Placentophagie : ces femmes qui mangent leur placenta

Grillé, en lasagne, style « beef jerky », en smoothie, cru, en capsules… toutes les façons sont bonnes de manger son placenta!

À Hollywood, c’est simplement une chose étrange de plus que font les célébrités… mais elles ne sont pas seules! Des « entreprises » d’encapsulation de placenta existent partout dans le monde, dont au Québec. Votre voisine en a peut-être même une et vous l’ignorez.

Bien sûr, vous n’avez pas à manger le placenta : vous pouvez le jeter, l’enterrer, l’empailler ou même faire des beaux dessins avec.

Le 18 avril dernier, j’ai eu l’occasion d’en discuter à l’émission radiophonique Médium Large de Radio-Canada. Voici ce que j’ai dit en résumé :

  • On ne sait pas vraiment quelles substances se retrouvent dans le placenta et en quelle quantité;
  • Les substances que pourraient contenir le placenta se retrouvent dans une alimentation normale ou sont déjà produites par le corps;
  • Il y a des risques sanitaires et infectieux évidents reliés à cette pratique;
  • Étrangement, on n’entend jamais parler des histoires d’horreur où ça a mal tourné;
  • Il faut absolument parler à un médecin avant de faire quelque chose du genre!

Mais comme le temps était limité, je n’ai pas eu la chance de sortir mes meilleurs arguments! Je vous les présente donc dans cette courte bande dessinée.

 

 

Introduction sur la mode de manger son placentaLes animaux le font : les mammifères mangent leur placentaManger son placenta est commun dans la médecine traditionnelle chinoiseManger son placenta est culturel : les tribus africaines et d'autres communautés le fontLa recherche en placentophagie : les études à propos de manger son placentaConclusion et manger son rein nécrosé

 

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  1. Olivier, j’adore tes images, vraiment. Je suis d’accord avec plusieurs des points que tu apportes; je n’ai pas mangé mon aîné même s’il me donne du fil à retordre, ou que je ne décèle pas mon odeur corporelle sur lui… le corps produit les substances contenues dans le placenta (forcément, c’est le corps qui produit le placenta)***… Étrangement, on n’entend pas parler des histoires d’horreur reliées à la placentophagie (bien d’accord, et je suis fermement convaincue que s’il y en avait, on le saurait; les bases du marketing indiquent que pour 10 personnes satisfaites, trois sortiront publiquement pour en parler. Pour 10 personnes insatisfaites, 7 sortiront publiquement pour en parler… curieusement, une seule histoire d’insatisfaction circule… pourtant, nous, encapsuleuses, ne sommes affiliées à aucune bande criminalisée afin de s’assurer le mutisme des insatisfaites…)

    Les « études que tu cites sont malheureusement les moins probantes. Comme je te l’ai offert, et si ça t’intéresse, en cherchant plus minutieusement, on arrive à trouver des études avec groupe témoin (pour contrecarrer l’effet placebo autant que possible) qui parlent de l’effet sur la lactation, d’autres études qui parlent du contenu placentaire (donc des substances contenues, malgré l’allégation en début de ta bd qui indique qu’on ne connaît pas le contenu placentaire), d’utilisations variées dans plusieurs pays, en Europe et aussi en Amérique, de façon plus anecdotique, de remèdes fabriqués depuis le 14ième siècle (Non, non, pas la sympathique médecine traditionnelle chinoise, mais vraiment des remèdes de pharmacie, en Allemagne, notamment: (Pharmacopoea Wirtenbergica, tu connais?)

    Le risque infectieux est réel. Mais contrairement à ce que tu indiques, nous ne sommes pas toutes des « Doulas », et d’ailleurs, la formation de Doula n’a rien à voir avec la placentophagie. Nous sommes généralement des femmes bien renseignées, qui entrons en contact avec les autorités compétentes (Santé publique et Santé-Canada) afin d’élaborer des protocoles sanitaires fiables et jugés sécuritaires pour les produits sanguins humains. Évidemment, tout est à bâtir; l’utilisation de placenta humain pour la guérison de la peau de grands brûlés en milieu hospitalier est répertorié jusqu’à ce qu’on pense au risque infectieux, plus récemment, dans les années 1980. Forcément, nous sommes conscientes de ces risques, savons les reconnaître et avons suivi des formations sur la transmission des pathologies sanguines. Toutes les femmes qui offrent ce service sont conscientes de ces faits; le service offert n’est pas de niveau « cantine » ou « fast-food », rassure-toi! La désinfection occupe généralement les deux tiers du temps passé à effectuer la transformation!

    Finalement, qui financera-donc les études qui nous manque pour venir supporter ce que l’on réalise tangiblement dans la pratique? Aucune compagnie pharmaceutique ne sera intéressée! Comment rentabiliser un produit qui ne leur appartient pas? Et comme personne n’y voit un intérêt monétaire appréciable, les choses ne changeront pas; nous devons donc continuer à faire avancer le débat, chacune de notre mieux, afin que les femmes sachent qu’elles possèdent déjà une bonne partie de la solution! Mais Olivier, et je le dis sincèrement, tu n’as eu que très peu de temps pour chercher les informations sur le sujet, et je te concède qu’elles sont plutôt difficiles à dénicher, mais elles existent! Je t’offre encore amicalement tout ce que je possède sur le sujet. Merci de me laisser la chance de commenter et de continuer ce « délicieux » débat! 😉

    ***Le corps est réellement une belle machine, mais une machine qui s’adapte à son rythme aux changements auxquels elle doit faire face; ainsi, il est vrai que le corps produit toutes ces hormones (androgènes, polypeptidiques,…) mais tu ne pourras pas nier qu’une chute hormonale se produit suite à la naissance, et si tu ne l’as jamais vécue, d’autre que toi pourront confirmer que cette chute peut être parfois très rude à gérer pour le corps. Quelles autre substances seraient donc les mieux adaptées à ce moment délicat, si ce n’est celles que le corps a lui même produites, les rendant disponibles EXACTEMENT au moment où elles sont requises? LE CORPS EST RÉELLEMENT UNE BELLE MACHINE!!! 😉

    • * NOTE POUR LE LECTEURS(TRICES): Mélanie est la demoiselle qui m’a donné la réplique à Radio-Canada au sujet de la placentophagie.

      Allo Mélanie!

      Merci d’avoir accepté mon invitation à commenter sur la BD! Je tiens à te dire que j’apprécie beaucoup ta bonne attitude et ton professionnalisme; c’est tout en ton honneur. En général, les amateurs de médecines alternatives s’offusquent et s’emballent rapidement lors de discussions et prennent mes arguments comme des attaques personnelles. Je n’aime pas discuter avec ces gens…. ils auraient intérêt à prendre exemple sur toi! Pour cela, je te félicite et je te remercie.

      Tu sembles déterminée à concentrer le discours sur les études et la littérature scientifique; c’est ce que tu as fait également lors de notre récente discussion à la radio. Si tu es d’accord, je vais donc limiter ma réponse à ce niveau.

      Je vais décliner poliment ton offre de partager avec moi les études que tu as lues, et ce, pour deux raisons:

      La première raison est que je ne crois pas que la réponse à nos questionnements respectifs se trouve dans la littérature scientifique. On pourrait passer des heures à citer des études supportant ou contredisant la placentophagie, mais ultimement on ne serait pas plus avancés. Soyons réalistes: il n’y a pas plus de données qui confirment que la placentophagie est bénéfique que de données qui indiquent clairement qu’elle est néfaste. Bref, discuter des études est à mon avis une perte de temps dans ce cas-ci.

      Pour t’expliquer la seconde raison, je vais la formuler sous forme d’une tranche de vie afin que toi et les autres lecteurs puissent bien comprendre ce que je veux dire:

      ———————–

      Il y a une dizaine d’années, fièrement détenteur d’un baccalauréat en pharmacie et prêt pour l’officine, j’ai plutôt opté pour me diriger vers la recherche fondamentale, dans laquelle j’ai oeuvré pendant plus de 4 ans. Mon objectif était de satisfaire ma passion pour la science et d’augmenter ma maîtrise des données scientifiques complexes. Durant ces années, j’ai eu la chance d’écrire et de publier quelques articles/études, de même que de participer à la « révision par les pairs » d’une cinquantaine de publications. Cet intérêt et cette expérience avec les études scientifiques se sont poursuivis dans le reste de ma carrière à ce jour, de sorte que, dans mes domaines d’expertise, plusieurs de mes collègues me considèrent comme le « spécialiste des études », titre qui n’est pas mérité à mon avis mais qu’on me donne quand même souvent. J’ai donné beaucoup de formation à mes pairs sur l’analyse critique des publications.

      Puis un jour, je me suis découvert un pouvoir surprenant: j’étais en mesure de supporter ou de contredire TOUT ARGUMENT à partir de la littérature scientifique. Quoi que ce soit qu’on veule dire, je pouvais le supporter à l’aide de références crédibles. Plusieurs pourraient penser que c’est un pouvoir formidable, mais pas moi: à vrai dire, ce pouvoir me consternait et me terrifiait. En effet, si j’ai pu développer ce pouvoir malgré toute ma rigueur scientifique, d’autres personnes pouvaient le développer également. Or, c’est un pouvoir dangereux entre les mains de personnes peu expérimentées ou mal intentionnées.

      Je te disais tout à l’heure que plusieurs me considèrent comme le « spécialiste des études »; on pourrait donc penser que je me considère très connaissant et à l’aise avec la littérature scientifique. Ce n’est pas le cas. Plus souvent qu’autrement, je dois m’incliner humblement devant la complexité et l’étendue des données. Toute l’expérience que j’ai acquis à analyser et à décortiquer les études n’a pas augmenté ma confiance à citer la littérature, mais m’a plutôt fait développer une sorte de sagesse. La sagesse de ne pas citer à tort et à travers. La sagesse de ne pas prendre les études pour du « cash ». La sagesse d’admettre que si, malgré moi, je souhaite très fort trouver une donnée précise dans la littérature, je vais la trouver. La sagesse de reconnaître que je n’échappe pas aux biais statistiques (http://fr.wikipedia.org/wiki/Biais_%28statistique%29), en particulier au biais de confirmation.

      Malheureusement, cette sagesse ne peut être acquise qu’avec le temps et l’expérience, après des années passer à disséquer la littérature, à la présenter devant des groupes, à en discuter avec des experts, à se faire remettre à sa place et surtout à en voir les conséquences et les applications sur le terrain. Ce n’est pas donné à tout le monde… et c’est probablement mieux comme ça.

      Fouiller dans la littérature n’est pas une course ou un tournoi; c’est un exercice d’humilité.

      Fin de la tranche de vie!

      ———————–

      Ne vois surtout pas cela comme un manque de respect envers toi, car ce n’est pas le cas, mais je crois que tu fais erreur en basant tes propos sur la littérature scientifique. Si tu me dis que la placentophagie est bénéfique « selon ton expérience dans le domaine », je considérerai que c’est un meilleur argument que si tu m’amènes des études à l’appui. Après tout, je ne peux pas contredire ou critiquer ton expérience personnelle, tout spécialement parce que mes connaissances en néo-natalité son extrêmement limitées. Tu as une meilleure expérience que moi à accompagner les mères avant/pendant/après l’accouchement; je ne peux en dire autant. Je dis ça pour t’aider, crois-le ou non. Si tu persistes à utiliser les publications scientifiques pour justifier ta pratique, tu risques de croiser un jour quelqu’un de beaucoup moins gentil que moi, qui se fera un devoir de te remettre à ta place ou, pire, de t’humilier. Pour ma part, je te trouve sympathique et je suis persuadé que tu n’as pas de mauvaises intentions dans ce que tu fais, alors je t’écris cela pour te donner de la critique constructive.

      Je ne mène pas de guerre à la placentophagie, du moins pas plus qu’à l’homéopathie et aux bracelets magnétiques, mais l’un de mes objectifs avec ce blog est d’amener les gens à développer un esprit plus critique. À partir de ce que j’ai dit, les gens sont libres de décider s’ils croient qu’une pratique est justifiée ou non et s’ils désirent l’adopter ou non. Pour ma part, je ne jugerai pas différemment une femme qui choisit de consommer son placenta en capsules… si elle me demande ce que j’en pense, je lui donnerai les mêmes arguments que ceux qui j’ai mentionnés à la radio et dans cette BD.

      Merci pour ton commentaire Mélanie et à bientôt!

      Olivier

      • Merci, Olivier, et je prends bonne note de ta critique constructive. Aussi, j’ai la politesse de m’adapter au langage de mon interlocuteur; s’il parle anglais, je lui répondrai en anglais; s’il parle espagnol, je lui baragouinerai mon meilleur espagnol, s’il parle allemand, je lui répondrai du mieux que je le peux, en fouillant ma mémoire de l’époque où j’ai suivi des cours d’allemand. Maintenant, évidemment, si je m’adresse à la Santé Publique, à Santé-Canada, à un médecin ou à un pharmacien (ou pharmachien), je me dois de parler leur langage; les études scientifiques. Malheureusement, la grande majorité des gens ne jurent que par la science pour appuyer leurs opinions; d’où ma propension à user de telles études et références. D’autant plus qu’elles nous sont constamment demandées!

        Maintenant, moi, je crois profondément au senti, aux réponses données par nos cinq sens, qui sont généralement assez fiables, admettant que l’on accorde l’attention nécessaire. Ainsi, effectivement, mon senti m’a permis de réaliser à quel point le fait de se départir des placentas comme de déchets biomédicaux était une erreur monumentale. Trois enfants, deux accouchements similaires, l’un avec capsules, l’autre sans, je peux t’affirmer que la différence était spectaculaire! D’où mon intérêt à offrir le service. Le montant peut sembler élevé, mais compte-tenu que l’on passe plus de 4 heures au total à désinfecter les lieux et le matériel utilisés pour chaque étape de la transformation, sans même compter le temps de transformation lui-même, ni le matériel, le transport, etc. C’est peu payé. J’ai été navrée de n’avoir pu faire valoir le point de la rigueur sanitaire, lors de notre entretien. Car j’en fais un point d’honneur! Le protocole est d’une rigueur exemplaire!

        Finalement, je suis parfaitement d’accord avec toi sur certains points; il y a certaines situations où l’utilisation du placenta n’est pas recommandée. Il est aussi parfois préférable qu’il soit envoyé en pathologie pour analyses supplémentaires. Il peut être porteur de substances qui le rendrait moins bénéfique (accumulation de médication, etc.) Mais crois-moi, je me fais également un point d’honneur à me tenir éduquée et informée spécifiquement de ces situations, afin de bien renseigner mes clientes. Les informations sont recueillies soigneusement pour déterminer si le placenta est « encapsulable » ou non. Et dans le doute, je m’abstiens.

        Ton travail de pharmacien est honorable, celui de pharmachien l’est également, à sa façon. J’ai notamment bien aimé la bd sur la dépression. Néanmoins, sans avoir la prétention d’être réputée « spécialiste en littérature scientifique », lorsque je lis, je sais reconnaître ce que je comprends de ce que je ne comprends pas, et prendre les moyens pour comprendre. Navrée également que tu refuses mon offre de partage, car j’ai certains documents fort intéressants sur l’utilisation des placentas de par le monde, notamment en milieu hospitalier et… en pharmacie! 😉 J’aurais aimé avoir ton avis! J’ai réagis de la façon la plus civilisée que j’ai pu le faire, même en cas d’insinuations plus spécifiques. 😉 J’espère que tu accepteras ces commentaires pour ce qu’ils sont; une tentative d’équilibre entre deux opinions diamétralement opposées!

        Et si jamais ta conjointe et toi décidez d’agrandir la famille, et que tu revois tes positions, je serai là! 😉 Bonne journée!

  2. Néanmoins, je suis heureuse de constater que tu as dû prendre d’autres citations que les miennes pour bâtir ta bd… 😉 Et je peux te rassurer, lorsque je cite une étude, je prends bien soin de la lire entièrement, soit-elle en Allemand.

  3. Voici au moins une « histoire d »horreur » dont on entend souvent parler sur les publications concernant le placenta : http://cpj.sagepub.com/content/37/12/733.abstract ;
    « Four African-American girls aged 14 months to 93 months developed breast or pubic hair 2 to 24 months after starting the use of estrogen or placenta-containing hair products. Discontinuing the use of the hair products resulted in regression of the breast or pubic hair. Serum gonadotropins and estradiol levels were variable. No other cause for early sexual development was noted in these girls. »

    On parle des utilisations alternatives du placenta sur wikipedia; à défaut de meilleure source rapidement accessible (quand t’es sur un bateau en Indonésie et que ton copain veut se mettre de la crème de placenta commercialisée là-bas trouvée dans la trousse de premiers soins du bateau sur ses plaies secondaires au contact de coraux en plongée, et que tu veux trouver une réponse pour le convaincre de ne pas le faire, c’est mieux que rien.)

    • Allo Violaine!

      Fort intéressant!!! Mais là, cette étude que tu as trouvée risque de faire dire aux amatrices de placentophagie: « C’est la preuve que la placenta contient assez d’oestrogènes pour avoir des effets mesurables lorsque consommé! ». Chose certaine, ça s’ajoute aux autres références un peu loufoques sur le sujet!

      C’est drôle, mais si j’avais une plaie ouverte, la dernière chose que je voudrais mettre dessus est une crème de placenta… ou n’importe quoi à base de fluides corporels, j’imagine.

      Merci pour ton commentaire!

      Olivier

  4. Je suis habituellement très contente de lire vos billets et je vous appuie dans votre rôle de démystificateur. Il y a effectivement beaucoup trop de charlatans!

    Par contre, je trouve ce billet un peu condescendant. Vous mettez de côté des études, vous déduisez des trucs rapidement et vous comparez des pommes avec des oranges… Par exemple, pour ce qui est des animaux, ils ne sont pas obligés de manger leurs excréments, donc je déduis que s’ils ne voulaient pas manger leur placenta, ils l’enterreraient. Pourquoi n’y aurait-il pas une excellente raison de manger son placenta? Juste l’apport de fer qu’il contient est pour moi suffisant pour comprendre qu’il peut s’agir d’un avantage.

    Même si ca me lève le coeur de penser faire ce geste, j’espère garder l’esprit rationnel quand je me renseigne. Et quand je parle à des femmes qui croient en l’homéopathie, je garde toujours un certain respect. Ne serait-ce que pour faire changement du corps médical qui emploie souvent ce petit ton supérieur… 😉

    • Allo Caroline!

      Merci pour ton commentaire! Je suis désolé si tu trouvé cet article condescendant; ce n’était certainement pas mon intention. Je n’ai pas beaucoup de condescendance en moi à ce que je sache, mais je réalise après coup que j’ai été un peu plus « dur » que d’habitude dans cette BD… Je peux donc comprendre pourquoi mes propos peuvent paraître de la sorte. J’apprécie que tu partages cela avec moi. À vrai dire, je porte toujours une attention très particulière aux commentaires plus critiques; j’ai même changé le titre de la BD car une lectrice me disait qu’il la mettait très mal à l’aise, puis j’ai fait d’autres changements cet après-midi car on m’a dit que mon utilisation de l’expression « accompagnatrice de grossesse » n’était pas appropriée. Parfois on fait des bons coups, parfois des moins bons… je suis capable de les reconnaître et de m’améliorer! Chose certaine, j’apprécie sincèrement qu’on m’en fasse part.

      Les arguments que je contredis dans cette BD sont ceux qui sont largement utilisés sur le web par les personnes qui offrent des services d’encapsulation de placenta; c’est pour cette raison que je les ai sélectionnés. Est-ce que les animaux mangent leur placenta parce que cela leur confère un avantage nutritif ou hormonal? Possiblement. Est-ce que d’autres explications sont possibles? Oui; c’est le point que j’ai voulu mettre en valeur. Y a-t-il des études additionnelles que l’on pourrait considérer? Oui, c’est certain. Mon point de vue est-il le seul qui a de l’allure? Non, mais je suis prêt à le défendre et intéressé à entendre les opinions divergentes.

      Quand je discute avec les gens au sujet des médecines alternatives, je respecte leur opinion. S’ils veulent avoir la mienne, je la leur donnerai avec plaisir, puis ils en feront ce qu’ils désirent. Annoncer ma désapprobation face a une pratique en particulier ne veut pas dire que je crois avoir la science infuse. Mes articles ne font pas dans la subtilité, mais c’est voulu car cela me donne l’occasion d’exprimer les nuances dans mes réponses aux nombreux commentaires. C’est un tout… et c’est ce qui me plaît le plus sur ce blog!

      Merci encore et à bientôt!

      Olivier

  5. Bonjour!
    Très bon article félicitation!

    Dans mes cours de biologie j’ai eu la chance de prendre connaissance du fonctionnement du placenta et une chose m’irrite un peu lorsque je pense à ces personnes qui ingèrent leur placenta.. Je m’explique. Dans le placenta, il y a la barrière placentaire, vulgairement, c’est le filtre qui permet au foetus de ne pas être en contact avec des agents pathogènes, des toxines, des drogues, de l’alcool.. bref, tout ce qu’on ne souhaite pas donner à un foetus. Cette barrière filtre donc les molécules néfastes. Ces molécules sont soient éliminer par le biais de l’organisme de la mère ou encore, elle reste dans la barrière placentaire. Donc voilà: manger un truc qui accumule des produits dangereux pour le foetus.. je suis pas sûr. Mais bon, corrigez-moi si je me trompe.

    • Allo Mathieu!

      En effet, il est plausible que la placenta accumule peu avant la grossesse certaines substances indésirables; en supposant cela, éliminer le placenta ferait donc partie des mécanismes naturels de détoxification de l’organisme. Du moins, c’est une hypothèse tout aussi plausible que celle qui prétend que des substances bénéfiques s’y retrouvent et auraient avantage à être ingérées. Ces deux hypothèses font du sens, mais on ne peut démontrer avec certitude si l’une ou l’autre est vraie.

      Voir par exemple cette étude:
      http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/20804341

      Selon cette dernière, les placentas de femmes ayant eu de la pré-éclampsie (une hypertension grave qui peut se produire dans certaines grossesses) exprimaient des prions, des agents pathogènes dont nous commençons à peine à comprendre les implications en santé.

      Ai-je mentionné cette étude dans mon argumentaire? Non, car je juge que le risque demeure 100% hypothétique. Sur la base de cette étude, on pourrait « supposer » que l’éjection du placenta sert entre autres à éliminer ces prions… mais c’est seulement une étude parmi tant d’autres, qui ne nous permet pas vraiment de conclure quoi que ce soit.

      Juste pour être clair (avec les autres), je n’ai jamais sous-entendu que le placenta est hautement toxique… il n’est probablement pas toxique du tout. Mais c’est une belle démonstration que supposer des choses, ça va dans les deux sens!

      En tous cas, tes cours de biologie semblent avoir porté fruit! Je suis toujours épaté de lire ce genre de réflexion, car c’est un bel exemple d’esprit critique.

      Merci pour ton commentaire et à bientôt!

      Olivier

  6. Bonjour le Pharmachien,

    C’est curieux cette nouvelle pratique que de vouloir manger son placenta, moi en tout cas je ne l’aurais pas fait.
    Maintenant Olivier, je suis consciente que je suis hors sujet, mais je désirerais avoir ton opinion sur ceci: [LIEN CENSURÉ PAR LE PHARMACHIEN]
    Il y a peu de temps, je suis retournée voir une femme naturopathe que j’avais consulté il y a plusieurs années. À présent elle ne fabrique plus de tisane, ne vend plus aucun produit sauf qu’elle a trouvé «d’après ses dires» la solution miracle à toutes les sortes de maladies. Elle a cette machine avec 2 pads reliés avec des fils, à une sorte de console avec nombreux petits boutons. Elle me propose pas moins de 10 traitements à 45,$ chaque donc 450.$ Elle dit qu’en bas de 10, même 5 ça ne vaut pas la peine. D’abord je n’ai pas le budget et j’ai des gros doutes sur les propriétés de cette machine du Dr Drolet.
    Pourrais-tu me donner ton avis s.t.p.

    Lucie Messier

    • Allo Lucie!

      Merci pour ton message! As-tu un compte Facebook? Si oui, j’invite les gens à soumettre leurs questions diverses sur le « Wall » du Pharmachien: https://www.facebook.com/LePharmachien

      Je ne fais jamais de commentaires sur des produits ou services en particulier, alors je ne peux pas me prononcer sur les services de ta naturopathe ou sur le produit qu’elle utilise.

      Cependant, je peux te dire ceci… Quand tu veux savoir si une approche relève de la pseudoscience, il y a quelques questions simples que tu peux te poser, par exemple:

      – est-ce qu’elle promet de traiter un très grand nombre ou même « tous » les problème de santé?
      – est-ce que la personne qui a créé le produit prétend qu’elle est « la seule » à l’offrir et/ou la seule à avoir « la vraie » méthode?
      – est-ce qu’elle fait intervenir de nouveaux types « d’énergie »?
      – est-ce qu’elle lance une tonne de termes « scientifiques » qui rendent le tout trop compliqué pour rien?

      Si tu peux répondre OUI à toutes ces questions, il y a très bonnes chances que l’approche soit du beau « n’importe quoi »!!!

      Merci pour ta question et à bientôt!

      Olivier

      P.S. J’ai dû censurer le lien dans ton commentaire car je ne veux pas faire de publicité aux fabricants de ces bidules.

    • Allo Marie-Noëlle!

      C’est pas à côté de la track, c’est super pertinent! Le médecin n’était visiblement pas préparé à répondre à cette question en détails, mais c’est clair qu’il désapprouve.

      Merci d’avoir partagé cette histoire!

      Olivier

    • Bonne question en effet! Chez les animaux, même certains herbivores consomment leur placenta (ex. les vaches).

      Chez les humains, par contre, le végétarisme est un choix. Donc à mon avis, une personne qui consomme du placenta a non seulement contrevenu aux règles des végétarisme/véganisme, mais elle a même franchi le stade du carnivore et atteint un autre niveau (dont le nom reste à déterminer).

      Bref, si jamais une personne végétarienne vous annonce avoir consommé son placenta, il ne vous reste qu’une seule chose à faire: rire.

      • Je ne vois pas ce qui porte à rire… les végétariens/liens ne veulent pas tuer ou maltraiter d’animaux pour manger, rien d’incompatible avec le fait de consommer son propre placenta (je n’ai par railleurs pas d’avis tranché sur cette pratique)

  7. Petite erreur dans le 2e paragraphe: Votre voisine en a peut même une et vous l’ignorez. (Peut-être? peut même en avoir une?) Je vous laisse le soin d’en décider! Bon blog, en passant 😉

  8. Si jamais j’ai des enfants et que j’ai mon mot à dire sur ce qui adviendrait du placenta, je préfèrerais qu’il serve à expérimenter sur les cellules souche plutôt qu’il soit jeté…et de loin plutôt que de le manger!

  9. Pourriez vous faire une infographie aussi sur l’accouchement dans l’eau. Il y a des bebes qui s’etouffent et meme qui meurrent noyes. De plus, ils attrapent des bacteries dangereuses dans l’eau. L’humain n’est pas un dauphin. Il nait sur la terre ferme. Les sages femmes qui font la promotion de l’accouchement dans l’eau tiennent un discours pseudo-scientifique anti-hopital, et inspire de la psychanalyse broche a foin. Il paraitrait que le bebe vit une naissance plus douce, moins traumatisante dans l’eau. Il y a enormement de croyances sectaires dangereuses pour les enfants dans le domaine de la naissance. Il faut combattre cela pour la protection de l’enfance.

    • Allo Marguerite!

      Un sujet fort intéressant en effet! Je dois dire que m’y connais très peu en la question. Personnellement, une naissance dans l’eau me fait un peu peur. Mais bon, il me faudrait l’opinions d’experts en néonatalogie pour en parler.

      Merci pour la suggestion!

      Olivier

    • Marguerite, êtes-vous médecin, infirmière ou de n’importe quel autre domaine de la santé pour avoir un jugement envers les sages-femmes? Elles sont mieux formées que la plupart des obstétriciens gynécologues qui pratiquent des accouchements et offrent une approche beaucoup plus humaines. Sérieusement, informez-vous avant d’avoir de tels propos diffamatoires!

      La naissance dans l’eau est un choix aux femmes qui accouchent (certains hopitaux offre également l’option BTW!) Ce qu’il faut combattre pour la protection de l’enfance, c’est de stopper la violence obstétricale et les soins d’office fait aux bébés à la naissance par simple routine.

      En ce qui concerne la placentophagie, à chacun ses choix! Ça n’a pas été le mien, je suis plus du genre jardinier…. au moins il a pas fini à l’incinérateur, il a quand même protégé mon bébé pendant 9 mois!

  10. Juste un petit commentaire qui n’a pas besoin d’être affiché : vous utilisez beaucoup l’expression « faire du sens », qui ne se dit pas en français. C’est un anglicisme de plus en plus courant malheureusement! En français, ça A du sens. Sinon, j’adore votre façon de vous exprimer, votre humour et votre esprit vif. Bref, j’adore votre blog, continuez votre excellent travail!

  11. Dans le même ordre d’idées, les mammifères vont lécher leur nouveau-né par instinct pour éviter d’attirer les prédateurs/insectes/bébittes/vecteur quelconque… Je travaille en salle d’accouchement et je n’ai jamais vu une maman lécher son bébé après la naissance…

    Or, des demandes de «Je peux garder mon placenta ?!?», j’en ai eu quelques unes !

    J’ai vu des parents insultés par mon refus de leur remettre, malgré explications sur le fait que cela est peu recommandé, qu’il doit être envoyé en analyse biomédicale, qu’il y a un risque pour la santé, que légalement cela m’est interdit, etc…

    Alors : MERCI pour cet article !

  12. C’est drôle, ta photo profil Facebook colle parfaitement avec le thème de cet article. Félicitation pour ce blog, je viens de le découvrir et je le dévore. Va ben falloir que j’aille me coucher bientôt! Je dois toutefois t’avouer qu’il y a des trucs qui me dérange un peu dans certains articles antérieurs et dans certains commentaires mais c’est pas grave. Je pourrais aller dans le détail mais… Ça me tente pas d’écrire (paresse-extrème!!)….. Je passe par dessus et te félicite tout de même! Parce que c’est de la sacré bonne job ce site web!!! Je te lève mon chapeau!…

    .. et je le dépose…

    .. et je m’en vais…

    … discrètement…

    Ok c’est beau j’m’en va….

  13. J’ai littéralement éclatée rire quand j’ai lu la blague sur les pénis de chevreuils séchés. J’ai habité pendant quelques années en Chine et un jour j’étais en voyage à Guangzhou, ville du sud ou la médecine traditionnelle est encore super influente (elle l’est encore partout, mais particulièrement là) et je me suis ramassée par hasard dans un marché médicinal et au quatrième étage il y avait des pénis en tout genre à perte de vue, mais surtout des pénis de chevreuils. Merci pour ce fou rire.

    • Nice !!! Dans le même ordre d’idées, savais-tu que le rhinocéros est en voie d’extinction mondialement car c’est l’un des ingrédients les plus recherchés dans la médecine traditionnelle chinoise ?

      À bientôt Gabrielle !

      Olivier

  14. Même si la publication de ce billet n’est pas récente, voici 2 petits points:
    – Les oiseaux ne sont pas des mammifères 😉
    – Pour répondre à un commentaire ci-haut, les accouchements dans l’eau ne sont pas dangereux quand ils sont supervisés par des professionnels compétents….d’ailleurs, certains médecins commencent à en effectuer au Québec, en centre hospitalier, car les bénéfices sont très intéressants pour les mères qui le souhaitent et leur bébé.

  15. J’ai accouché il y a maintenant 2 mois et voulant faire de l’humour post-expulsion à la vue de mon placenta, j’ai dit au médecin: « Non merci vraiment, je ne prendrai pas de doggy-bag. »

    On a ri et elle m’a ensuite expliqué qu’elle n’avait plus le droit de remettre le placenta aux mères car il y avait eu des cas de contamination de puits d’eau potable de résidences où l’on avait enterré le placenta à proximité. Alors en plus de ne pas pouvoir le manger, sachez qu’à Sherbrooke vous ne pouvez pas l’enterrer!

  16. J’adore votre dessin à tendance colonialiste des années 30 avec les bons vieux sauvages habillés de feuillage qui font cuire une bonne femme blanche à la chair bien tendre, miam y’a bon (sans oublier l’os dans le nez pour faire encore plus réaliste ! )

  17. Bonjour Olivier, je suis infirmière en obstétrique-gynécologie, j’adore ton site web et j’ai dévoré ton livre! J’aimerais voir un article sur les accouchements, par exemple les refus de traitements, accouchements à la maison, etc. N’hésitez pas à me contacter si vous voulez des suggestions de sujets plus spécifique. (je ne trouvais pas comment vous contacter à partir du site web) Continuez votre excellent travail!

  18. Et bien j’en apprend avec votre site, je ne connaissait pas cet pratique! Heureusement que je viens de finir mon dîner! Merci

  19. Bonjour monsieur Bernard!
    J’ai découvert votre site aujourd’hui, et ça fait au moins 6 heures que je lis vos articles! Super bon travail, j’aime beaucoup ce que vous faites, votre façon de penser est similaire à la mienne et vous me faite rire beaucoup! II y a certaines choses qui me font grincer des dents, un peu comme vous avec les gens qui mélangent rhume et grippe.Je voulais donc vous faire remarquer, sans aucunement vouloir critiquer, mais plutôt d’améliorer, que dans votre 4e tableau de cette BD, vous dites « Si on souhaite imiter le règne animal […] ». Je corrigerais la formulation, puisque cela suggère que l’être humain ne fait pas partie du règne animal. Ce n’est évidemment qu’une suggestion d’une fille qui aime bien la classification du vivant! Ca ne change pas rien à votre BD, mais je sais que vous êtes rigoureux et soucieux des détails et de la précision de vos informations, alors je me suis dit que ça ne pourrait que l’améliorer!

    Continuez votre blogue, je me régale!
    Bonne semaine 🙂
    Sophie, technicienne en documentation (et maniaque de la classification… des livres et des êtres vivants!)

    P.S.
    Je n’ai plus très faim pour mon souper XD

  20. bonjour
    j’étais trés étonnée de lire cette nouvelle » mode » abracadabrante, il y a quelques années.
    j’avais lu un article scientifique il y a 2 ou 3 ans : le placenta des mammiféres contient un antalgique puissant… donc quand les animaux mangent leur placenta :
    – cela nettoie le terrier, n’attire pas les prédateurs
    – donne à mange à la mére qui ne pourra quitter le terrier pd quelques jours
    – action antalgique, post mise à bas.
    l’antalgique ( un analogue du tramadol, je crois ), est détruit à la chaleur.
    donc faire griller son placenta avec des oignons… bof ( ca se cuit à la poele pour certaines… )

  21. Petite note: il y a des canadiens qui mangent du foie de phoque cru: les Inuit. Toujours, il est frais sorti de la bête. Merci pour votre bon travail de tests de la réalité avec des faits scientifiques!

  22. Bonjour M. Pharmachien,

    merci pour la clarté avec laquelle vous abordez plusieurs sujets d’intérêt.
    J’apprécie également la qualité de la langue utilisée tout autant que l’humour.

    Je remarque une faute dans le texte intitulé Placentophagie. Au lieu d’écrire »dans quelque culture que ce soit » vous devriez plutôt écrire « dans quelle que culture que ce soit ». Et voici ma référence 🙂
    http://www.projet-voltaire.fr/blog/regle-orthographe/quelque-ou-quel-que
    cordiales salutations
    Danielle

  23. Quel est vôtre intérêt de critiquer cette méthode si comme vous le dites, la science ne permet de dire si cette méthode est bénéfique ou dangereuse à l’heure actuelle? de plus vous êtes pharmacien donc professionnel de la santé ? est ce qu’un professionnel ne doit pas se baser sur les études scientifiques pour donner une information éclairée à sa clientelle ?
    Je rajouterai que conseiller aux gens d’en parler à leur médecin avant de pratiquer cette méthode quand on sait que la science ne répond pas encore à cette question, car pas encore assez de recherches, est assez contradictoire… puisque apparemment le médecin n’en sait pas plus.

    bien à vous

    • Au contraire, la placentophagie comporte de nombreux risques, alors qu’aucun bénéfice n’est plausible. La balance est donc clairement en sa défaveur et on peut déconseiller une telle pratique sans hésitation.
      Olivier

  24. Bonjour Olivier,
    J’ai découvert ton blog un peu par hasard, je cherchais des infos critiques sur le régime acido-basique qu’un médecin m’avait prescrit. J’ai suivi ce régime pendant près d’un an, non seulement cela n’avait pas amélioré ma situation mais cela a grandement compliqué mon alimentation. Un autre docteur m’a expliqué que les tests sur lesquels étaient basés le diagnostique n’étaient pas fiables et n’avaient pas de fondement scientifique. Depuis j’ai lâché ce régime et je me sens mieux. Merci pour tes articles, c’est drôle et instructif.

    A la lecture des commentaires de cet article quelque chose me perturbe.
    Dans ta réponse à Mélanie Mayrand tu écris: « Soyons réalistes: il n’y a pas plus de données qui confirment que la placentophagie est bénéfique que de données qui indiquent clairement qu’elle est néfaste. »
    Et en répondant à Justine Vannier: « Au contraire, la placentophagie comporte de nombreux risques, alors qu’aucun bénéfice n’est plausible. La balance est donc clairement en sa défaveur et on peut déconseiller une telle pratique sans hésitation. »
    De mon point de vue ces deux réponses se contredisent, mais j’ai comme un doute sur cette contradiction apparente…^^
    De plus, cette réponse à Mélanie Mayrand me donne l’impression que tu es dans le relativisme (« Puis un jour, je me suis découvert un pouvoir surprenant: j’étais en mesure de supporter ou de contredire TOUT ARGUMENT à partir de la littérature scientifique »). Je ne crois pas un instant que tu sois dans cette posture relativiste vu le contenu de ton blog.

    Est-ce que tu veux dire par là qu’il n’y a actuellement pas de consensus scientifique sur la placentophagie ? Où est-ce le contraire ?
    J’imagine que tu sauras éclairer ma lanterne sur tout cela car je n’arrive pas bien à saisir ce que tu as voulu dire.

    Bonne continuation.
    Benjamin. (Prof de maths au lycée)

    • Salut Benjamin !

      Merci pour ton commentaires !

      Ces commentaires de ma part ne m’apparaissent pas contradictoires. Si je résume :

      – Il n’y a aucune donnée probante qui suggère des bienfaits reliés à la placentophagie.
      – Les bienfaits de la placentophagie n’ont pas de plausibilité scientifique.
      – Il y a des risques importants associés à cette pratique.

      Donc si on regarde la balance bénéfices/risques :

      Pas de bienfaits anticipés et/ou démontrés
      ——————————————
      Risques très probables

      Donc balance clairement négative. Pas de « consensus », mais il serait surprenant qu’on puisse en atteindre un, car ce sujet ne sera vraisemblablement jamais étudié en profondeur.

      Je pense que je tentais ici d’être empathique et compréhensif dans mes réponses, ce qui les rend peut-être un peu confus. J’espère être plus clair ici.

      En ce qui concerne mon affirmation « relativiste » comme tu le dis, je faisais référence à une période « sombre » de ma vie (il y a environ 15 ans) où j’avais l’impression (fausse) qu’on pouvait dire tout et son contraire à partir de la littérature scientifique. Je me suis ravisé depuis, j’étais naïf à l’époque.

      A+!

      Olivier

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