Du froid ou du chaud quand ça fait bobo?

L’une des questions que l’on me pose le plus souvent à chaque jour est :

« J’ai mal à quelque part… qu’est-ce que je fais? »

Or, même si les traitements les plus efficaces sont aussi les plus simples, il semblerait que la majorité des gens soient plutôt confus à ce sujet. Encore pire, l’approche la plus populaire semble être de faire EXACTEMENT LE CONTRAIRE de la bonne solution. Par exemple, si vous vous foulez la cheville et que vous appliquez de la chaleur pour vous soulager… j’aimerais mieux ne pas être là pour voir le résultat.

Vu le succès relatif de mon arbre décisionnel sur les différences entre le rhume et la grippe, j’ai décidé de créer un outil semblable sur l’utilisation de la chaleur et de la glace pour soulager la douleur. Je l’ai même fait dans un format facile à imprimer… wow, ma maman avait raison, je suis vraiment trop gentil!

Je vous donne aussi par la suite mon avis sur quelques médicaments en vente libre et autres produits fréquemment utilisés pour les douleurs et courbatures.

Je tiens à remercier sincèrement Simon Décary, finissant au programme de physiothérapie et étudiant au doctorat en science de la réadaptation à l’Université Laval, qui m’a fourni des tonnes d’informations et m’a aidé à organiser mes idées.

* AVERTISSEMENT : Cet arbre décisionnel ne remplace pas l’avis d’un médecin… duh.

 

 douleur_small

 

 

Et tel que promis…

 

avis

 

01-acetaminophene

  • Efficacité allant de nulle à « pas pire du tout »
  • Inoffensif chez la grande majorité des gens, incluant les enfants et les femmes enceintes
  • Votre meilleure option si vous prenez déjà une tonne de médicaments
  •  

 

02-ibuprofene

  • Plus efficace que vous le croyez
  • Légèrement anti-inflammatoire… juste assez
  • Nécessite souvent des doses répétées et élevées pour arriver à de bons résultats
  •  

 

03-ains

  • À en juger par les résultats obtenus, efficacité très moyenne
  • Ils sont prescrits BEAUCOUP trop souvent pour tout et pour rien
  • Peuvent maganer solidement votre estomac

 

 

04-relaxants

  • Peuvent faire du bien quand vous avez des muscles très tendus (ex. dos) ou que vous êtes « coincé » à quelque part (ex. torticolis)
  • Facultatifs dans tous les autres cas
  • Très sédatifs : vous donnent l’impression d’avoir pris une brosse la veille

 

 

05-cremes

  • Permettent de vous frictionner gaiement et de masser joyeusement votre partenaire
  • Vous donnent l’impression de faire quelque chose d’utile de votre journée
  • Je connaissais un gars qui s’en mettait à tous les jours dans la classe à l’université…?
  • Efficacité : meh

 

 

06-gelbleu

  • 100% équivalent à vous enduire tout le corps de pâte à dents
  • Aussi efficace pour la douleur que de vous badigeonner avec de la sauce à steak

 

 

07-diclofenac

  • Incroyablement populaire, à tort ou à raison
  • Option intéressante si utilisée intelligemment pour des blessures tannantes et difficiles à traiter
  • Est-ce une bonne idée de s’en mettre pour tout et pour rien? NON
  • Ne battra jamais le pouvoir fantastique de la glace!

 

 

 conclusion

 

Joindre la conversation

  1. Bonjour! Très intéressant merci. Cependant je me questionne sur la distinction Mal de cou et de dos et Muscle et articulation. Qu’est-ce qu’il y a dans le cou et le dos?: des muscles, des articulations, des os, des tendons, comme dans n’importe quelles parties du corps. Pourquoi cette distinction? Pour quelqu’un qui a par exemple de la douleur chronique sans enflure dans l’épaule quand il bouge, quand il dort, quand il marche, de la chaleur ne serait-elle pas indiquée comme pour le dos et le cou? Je pensais que la glace n’était indiquée qu’à court terme pour les blessures récentes et aiguës, et qu’en appliquer à long terme pouvait créer des effets secondaires comme de la raideur chronique. Merci infiniment !

    • Salut Pascale!

      Quelques précisions:

      1) Quand je parle de dos et de cou, je réfère au rachis (i.e. la colonne vertébrale). Les douleurs concentrées autour de la colonne ne se prêtent pas bien au traitement avec la glace. La glace dans le cou, en particulier, n’est pas du tout agréable. La chaleur, par opposition, peut aider les vertèbres. Mais comme je mentionne dans l’infographique, ce type de douleur nécessite presque toujours l’aide d’un professionnel (ex. physiothérapeute).

      2) En effet, la glace est indiquée pour les blessures récentes et aigües, ce qui peut durer plusieurs semaines, pas seulement quelques jours car les blessures se réactivent facilement à court terme. Après cette période, si tout a échoué, il faut consulter. Aussi, si les gens abusent de la glace (« Es-tu du genre trop intense dans la vie? »), ça peut entraîner des problèmes en effet, car on annule les signaux naturels du corps qui permettent la guérison.

      À bientôt!

      Olivier

  2. Excellent! Mon sac de petit pois est toujours a porté de congélo! Je me suis même posé la question si du mais congelé était aussi efficace. 😉 Bof, dans le fond, cela n a pas d’importance, pourvu que ce soit très froid. Les sacs magiques; ça vaut pas son pesant de cacaouette!
    Petite remarque; ibuprofène est certes efficace mais a aussi un mauvais effet sur les estomacs fragiles.

    • Allo Josée!

      Toit ce qui est congelé fonctionne, en autant que ça épouse la forme de la zone à traiter! Pour ma part, j’ai une préférence pour les framboises congelées, car je peux par la suite les refiler à ma copine pour ses smoothies…

      L’ibuprofène peut être irritante pour l’estomac en effet, il faut donc la prendre avec de la nourriture.

      Merci pour ton commentaire!

      Olivier

  3. Bonjour 🙂 Toujours intéressant de vous lire. J’ai une clientèle importante souffrant justement de fibromyalgie (en psychothérapie) ce qui me demande de me tenir informé sur les traitements possibles de la douleur.
    Par rapport au diclofénac:
    Voici un petit résumé d’une étude comparative incluant le Diclofénac en version topique:
    http://cetp.fmed.ulaval.ca/cetp/contenu/articles/2004/04_09_29.htm
    Les médecins de la clinique de la douleur de l’Université McGill prescrivent souvent un mélange de 8% diclofénac dans une base glaxial. Est-ce trop puissant? Je lis partout que les études se font avec des proportions beaucoup plus faibles (1 à 2%).

    Devrait-on prescrire plus souvent ce genre de traitement qui semble occasionner moins d’effets secondaires que les anti-inflammatoires par la bouche?

    Bonne fin de journée! 🙂

    Henri Labelle

    • Bonjour Henri!

      Je suis vraiment content qu’un traitement comme le gel de diclofénac (1.16%) soit enfin disponible sans ordonnance. Par contre, d’après mon expérience personnelle, je ne trouve pas qu’il est utilisé intelligemment. Des tonnes de gens viennent en chercher à la pharmacie sans vraiment savoir ce que c’est et ce qu’il sont l’intention de faire avec. L’autre jour, une dame est venue en chercher avec la raison suivante:

      « Je travaille debout et j’ai les pieds fatigués à la fin de la journée, donc je veux me frotter avec ça »

      Note pour ceux et celles qui sont perdus en ce moment: ce n’est PAS une bonne utilisation d’un gel anti-inflammatoire.

      Aussi, on me dit que les compagnies qui produisent ces gels encouragent beaucoup les physiothérapeutes et kinésiologues à les recommander. Pourtant, on a tendance à oublier que c’est un vrai médicament, avec des interactions et effets indésirables possibles. Ce n’est pas pour rien qu’on le garde derrière le laboratoire en pharmacie.

      Bref, devrait-on le recommander plus souvent? À mon avis, non. On devrait le réserver pour les gens qui ont échoué avec la méthode RICE bien exécutée pendant une période suffisante.

      Merci pour cette question et à bientôt!

      Olivier

      • QUand je lis: interactions et effets indésirables possible, j’ai une p’tite panique. La pénicilline et le sulfa, mon corps les aiment pas du tout. On m’a déjà dit que plusieurs crèmes avait du sulfa comme ingrédient. Bref, ma question, quels sont les interactions et effets indésirables de ces crème?

        ps: drôle de journée ou j’ai recommandé ton site et en particulier cet article a 3 personnes. Je peux avoir une % des profits llooll

        • Salut Josée!

          Comme le diclofénac est un véritable médicament anti-inflammatoire, certaines précautions sont nécessaires. Par exemple, une personne qui prend des anticoagulants serait à risque plus élevé de saignements au niveau de la peau, du moins en théorie. Des effets indésirables au niveau cutané (ex. irritation, rougeur) sont aussi possibles. Les risques sont faibles mais pas inexistants.

          Je n’ai aucun problème à te verser un pourcentage des profits de mon site. Tu même prendre 50% des profits, ce qui te rapportera un grand total de 0 dollars!

          A+!

          Olivier

  4. Super le tableau synthèse!!! Je suis éducateur spécialisé auprès des jeunes, est-ce que tu donnes la permission d’ imprimer et afficher dans l’unité où je travaille ?

  5. Salut Olivier,

    Tout d’abord bravo pour ton blogue!

    J’approuve tes conseils! J’ai eu de gros maux de dos cet hiver et j’ai voulu soulager la douleur avec une bouillotte d’eau brûlante qui s’est fendue… Résultat, toujours mal au dos et des brûlures au second degré. Je déconseille cette expérience!

    Je te souhaite un bel été!

    Julie

      • ah mais moi je l’aime ma bouillotte… pour les crampes de madame. 🙂 D’ailleurs tu ne parles pas des douleurs reliées aux crampes? Par exemple, que suggères-tu pour les stupides spasmes musculaires qui arrivent souvent quand on dort (genre sur la plante du pied ou dans le mollet, pour AUCUNE raison apparente??) ça fait super maaaaal :S

        • Je suis pas pharmacien mais les crampes ça peut être dû a un manque de magnésium ou d’autres minéraux. Si tu as assez de potassium (entre 2 et 5g par jour on va dire), pas trop de sodium (moins de 1.5g par jour), que tu t’hydrate et que tu mange comme il faut, faudrait voir côté magnésium.
          Un truc tout bête, les sportifs prennent du ZMA avant de se coucher, ça coûte quasi rien et ça pourrait t’aider (je m’attend à un sbafff du pharmacien mais pas grave, c’était worth it).

  6. Merci beaucoup! Une seule interrogation, pour avoir eu à discuter avec différents physiothérapeutes : il semble qu’il y ait plusieurs variations de « recette » d’utilisation du froid pour soigner les blessures. Entre autres, un ami, qui est physiothérapeute sportif, me disait que sa recommandation était d’appliquer du froid environ 12 minutes aux deux heures (par comparaison à 20 minutes 3 fois par jours sur votre graphique). Raison invoquée : refroidir régulièrement la région blessée (réduire l’enflure), sans risquer de s’approcher des engelures qu’une exposition prolongée pourrait provoquer. Se peut-il que ces différentes dépendent du type de froid (intensité), ou de la manière que le froid est appliqué ?

    • Salut Jean!

      Excellente question! Le risque d’engelures ne vient pas du froid en tant que tel, mais bien du contact direct de la glace avec la peau. Pour cette raison, on ajoute toujours une couche entre la peau et la glace. Le meilleur moyen de faire cela est d’utiliser une serviette mouillée, qui conserva tout le pouvoir de la glace et préviendra les engelures.

      Selon les recommandations les plus récentes (fournis par mon réviseur Simon), la glace doit être appliquée au moins 20 min, et possiblement même jusqu’à 30 min chez des personnes qui ont une très forte couche de graisse. L’endroit où la glace est appliquée joue aussi un rôle important. Par exemple, une cheville ou un genou sont bien exposés et faciles à refroidir, alors que certains muscles profonds demandent plus de temps.

      L’efficacité de la cryothérapie (c’est le nom scientifique pour le traitement avec le froid) dépend directement de la durée d’application, car ce qu’on cherhce à obtenir finalement c’est d’abaisser la température interne du muscle ou de l’articulation pour diminuer/prévenir l’inflammation.

      Chez les athlètes de haut niveau, on utilise des bains de glace, qui sont extrêmement efficaces mais aussi potentiellement dangereux sans supervision.

      Merci encore et à bientôt!

      Olivier

  7. Bonjour et merci pour ce nouvel épisode.
    Les framboises en smoothie, voilà une belle suite pour le recyclage d’un pansement ! Je me demande si je vais pas me bander les yeux pour descendre les escaliers…
    Une petite remarque sur les antalgiques : tous les AINS sont contre-indiqués durant la grossesse (surtout 2éme et 3éme trimestre) y compris donc l’ibuprofène et les topiques (crème, gel and co qui en contiennent), ce serait intéressant de le rappeler.
    bonne continuation

    • Salut Christian!

      Merci pour la précision. En effet, les anti-inflammatoires sont contre-indiqués durant la grossesse, autant ceux en vente libre que sur ordonnance. Toutes les femmes enceintes devraient absolument, dans tous les cas, consulter un(e) pharmacien(ne) avant de débuter tout traitement.

      À bientôt!

      Olivier

  8. Bonjour!

    Bravo pour ce superbe graphique 🙂

    J’ai une question. En fait, tu dis que tu « abandonnes car trop compliqué » pour la fibromyalgie, mais j’aimerais justement que tu développes là-dessus. Ma belle-mère en est atteinte et personnellement, j’ai l’impression que ça se passe beaucoup dans la tête ce truc plus que dans le corps. Peux-tu développer, stp? (Hahaha, tu croyais t’en sortir facilement, hein?)

    Merci!

    • Allo Geneviève!

      Je pensais vraiment m’en être échappé belle!!!

      En résumé, j’ai deux choses à dire au sujet de la fibromyalgie:

      1) Il y a beaucoup trop de gens qui se décrivent comme « fibromyalgiques » parce qu’ils ont des douleurs chroniques et se sont auto-diagnostiqués en lisant des trucs sur Internet. Or, la fibromyalgie est un problème de santé réel, mais relativement rare. À moins d’avoir été clairement diagnostiqué fibromyalgique par un médecin (idéalement un neurologue), j’éviterais aux gens de se dire fibromyalgiques car le prognostic de cette maladie (i.e. ce à quoi on peut s’attendre quand on en est atteint) est plutôt décourageant et les chances d’être bien soulagé sont minces. Bref, on peut avoir des douleurs chroniques SANS avoir la fibromyalgie… très important de se rappeler cela.

      2) On ne comprend pas vraiment bien cette maladie. Dans la fibromyalgie comme dans plusieurs types de douleur chronique, il y a plusieurs raison pourquoi on a mal. On sait par exemple que les personnes fibromyalgiques ont des terminaisons nerveuses trop sensibles et une réaction trop élevée à certains stimulis. Pour cette raison, on dit de la fibromyalgie que c’est un « syndrome », soit un mélange de différents symptômes qui n’ont pas d’origine claire.

      Par contre, tout professionnel de la santé sait aussi que le problème est au moins en partie psychologique. Ce n’est pas un préjugé; c’est ce que les groupes d’experts mondiaux en disent. Par exemple, l’anticipation de la douleur est une grosse partie du problème chez ces personnes, c’est-à-dire qu’elles ont tellement peur d’avoir mal… qu’elles ont mal. Ce sont aussi des personnes qui consomment souvent énormément de médicaments anti-douleur, ou encore qui en consomment avant même d’avoir mal. Malheureusement, le corps s’habitue à ces médicaments et, dès qu’on les cesse, la douleur réapparaît. Pour toutes ces raisons, le traitement de la fibromyalgie nécessite l’utilisation de médicaments utilisés normalement en psychiatrie. C’est très difficile à accepter pour les gens qui en souffrent, mais c’est inévitable.

      J’ai énormément de compassion pour les gens qui souffrent de douleur chronique, mais malheureusement leurs habitudes de vie et leur consommation excessive de médicament sont souvent une GROSSE partie du problème. Par exemple, l’un des (le?) traitements les plus efficaces pour la douleur chronique est… l’exercice physique! Malheureusement, la majorité des gens qui ont de telles douleurs refusent de faire de l’exercice et cessent toute activité. On embarque alors dans un cercle vicieux dont il est incroyablement difficile de sortir.

      J’espère que ma brève réponse saura te satisfaire quelque peu!

      Merci et à bientôt!

      Olivier

  9. Salut Pharmachien!

    Je me questionne sur le diclofénac. J’en applique quand mes articulations arthritiques font le party (c’est-à-dire lors de poussées d’arthrite). Est-ce que ça entre dans les utilisations « intelligentes »?

    Merciii

    • Allo Maryse!

      Arthrite ou arthrose? Ce sont des problèmes de santé extrêmement différents.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthrite VS https://fr.wikipedia.org/wiki/Arthrose

      Dans l’arthrite, je doute sincèrement que le diclofénac en gel puisse être d’une quelconque utilité, car c’est une maladie extrêmement agressive.

      Dans l’arthrose, ça peut être une utilisation « intelligente », en autant que c’est avec modération. Les chances que le diclofénac en gel, vendu sur les tablettes, arrive à pénétrer, par exemple, à l’intérieur d’un genou sont à mon avis assez faibles. Le gel est fait pour pénétrer dans les muscles, mais pour les articulations c’est une autre histoire.

      Une utilisation « intelligente » suppose de ne pas se mettre le gel pour tout et pour rien, de ne pas l’utiliser en prévention de la douleur et de consulter son/sa pharmacien(ne) afin de s’assurer qu’ils n’y a pas d’interactions possibles!

      Merci pour la question et A+!

      Olivier

  10. Salut Olivier, perso j’utilise l’expression faire le GREC (Glace, repos, élévation, compression). Ca fait sourire les gens sur le coup mais ça les aide à se rappeler de la base!

  11. Coucou, super article (comme d’hab’!). Moi je me demande pourquoi la glace est efficace. Sur quoi agit-elle?
    Je pourrai regarder sur google mais j’aime bien comment tu réponds! :p
    Bonne continuation.
    Nicolas

    • Salut Nicolas!

      Pour aller à l’essentiel, la glace arrête la réaction inflammatoire et diminue l’enflure. Le corps a tendance à produire « trop » d’inflammation lors des blessures, donc on peut donc faciliter le processus en refroidissant la région affectée.

      Merci pour cette question!

      Olivier

      • Bonjour Olivier,

        Voici je crois un autre « mythe » qui est bien véhiculé dans cette réponse et qui tend à tranquillement disparaitre dans le domaine de la réadaptation mais qui est encore très en vogue en médecine: Est-ce que le corps a réellement tendance à produire trop d’inflammation suite à une blessure (excluant d’autre pathologies)? D’un point de vue de l’évolution humaine, ca serait pas très brillant d’avoir un tel défaut de fabrication…

        En réalité, on constate que l’inflammation est bonne, qu’elle permet d’avoir une douleur qui force à protéger la blessure dans la phase aigue et c’est elle qui initie le processus de réparation du tissus. On observe même des guérisons plus faibles des tissus si on applique de la glace ou si on fait prendre des anti-inflammatoires chez des rats! Tout ceci remet même en cause l’utilisation de la glace dans le principe RICE (ou GRECS… J’ajoute le S pour support). Un super texte d’un physio qui effectue une veille de la littérature scientifique en anglais explique tout ce point de vue et il est disponible sur ce lien:

        http://aptei.com/articles/pdf/Ice-NSAIDs-Paper.pdf

        Cependant, si l’inflammation aigue dans le cadre d’une blessure traumatique a des tissus mous est bonne, l’enflure l’est moins! Mais ca, c’est un autre sujet…

        Nicolas Roy, pht

  12. Salut Olivier,
    de mon côté, j’ai appris à utiliser l’alternance chaud-froid, qui aide à diminuer l’inflammation sans l’éliminer et aide à la circulation sanguine. J’ai eu de très bons résultats. Qu’en penses-tu?
    Compresse chaude entouré de laine jusqu’à ce qu’elle soit température du corps et même chose pour le froid en alternance 3 fois d’affilé et peut être répéter 3 fois dans la journée. Les températures sont à la discrétion et la tolérance de la personne.

    • Allo Marie-Claude!

      D’après ce que j’en sais, cette méthode n’a jamais clairement été démontrée efficace, ou du moins pas en comparaison avec la glace utilisée seule. Donc pour ce qui est des « preuves », la glace l’emporte.

      Il faut aussi faire la distinction entre une blessure récente VS une blessure récurrente. Pour une blessure récente (<48h), la chaleur est carrément contre-indiquée. Pour une blessure qui tarde à guérir, la chaleur peut parfois soulager.

      L'alternance chaud/froid demeure cependant assez populaire en général. Je ne la recommande pas personnellement, car je n'y vois pas d'avantages clairs, mais certaines personnes semblent préférer cela alors je n'y vois pas d'inconvénient!

      Merci et à bientôt!

      Olivier

  13. Bonjour, très bel article. Malheureusement, je dois mettre un GROS bémol à votre article. Plusieurs articles parus dans des journaux scientifiques ces dernières années tendent à démontrer que mettre de la glace sur une blessure (principalement au niveau sportif) musculaire ou articulaire est une très mauvaise idée. En fait, ce processus ne fait que diminuer la douleur mais ralenti beaucoup la guérison

    Je m’explique. L’inflammation est un processus absolument nécessaire pour la guérison. La glace, en inhibant la circulation sanguine, la contraction musculaire et du même coup le flot lymphatique vient inhiber se processus de guérison. Au contraire, il serait beaucoup plus intéressant de stimuler la circulation sanguine et la contraction musculaire (qui est nécessaire pour la circulation de la lymphe) pour optimiser la guérison. Je ne dis pas que ce procédé va diminuer la douleur, mais cette douleur a moins de chance de persister puisque la guérison sera plus rapide.

    Dans la plupart des ligues majeurs en 2013 le traitement indiqué au athlètes de haut niveau n’est plus de la glace mais bien une activation musculaire stimulée par un courant électrique (utilisé dans la NFL, la MLB et la NBA).

    Donc oui si votre but est simplement de ne plus avoir mal, mettez de la glace. Mais si votre intention est de guérir, mon opinion est que ce n’est peut-être pas la meilleur idée. Un bon massage et bouger serait, toujours selon moi, la meilleure option.

    • Salut Alexandre!

      Un bémol tout à fait bienvenue et justifié! Ça semble être ton domaine de recherche alors c’est fort intéressant d’avoir ces infos supplémentaires. Les bains de glace post-entraînement, cependant, demeurent assez répandus en athlétisme je crois?

      Il faut comprendre (pour tous) que les connaissances scientifiques dans le monde de la médecine sportive bougent et changent rapidement. À vrai dire, je ne sais pas ce que tu en penses Alexandre, mais il me semble que c’est l’un des domaines qui évolue le plus vite. Il faut donc s’attendre à ce que les recommandations actuelles soient désuettes d’ici quelques années.

      Par contre, je dois ajouter que ce qui s’applique aux athlètes ne s’applique pas nécessairement à monsieur-madame tout-le-monde, à qui le présent blog s’adresse principalement. Bien sûr, les principes physiologiques sont les mêmes, mais l’accès aux traitements est très différent.

      Par exemple, je ne peux pas suggérer à un client à la pharmacie de se faire une « activation musculaire stimulée par un courant électrique ». À mon avis, la meilleure alternative, autant du point de vue scientifique que pratique, est la bonne vieille glace, qui a un effet anti-inflammatoire rapide et qui sert aussi d’anti-douleur. Un client qui se présente avec une cheville foulée ou une douleur musculaire non-compliquée requiert une solution simple et possiblement applicable sans suivi professionnel.

      Par opposition, les athlètes de haut niveau ont la chance d’avoir accès aux soins les plus avancés et d’avoir un suivi continu de leur progression et de l’état de leur blessure. D’ailleurs, mes multiples blessures sportives et moi les envions régulièrement.

      Bref, je te suis au point de vue scientifique, mais le côté pratique m’oblige à garder la glace comme solution incontournable au quotidien! Ta suggestion de masser/bouger est sans doute la meilleure.

      Merci beaucoup pour cet excellent commentaire Alexandre et à bientôt!

      Olivier

  14. Bonjour Olivier,

    J’ai un dilemme chaud-froid, tu vois.

    Après des repas trop copieux (poutine de la Banquise, je te regarde), ma vésicule biliaire se coince et je suis sur le tapis pour souvent une nuit durant. La douleur est si aiguë que je ne peux pas dormir, faisant des aller-retour direction un bain très chaud mais peu profond, histoire que je me couche bien droit, alors que j’entends mes entrailles gargouiller de l’effet de la chaleur. J’espère ainsi encourager le mouvement digestif afin d’éliminer plus prestement le repas problématique et sa sensation de ballonnement.

    Ma douleur la plus persistente se manifeste toutefois dans mon muscle sous mon omoplate droit, une endroit bien difficile d’accès pour mon attentionné chéri qui ne peut vraiment pas s’échapper à la corvée de massage avec crème analgésique quand je suis dans cet état (d’ailleurs je suggère aux malades dans mon genre d’exiger des mouvements circulaires lent, ça le fait bien). Enfin, ces soulagements sont toujours de courte durée. Et si je prends des Ibuprofènes, je crains d’irriter mon estomac, s’ensuit le pepto-bismol, je me sens alors gonflée comme une baudruche. Retour à la case bain.

    Comme ce sont les muscles de mon omoplate droite qui sont enflés (en action conjointe d’une posture jamais assez droite, assise à un bureau de travail jamais assez ergonomique), devrais-je appliquer de la glace en conjonction à prendre des bains chauds (le soulagement qu’ils procurent étant indéniable)?

    Merci de ton temps,

    Une jeune femme fatiguée

    • Allo Roxanne!

      Comme il n’est pas question de blessure dans ton cas, le froid ne m’apparaît pas approprié. L’objectif avec la glace est de stopper la réaction inflammatoire.

      Dans ton cas, ça me semble plus une question de « relaxer » les tensions, dans quel cas la chaleur est parfaite.

      A+!

      Olivier

  15. Bonjour Olivier !
    Je suis physiothérapeute et très agréablement surprise de l’humour et de la justesse de ton article et de ton tableau d’application de glace. Je suis encore plus épatée de la justesse de tes réponses à toutes les questions ci-dessus auxquelles tu réponds de façon totalement « physio approved » !!!

    Si je peux me permettre, pour répondre à « jeune femme fatiguée », à première vue, il serait intéressant de considérer que la cause de la douleur à l’épaule/omoplate droite pourrait être viscérale. Il existe ce qu’on appelle des « douleurs référées » qui surviennent à un membre alors que le problème se trouve au niveau viscéral. C’est donc par un chaos au niveau nerveux qu’on se retrouve avec de la douleur à l’omoplate alors qu’en réalité, ce que notre cerveau aurait dû interprété est une douleur viscérale.

    Je vous laisse ici un lien internet qui explique assez justement les douleurs référées à l’épaule et les organes en cause :
    http://www.douleur-epaule.fr/traitement-arthrose-cervical-epaule.html

  16. Bonjour et bonne année 2014, voilà je souffre depuis trop longtemps d’arthrose du dos, 2 hernies discales opérées mais toujours mal, aux hanches aussi, aux mains et il y a 3 mois après une entorse du genou gauche, genou toujours douloureux et le droit s’y met aussi à être douloureux, : je prends – tramadol 200mg, artotec 2mg, ginkor fort et Valdoxan 25 mg + noctamide pour essayer de dormir, qu’en pensez vous ?
    merci et bon week end

    • Allo Lilian!
      Je ne peux pas donner de conseils personnels via le web, donc côté médication je ne peux malheureusement rien te dire.
      As-tu vérifié avec un professionnel de la santé si un programme adapté d’exercice physique serait possible pour toi? Dans les cas d’arthrose, c’est souvent plus efficace que les médicaments. Ces derniers soulagent mais n’améliorent pas toujours la condition.
      Merci et à bientôt!
      Olivier

  17. Bonjour,

    Merci pour ce concentré de culture générale pharmaceutique!

    Un ami médecin qui m’avait diagnostiqué une légère inflammation au niveau de la cheville (niveau de douleur pour une femme : je peux continuer à courir un marathon, niveau de douleur pour un homme : il faut au moins amputer jusqu’aux cheveux) m’a recommandé du repos et éventuellement des antalgiques type paracétamol (acétaminophène) si la douleur devenait gênante.
    En revanche, il a été très réticent à l’idée d’un quelconque anti-inflammatoire (sauf sous forme topique), en particulier le Nifluril. Selon lui, les anti-inflammatoires ont un effet immodépresseur dont les conséquences sont souvent plus néfastes que l’effet désiré, sauf chez une personne en parfaite santé – mais pour le coup, il considère que chacun couve une grippe d’homme qui peut dégénérer.
    Dois-je partager sa prudence et demander à avoir un traitement alternatif la prochaine fois qu’un médecin me prescrira un anti-inflammatoire par voie orale?

    Sinon autre anecdote sur la galénique : Un ami se plaignait de ne plus pouvoir prendre de paracétamol en cachet, car il trouvait que ça lui donnait des crampes d’estomac. Il a contourné le problème en passant au paracétamol en suppositoire.
    L’expression « Parle à mon cul, ma tête est malade » prend tout son sens!

    Merci et à bientôt sur votre blog!

  18. Bonjour,
    Je pratique régulièrement la marche (j’ai 67 ans et une ostéoporose non négligeable) depuis 8 jours j’ai des douleurs dans la jambe droite très intenses qui seraient une inflammation des muscles – dois-je employer du chaud ou du froid? – dois-je prendre des anti-inflammatoires par voie orale? j’avoue que la douleur persiste et me sens un peu perdue ; merci par avance

  19. Bonjour, e me demandais ton opinion sur l’article suivant s’il te plaithttp://www.poliquingroup.com/ArticlesMultimedia/Articles/Article/1183/Icing_Its_Not_Cool.aspx

  20. Bonjour, je suis physiothérapeute et cet article a été publié il y a environ un mois au sein de l’APTEI (advanced physical therapy education institute) rapportant les dernières recherches au sujet de l’utilisation de la glace (la seconde partie sur les AINS n’est disponible que si on est membre de l’APTEI) Je crois que ce pourrait vous intéresser http://www.aptei.com/articles/pdf/Ice-NSAIDs-Paper.pdf
    Bonne journée
    Marie-Pier

    • Salut Marie-Pier !

      Fort intéressant ! Quand j’ai publié cette BD, je jasais avec mon physiothérapeute-réviseur et j’ai réalisé qu’il y avait déjà un sorte de controverse sur l’utilisation de la glace en médecine sportive. L’argument de l’homme des cavernes n’est pas très convaincant (après tout, il n’utilisait pas de glace, mais avait une espérance de vie de quoi… 25 ans ?), mais je ne suis aucunement surpris que la glace soit non-indispensable. Comme les anti-inflammatoires d’ailleurs. En tant que méga-fan de la physiothérapie, je suis infiniment plus interpelé par les traitements à base d’exercices et/ou d’étirements.

      Dans le fond, ce que j’aimerais que les gens retiennent, c’est la différence entre l’effet de la chaleur et du froid sur une blessure, sans pour autant penser qu’il faut « absolument » appliquer l’un ou l’autre.

      Merci beaucoup pour le lien Marie-Pier !

      Olivier

  21. Bonjour,

    Merci beaucoup pour ce blog intéressant.
    Dans l’ensemble, c’est bien mais j’aimerais apporter une petite précision.
    Le sac de petits pois/mais/framboises (etc.) n’est pas le moyen le plus efficace d’appliquer ce la cryothérapie. Les fruits et légumes ont tendances à se réchauffer trop rapidement alors après quelques minutes d’utilisation (environ 5 min.) ils ne sont plus efficaces et on applique alors seulement du froid et non de la glace.
    La meilleure glace possible est de la »vraie glace concassée » ou sinon des sac de gel (de marque formedica ou autre) qui, comme tu l’as dit, épouse la forme de l’endroit à être traitée.
    De plus, la majorité des personnes utilisent le même sac toute la journée. S’ils désirent que leur »glace » soient vraiment efficace, prévoir 2 à 3 sac de gel (ou plus si la région à traiter est grosse) afin que leur sacs aient le temps de se »regeler » complètement avant une autre application.

    Merci

    Fanny Jetté,
    pht spécialisée en douleur chronique

  22. Bonjour! Votre blog est fantastique et très instructif. (c’est même mon prof de pharmaco qui nous l’a montré!)

    J’ai une petite question. Je fais une Sacro-illite et je ne sais pas si je dois compter ça comme une douleur au dos ou une douleur articulaire, est-ce que je dois mettre du chaud ou du froid quand ça fait mal?

    • Salut Isabelle !
      Merci pour ton message ! Je ne peux pas donner de conseils personnels sur le web, alors je t’encourage à poser cette question à un(e) physiothérapeute qui saura bien te conseiller.
      À bientôt !
      Olivier

  23. Merci de promouvoir l’usage de la glace! J’y crois fermement car je me suis guérie moi-même de divers problèmes (pieds, épaules, genoux) au cours des ans, et je ne comprends toujours pas pourquoi cela est ignoré par les professionnels de la santé. Et lorsque le physiothérapeute t’en mets, il la laisse seulement dix minutes car il veut se débarrasser de toi le plus vite possible! (Une podiatre m’a vendu un tube de gel bleu pour $20 et refusé de me donner un reçu!)

  24. Je me demande pourquoi les fabricants de crèmes anti-douleur comme Myoflex et Voltaren ne mettent pas d’avertissement en grosses lettres sur le tube, à l’effet qu’il faut se laver les mains à fond après l’application, et surtout éviter tout contact avec les muqueuses (yeux, nez, bouche) car ces produits sont hautement toxiques!

  25. Un type de douleur ou une chaleur forte par application très courte peut marcher: les piqûres d’insecte (moustique, abeille, guêpe, etc). Cela ne va pas réellement agir contre la douleur ou irritation, mais en détruisant le venin, très sensible à la chaleur. Pour ce faire, eau portée à ébullition, appliquée via un tissus trempé dedans (moins d’une seconde, mais de manière répétée, le but n’est pas de se brûler, il faut faire attention). J’ai testé cela juste après des piqûres et je n’ai même pas eu de bouton (le gonflement avait pourtant commencé). Qu’en penses-tu?

  26. Hello Pharmachien !

    Et pour les bobos mensuels du bas-ventre offerts par Dame Nature aux femelles de notre espèce ? Je penche plutôt pour la bouillotte chaude, mais si des courageuses ont testé la glace, je serais curieuse de connaîtte le résultat !

  27. Salut,
    tout d’abord, j’adore vos BD 🙂 !! Par la suite, dans mes études dans le domaine de la santé on nous fait apprendre que pour certaines maladies comme la polyarthrite rhumatoïde, il est préférable d’appliquer de la chaleur 20 min/heure pour diminuer la douleur et appliquer de la glace 10-15min/heure pour diminuer l’inflammation.

  28. Contre les douleurs persistantes du dos, des genoux, des épaules etc… (douleurs des vieux), j’utilise un anti-inflamatoire naturel, l’harpagophytum, associé à de la prêle (reminéralisant), (poudre en gélules c’est le plus pratique) et ce depuis des années. çà prend un peu de temps au départ pour que l’effet soit perceptible, 8 à 15 jours, mais c’est efficace sur le long terme (au moins sur moi) et sans effets secondaires, du moins pas que je sache ni aie constaté.

    Nota : ceci n’est ni un conseil, ni une ordonnance, juste une information sur un moyen qui m’a permis de juguler mes douleurs, pour pas cher et avec une bonne efficacité.

    Evidemment pour une douleur ponctuelle çà ne sert à rien, mieux vaut certainement utiliser le froid.

    Cordialement,
    Raymond.

  29. Moi j’ai un « rule of thumb » assez simple pour choisir entre chaud/froid. Blessure récente et/ou enflure/inflammation = froid, douleurs mineures et passagères = chaud. Si tu te twistes la cheville en faisant du sport et que ça enfle ou que tu as de maudites hémorroïdes douloureuses au derrière, applique de la glace pour calmer ça. Tu as dormi tout croche et te réveilles avec un mal de cou, ou encore tes muscles sont endoloris après trop d’efforts ou la température humide et froide te donne des rhumatismes, applique de la chaleur pour soulager ça.

  30. Salut Olivier!

    Depuis bien longtemps (environ 3 ans) mon anxiété généralisée me pourrit la vie. Justement, à cause du stress constant que je vis, les muscles/tendons/je sais pas quoi de mon coup et de ma machoîre (serrage de dent + rondelle de hockey sur la tempe droite qui m’a donné une vilaine commotion cérébrale) sont trèèès tendus. Je vois une chiropraticienne régulièrement (j’essaie d’y aller chaque mois). Pendant un moment (lors du traitement et les 24h qui suivent), ça fait du bien, mais le mal en l’inconfort reviennent. La chiro me dit de faire de la glace, mais pour que ça soit efficace il faudrait que j’aie un icepack collé dans le cou et sur les joues à chaque minute de la journée. C’est pas vraiment pratique… En plus, la glace ne me procure pas assez de soulagement. Donc, après la longue mise en situation, ma question est: je fait quoi??? Désolé pour les nombreuse précisions entre parenthèses.

    • Allo Roxanne !

      Merci pour ta question ! Malheureusement, ça dépasse largement ma compétence et/ou ce que je peux faire via le web.

      Aussi, il y a malheureusement quelque chose que j’aimerais te dire à propos des traitements que tu reçois, mais que je n’ai pas le droit de te dire. Et ça me pèse énormément.

      Donc je vais m’en tenir à ceci : mon conseil serait de consulter un(e) physiothérapeute qui a de l’expérience dans ce type de problème (i.e. tensions reliées à un trauma passé). S’il y a une façon de diminuer tes douleurs, ça passera assurément par des exercices de renforcement et des étirements, que tu devras sûrement faire à vie. Le but n’est pas de voir le/la physio à long-terme; normalement, on les voit 4-5 fois, puis quand on maîtrise les exercices, on continue par soi-même à la maison.

      Aussi, j’imagine que tu l’as déjà fait, mais as-tu vu un médecin pour faire une imagerie de tes vertèbres du cou ? Oui, ça prend un médecin. Si celui que tu vois ne s’y connaît pas assez, demande une consultation vers un médecin spécialiste en orthopédie. C’est une étape préalable pour s’assurer que tu n’as pas d’hernie ou autre malformation évidente.

      J’espère que ça va aller mieux pour toi !

      À bientôt 🙂

      Olivier

  31. Allo!
    Pis si j’aime l’odeur de l’antiphlogistine, à part faire de moi une vieille téteuse de peppermint, devient-elle plus efficace?

    Hahaha sans farce, bon article!

  32. Allo, est-ce que vous avez une opinion sur l’huile d’arnica et l’huile de cannabis ?

    source: https://www.jaibobola.fr/sante-generale/les-meilleurs-relaxants-musculaires-naturels/
    Huile d’arnica
    « Appliquée sur la peau sous forme d’huile, de crème, d’onguent, de liniment ou de pommade, l’huile d’arnica est un remède puissant pour diverses blessures inflammatoires et liées à l’exercice »

    Huile de Cannabis
    « Les preuves suggèrent que les cannabinoïdes peuvent s’avérer utiles dans la modulation de la douleur en inhibant la transmission neuronale dans les voies de la douleur, faisant de l’huile de cannabis un choix intelligent pour un relaxant musculaire naturel »

  33. Bonjour Olivier

    Je suis physiothérapeute à la clinique de physiothérapie du cégep de sherbrooke. La clinique appartient entièrement au cégep et nous avons aussi une clinique-école pour les étudiants en technique de physio.

    En ces temps de distanciation sociale je trouve ton affiche glace vs chaleur très intéressante et aussi bien comique pour informer les gens sur ce qu’ils peuvent faire en l’absence d’un service de physiothérapie. Avec ta permission, j’aimerais utiliser ton affiche pour une publication FB sur la page de la clinique de physiothérapie du cégep de sherbrooke. Notre page est encore toute neuve et nous voulons y diffuser toute sorte d’informations pertinentes de qualité. Dans l’éventualité d’une permission d’utilisation de ton affiche, j’aimerais pouvoir y référer ta page FB ou ton site internet à ta convenance. Il n’y aurait aucune modification comme tu mentionnais déjà dans une de tes précédentes réponses.

    Pierre

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