoire mène à la Dépression, non ? Alors pourquoi aujourd’hui, cette fille a reussis à ce relever peu à peu quand elle c’est fait des amis et qu’on a commencer à la soutenir, la complimenter pour ce qu’elle a comme talent ? Pourquoi se sent elle presque bien dans son corps et s’apprécie telle enfin ?

    N’a tu pas dit qu’il fallait un traitement médical pour la dépression ?
    A tu une réponse à ça ?

  67. De mon côté, je me sens fatigué, déprimé. Je sens que j’ai besoin d’un « break ». J’ai perdu ma mère d’un cancer récemment et nous vivons une situation financière précaire. Sans entrer dans les détails des dernières années, j’ai l’impression que plusieurs événements fâcheux sont la cause de cette fatigue, cette impatience, ce goût de ne rien faire par moment et pas de vraies vacances depuis au moins 15 ans. Je suis triste par moment parce que fatigué d’être fatigué. Quand je me confie aux gens autours, tout ce qu’ils ont en bouche c’est : « Tu dois faire un dépression ou être bipolaire, tu devrais demander à ton médecin de te prescrire des antidépresseurs! » Que penser? J’aime la vie, je crois qu’elle vaut la peine d’être vécue. Je veux juste mieux gagner ma vie, faire ce que j’aime et me reposer! Suis-je en dépression pour autant?

    • Allo Daniel,

      Merci pour ton commentaire et ta question. Je ne peux pas te dire si c’est une dépression ou non, mais chose certaine tu as des raisons tout à fait normales d’être déprimé et fatigué.

      À mon avis, ce que tes proches veulent surtout, c’est que tu ailles mieux. Leur suggestion de consulter un médecin est excellente, mais pas dans le but d’avoir une prescription d’antidépresseur. C’est juste qu’il faut prendre la dépression à temps avant qu’elle fasse des dégâts plus graves. Et si tu as besoin d’un « break », c’est un bon début. Si possible, une consultation chez un(e) psychologue serait logiquement l’étape suivante.

      À bientôt !

      Olivier

  68. Je savais que la dépression est grave mais je ne connaissais pas la différence entre être déprimé et faire un dépression. Je suis souvent déprimé mais c’est juste un coup de mou et ça part avec le sommeil, je ne comprenait pas comment on pouvait souffrir d’une dépression. Merci de me l’avoir fait réaliser.

    À un moment, vous dîtes que tenter de lui remonter ne servira à rien. N’y a-t-il pas un moyen d’aider pour une personne lamba ? J’aimerais aider (au moins un peu) quand une personne de mon entourage souffre de dépression à se sentir un peu mieux

  69. Bonjour M. Bernard,

    Merci pour tout le temps et l’énergie que vous prenez à faire avancer les choses. Votre BD sur la réalité des gens en dépression est tellement évocatrice et réaliste. Cela ressemble beaucoup à notre réalité, nous qui souffrons de ce mal incompris. Cette peur d’être jugé et proscrit par nos pairs ralentis notre acceptation de la maladie. Elle rajoute au malaise que l’on doit déjà affronter, ralentie notre guérison, fait douter de nous même, peu causer des rechutes,… Bref, votre travail sur ce site est magistral et fait la différence.

    En ce qui me concerne, je suis en arrêt de travail depuis plusieurs mois et je ne vois pas de retour possible à court terme (pas sûre à moyen non plus…). Je suis sous médication mais j’accepte difficilement la situation. Je n’ai pas d’idées suicidaires a proprement parler mais comme vous l’avez mentionné dans l’un de vos récents message, j’aimerais souvent « oublier que j’existe ». Je n’irais pas jusqu’à souhaiter mourir directement car j’ai un garçon de 6 ans qui a besoin de sa mère et qui me motive à vouloir passer au travers… Mais vous savez, j’ai beau faire tout ce qu’il faut afin de maximiser et d’accélérer le processus de guérison, la maladie choisie son propre rythme. On a beau y faire, ça prend le temps que ça prend pour s’en remettre. Et cela aussi, je le vis difficilement. C’est long et je m’impatiente. Pourquoi tant d’impatience?? Parce que cette maladie ralentie m’a productivité, change mes plans de vie et de carrière, affecte mon rôle de mère, mine m’a confiance, me fait douter de tout ce que je suis et tout ce que je fais. Me fait douter que je puisse rede emir un jour la « moi » adorable, raisonnable, efficace, enjouée, compréhensive et disponible que j’étais… Voilà ce que la maladie peut faire. Cela pour moi, peut-être plus pour d’autres, ou moins pour certains…

    Bref, tout cela pour vous démontrer que vos initiatives de sensibilisations sont importantes, indispensables. Pour faire diminuer le regard méfiant et le judgement négatif des autres face à cette maladie, mais aussi le nôtre, en personne malades qui n’acceptent pas toujours de se retrouver dans c’est état. L’on se sent si seul et isolé!

    Votre BD m’a fait du bien et je vous remercie sincèrement pour ce que vous faites pour la cause. Cela fait une différence, soyez-en assuré!

    Au plaisir de vous relire,

    Mélanie

  70. Je trouve cette BD un peu directe en son genre …

    Vous êtes en train de me dire que je fais une simple déprime car ça ne m’empêche pas de travailler, parce-que j’ai envie de vivre ?

    Mon mal se situe ailleurs, il se situe au domicile conjugale et quand je suis au travail ou dans mes loisirs à l’extérieur de la maison, ça va mieux mais, quand je rentre chez moi, ça repart !
    Au travail, je ne pense qu’à ça mais, ça ne m’empêche pas de travailler !

    J’aime la vie mais, ça ne m’empêche pas d’avoir des problèmes de ce type !
    Il ne doit pas y avoir que le mode « déprimé » et le mode « dépression », il n’y a que le mode « dépression » et ce, en plusieurs phases ! Je ne sais pas comment l’expliquer mais, être obligé d’être dans tous les états cités pour être dépressif, je pense que c’est de la foutaise !

  71. J’entends souvent que la dépression, c’est être triste tout le temps… Pas forcément. J’aurais préféré être triste. Mais j’étais juste vide, ce que je trouve bien plus horrible.
    Vide, face à tout, ce qui devrait rendre heureux, ce qui devrait mettre en colère, et ce qui devrait rendre malheureux.
    Pas non plus envie de mourir. Envie de rien, en fait. Être indifférente face à la mort ou la vie, indifférente à tout.
    La dépression pour moi c’était surtout ça : du néant, comme être morte à l’intérieur. La tristesse je la ressentais au début, c’est quand la tristesse disparaît pour laisser place au vide que la dépression est la plus dangeureuse… Parce qu’au moins avec la tristese, on ressent *quelque chose*, être triste, c’est être vivant. Quand on a même plus ça, on se met à douter de notre existence…

    Je trouve que les critères DSM sont très compréhensibles pour la dépression (par exemple en expliquant qu’au moins un des deux premiers critères sont obligatoires : absence d’intérêt et de plaisir, ou tristesse intense, cette dernière étant bien plus médiatisée dans la dépression)
    http://www.psychomedia.qc.ca/dsm-5/2016-04-04/criteres-diagnostiques-depression-majeure

  72. Tellement vrai! Pendant ma dépression majeure, je voulais juste être encabanée… pour pas que les gens me jugent, voient mon état et et m’étiquettent…
    Le hic, c’est que trop de gens s’attribuent la dépression et trop de médecins l’évaluent trop rapidement…
    Les gens critiquent parce qu’il y a abus de part et d’autres ?
    J’ai moi-même jugé… pour avoir vu une personne en arrêt pour dépression alors qu’elle allait tripper sa vie dans le sud à boire et à danser…

  73. Cela me fait du bien de vous lires , je suis présentement en démarche pour me faire soigner je ne suis pas suicidaire mais je me sent vide , fatiguer et angoisser premiere étape pour moi reconnaitre d’avoir besoin d’aide (fait ) je vous approuve pour la vision des gens face a cette maladie Merci

  74. Vous pouvez faire un genre de comparatif en incluant les mood swings des adolescents. Ce sujet est ben trop compliqué pour moi.

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